La science derrière le compostage - Regroupement des éco

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Le compostage et vermicompostage
Ce document non officiel est un recueil de note de cours (un peu brouillon!) issue du cours Valorisation de la biomasse
(BIO1331, UQÀM). Il présente brièvement des aspects scientifiques et techniques sur le compostage et le
vermicompostage. Pour les esprits curieux !
Le compostage
COMPOSTAGE : Dégradation microbienne accélérée de matières organiques putrescibles pour les transformer en un produit
stable (obtenu suite à diverses réactions chimiques et biochimiques, produit de couleur brun foncé, riche en sel minéraux)
Le compostage se fait en milieu contrôlé (température, aération, humidité).
Quand il est mélangé au sol:
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Améliore les propriétés physico­chimiques et biologiques
Augmente la capacité de rétention d'eau
Prévient l'érosion, améliore la structure du sol et son aération
Apport nutritif aux végétaux
Destruction de microorganismes pathogènes
Substitut aux pesticides
Tamponne les sols à pH très élevé
Fongicide
Le compostage a plusieurs utilisations (agriculture, horticulture, matériel de remblayage) et utilisateurs (paysagiste,
horticulteur, municipalité, citoyen).
C'est la méthode efficace pour le traitement des déchets à forte teneur organique.
Organismes impliqués dans le compostage :
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Bactéries : présentes dès le début (consomment glucides, lipides, hydrate de carbone à chaîne courte), responsable
de l'augmentation de la température
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Champignons : responsable de l'augmentation de la température ; agissent jusqu'à la température de 50°. Ils
décomposent acides organiques, cellulose, hémicellulose, un peu la lignine
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Actinomycètes : chevauchement entre le règne des bactéries et des champignons, rôle important dans la
décomposition de la cellulose et la chitine. Ils agissent à un stade avancé du processus de la transformation.
Consomment cellulose et lignine.
PROCESSUS :
Microorganismes regroupés en deux catégories distinctes selon la température optimale de croissance (les mésophiles
(25­40°C) et les thermophiles (45­60°C)).
1) Activité de la flore mésophile, une température élevée est atteinte, soit environ 40°C.
2) Température de près de 50°C produit un effet inhibiteur envers les espèces mésophiles
3) Les thermophiles se développent progressivement
4) À 65°C, la croissance de la flore thermophile devient maximale
5) Cette activité microbienne peut même provoquer des températures maximales de 75 à 90°C
6) Ces températures inhibent partiellement la flore thermophile
7) La température baisse progressivement et le milieu redevient propice au développement d'organismes mésophiles
Matières organiques + Microorganismes + O2 ­> Compost + CO2 + H2O + Chaleur
Les 4 Phases du procédé de compostage :
Phase de latence : Colonisation par les micro­organismes. La température augment un peu due à leurs respirations.
Phase mésophile (ou de croissance): La température monte jusqu'à 45°C. Cela est dût à l'activité et la croissance des
micro­organismes mésophiles aérobies.
Phase thermophile: Avec l'augmentation de la température, les thermophiles remplace les mésophiles. À 60­70°C, des
réactions exothermique surviennent et maintiennent une température élevé.
Phase de refroidissement (ou de déclin): 75°C, seules les enzymes auparavant sécrétées participent encore à la dégradation.
La température maximale atteinte devrait tuer les micro­organismes pathogènes. Une grande partie de la matière a été
compostée. Retour à la température des mésophile.
Le vermicompostage
C'est un procédé de bio­oxydation et de stabilisation de la matière organique grâce aux microorganismes et aux lombriciens.
Condition de vie du ver : T° entre 15°C et 25°C, humidité, aération, vit dans les couches supérieures du sol. En dessous de
5oC et au dessus de 30oC, le vers peut mourir.
Eisenia fetida est paraît­il le champion des vers en matière de dégradation. Cet annélide (embranchement cladistique des
vers) est endémique d'Europe mais a colonisé l'ensemble des continents. Ceux­ci conditionnent la microbiologie bactérienne.
Les vers peuvent de plus accumuler un peu de métaux lourds dans leurs tissus. Ils sont répartis sur une grande aire
géographique (ubiquiste).
Le lombricompostage agit sur les propriétés physiques, chimiques et biologiques des sols
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sur leur niveau de fertilité
améliore la stabilité structurale du sol
augmente sa capacité de rétention en eau et sa porosité
améliore également les échanges gazeux
le drainage,
l'aération des sols
la capacité d'échange cationique
contient des composés riches en hormones qui faciliteraient la croissance des plantes.
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