Dix années après, les cow-boys ne sont pas fatigués Le résultat ?

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Dix années après, les cow-boys
ne sont pas fatigués
Le résultat ?
Une revue reconnue par tous “les
acteurs du champ”, tant en France
qu’au niveau international, organisatrice d’événements médicaux (journées, congrès…). Une revue qui a ses
abonnés fidèles (et payants !), une forte
identité visuelle (merci à Anne de Colbert-Christophorov qui nous prête depuis dix ans ses toiles), une conception
créative (merci à Brigitte Hulin, notre
secrétaire de rédaction et à Béatrice Tisserand, notre commerciale) et ses auteurs
motivés. Car, contrairement aux oiseaux de
mauvais augure qui nous prédisaient un
assèchement rapide de nos ressources
rédactionnelles, il n’en n’a rien été. Bien
au contraire. Notre comité de rédaction
est toujours sur la brèche, soutenu – sans retenue ! – par Claudie Damour-Terrasson,
une directrice de la publication “pas comme
les autres”, qui n’a jamais hésité à batailler sur
le terrain, et pas seulement celui des affaires !
Il reçoit chaque trimestre des contributions
de qualité de plus en plus nombreuses, de
tous les horizons. Sans esprit de chapelle ni
de corporations (et D… sait qu’il en est dans
ce secteur comme dans tant d’autres).
La Rédaction
L
orsque Le Courrier des addictions voit le
jour, à la fin de l’année 1998 et au début
de 1999, grâce à la volonté des pionniers
qui constituent toujours l’ossature de la revue (Didier Touzeau, Boyan Christophorov,
Fabien Cohen, Marc Auriacombe, Pascal
Courty…), et le professionnalisme de l’équipe
éditrice du groupe Edimark et de son infatigable P.-D.G. Claudie Damour-Terrasson, peu
misait sur sa pérennité : le “secteur” n’est pas
porteur sur le plan commercial, les consommateurs de drogues intéressent peu de monde hormis quelques travailleurs médico-sociaux et les
spécialistes de la répression, les bons docteurs
n’ont pas pour habitude de prendre la plume (ou
la souris !) pour écrire, encore moins de payer
pour s’informer... Et les es’alcool ne peuvent pas
“calculer” les es’drogues et pas plus les es’tabac.
Sans parler de la poignée de clous des spécialistes des jeux, achats, sexe compulsifs, et autres
boulimies-anorexies ! Voilà ce que nous entendions tous, voilà dix ans, dans un climat de
défaitisme de mauvais aloi, où la grisaille ambiante obscurcissait l’horizon non seulement
des bonnes volontés mais encore des patients
et des professionnels du soin, de la prévention
et de la presse spécialisée.
Avril 2008
Hors-série
N°5
Exemplaire gratuit
Ne peut être vendu
aux modifications
: adapter nos réponses
une préoccupation
– D.Touzeau
Et toujours,
substances psychoactives
des consommations
de
pharmaciens
un parmi d’autres
de l’ordre des
Le toxicomane,
du Conseil national
Jean-Luc Audhoui,
P. de Postis
trésorier
d’alcool
la consommation
de la prévention de
d’officine, un acteur
G. Fournier, D.Touzeau
Le pharmacien
C. Cornette, F. Blanchet,
–
– Un traitement de
pendant la grossesse
de drogues opiacées
en pharmacie et l’usagerle patient comme un traitement chronique
Le préparateur
relation régulière avec
substitution établit une
J.L. Berthet-Jacques
des usagers de cocaïne
sur la prise en charge
Réflexions officinales
X. Algalarrondo, G. Fournier
les polyconsommations
Identifier et évaluer
– S. Robinet
sont le reflet des propos
“Les articles présentés
”
que leur seule responsabilité
des auteurs et n’engagent
La clef de la bonne
santé du Courrier
des addictions ?
Ils ont eu tort
et notre existence même
est là pour en témoigner
Tout d’abord, nous sommes nés de la volonté
consciente d’appuyer le nouveau tournant
de la politique antidrogue lancée par Nicole
Maestracci lors de son accession à la tête de
la MILDT avec le premier Plan addictions.
Elle sera d’ailleurs notre première personnalité interviewée, avec le Pr A. Charles-Nicolas, notre “Entretien” numéro un. Oui, il était
urgent d’aborder et de prendre en charge de
façon globale les différentes consommations
de substances psychotropes, qu’elles soient licites (alcool, tabac, médicaments) ou illicites
(héroïne, cocaïne, cannabis, MDMA...). Oui,
il fallait rompre d’urgence avec le tout ou rien
de l’abstinence-répression versus la légalisation et la banalisation. Urgent de développer la
politique de réduction des risques et les traitements de substitution aux opiacés, méthadone
et buprénorphine. Essentiel de rendre compte
de toutes les avancées de la recherche en neurobiologie et thérapeutique. Pas une question
d’idéologie, non – nous n’avons cessé de le répéter ! – mais un enjeu majeur de santé publique.
Ensuite, contrairement à des idées si fortement
chevillées au corps des leaders d’opinions en
matière de santé en France, il était possible et
même passionnant de mettre en acte un vrai
partenariat entre l’industrie pharmaceutique
(Schering-Plough, Pierre Fabre, Novartis,
Mylan…), les médecins et autres professionnels
de la santé de tous horizons et une éditrice passionnée. C’est ensemble que nous avons mené
nos petits bonhommes de chemin, en toute
transparence, chacun dans sa campagne, sans
mélanger nos destinations : d’un côté, la Société
d’addictologie francophone, fondée en même
temps que la revue pour faire exister l’approche
globale des addictions, au-delà des coteries. De
l’autre, les labos, et, par ailleurs, les médecins
et travailleurs sociaux dans leurs jeunes réseaux
de travail. Sans oublier les patients, eux aussi
conviés à s’exprimer dans nos colonnes.
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C'est la pluridisciplinarité et l’ouverture (sur
la recherche fondamentale et clinique, la
neurobiologie, la psychiatrie, la psychanalyse
concernant les usages de substances psychoactives mais aussi les addictions sans produits,
les diverses pratiques professionnelles…). Et
l’acharnement à continuer, au-delà des travaux
de plume et de souris (s’ils ne sont d’aiguilles !),
à être des acteurs de terrain.
Témoins en sont les créations “collatérales”
(et non annexes !) du Courrier des addictions,
éditions destinées aux pharmaciens (nous en
avons publié six), numéros spéciaux pour rendre compte des congrès THS ou d’Europad,
hors-série sur le cannabis pour le compte de
la MILDT, sur l’injection pour le laboratoire
Schering-Plough, numéros spéciaux médecins,
édition chaque année d’un numéro Formation,
qui fait désormais référence…
On a ga-gné ?
Que nenni, tant s’en faut, car Le Courrier des
addictions n’a surtout pas l’intention de s’endormir sur les lauriers par lui-même récoltés.
Il a maintenant la forte détermination à devenir, grâce à tous, une revue référencée. Au-delà
du rêve, pour nous, c’est une priorité… v
Le Courrier des addictions (11) ­– n ° 2 – avril-mai-juin 2009
24/06/09 9:33:28
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