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La rubrique “Vie professionnelle” doit être vivante. Elle prendra souvent la forme d'une tribune libre dans laquelle chacun
des acteurs de notre spécialité pourra exprimer ses idées et réflexions. Les auteurs s'engageront personnellement sur
le fond et sur la forme, et le comité de rédaction n'exercera aucune censure
afin que toutes les idées puissent être exprimées.
À côté des billets d'humeur, nous souhaiterions publier des articles de réflexion concernant notre spécialité et son évolution.
Par exemple, nous susciterons un large débat autour de la mise en place de la Formation Médicale Continue
et du rôle de chacun des acteurs de notre spécialité.
Quelques aspects de la politique
de la Société française d’endoscopie digestive (SFED)
●
J.C. Grimaud*
L
a Société française d’endoscopie digestive (SFED) va bientôt fêter ses trente ans ; c’est donc une société jeune mais
maintenant adulte, en pleine possession de ses moyens,
tout à fait consciente de ses responsabilités.
Statutairement, les buts de la SFED avaient été établis dès sa création.
Ils étaient les suivants :
• étudier les maladies de l’appareil digestif sur le plan endoscopique,
• aider au développement des techniques d’imagerie appliquées en
endoscopie,
• promouvoir toutes les possibilités thérapeutiques de l’endoscopie,
• promouvoir l’enseignement pratique et théorique de l’endoscopie
digestive diagnostique et thérapeutique.
Pour favoriser la recherche, la SFED met en œuvre chaque année un
certain nombre d’actions :
• Une bourse de recherche existe depuis plusieurs années ; ses statuts ont récemment été révisés pour la rendre à la fois plus accessible et plus stricte sur les projets proposés. La sélection est effectuée par un jury composé non exclusivement de membres du
conseil d’administration de la société. Les dossiers sont disponibles
auprès du secrétariat du conseil scientifique et le seront bientôt
sur le site Internet de la SFED. La remise de la bourse est effectuée
au cours des Journées francophones de pathologie digestive.
• Un autre type d’aide financière, plus modeste mais non négligeable,
a été remis au goût du jour ; il s’agit des prix posters exposés lors des
* Secrétaire général de la SFED.
La Lettre de l’Hépato-Gastroentérologue - n° 6 - décembre 1998
Journées francophones et concernant des travaux en rapport avec
tout ce qui touche à l’endoscopie digestive (imagerie, technique, indications, complications...).
Par ailleurs, la SFED a réalisé elle-même des études à l’échelon national pour tenter de répondre à un certain nombre de questions :
• Un projet d’étude sur l’évaluation du risque de contamination
virale C par endoscopie digestive nous semble nécessaire afin de
décourager les ragots et les amateurs de scandale. Cette étude, dont
le financement est bouclé, doit inclure plus de 10 000 patients provenant de centres hospitaliers publics et privés.
• Les résultats de l’enquête rétrospective sur les complications de la
coloscopie ont été communiqués lors des dernières Journées francophones de pathologie digestive.
• Afin de mieux évaluer l’impact de l’endoscopie digestive à l’échelon
national, une enquête intitulée “48 heures d’endoscopie digestive”
vient d’être effectuée. Ses résultats seront probablement publiés lors
d’un prochain congrès national.
Ces quelques exemples montrent bien le dynamisme actuel de la
SFED dans le domaine de la recherche clinique. Elle s’appuie pour cela
sur une revue de niveau international, Endoscopy. Les autres domaines
d’action ne sont pas laissés pour compte, bien au contraire.
En ce qui concerne la formation médicale continue, la SFED a décidé
d’agir dans plusieurs directions :
• La première est, bien entendu, sa participation sans restriction à l’organisation chaque année de “Vidéodigest”. L’accroissement régulier
du nombre de ses participants montre bien que ce type de manifestation est utile, voire indispensable, au perfectionnement du gastroentérologue pour les techniques endoscopiques.
• La société a l’ambition d’éditer une série de CD-Roms encyclopédie et banque de données, organe par organe. Le premier, sur l’œsophage, a déjà vu le jour et semble avoir été bien accueilli.
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• En collaboration avec la SNFGE, la Société d’endoscopie a élaboré
le programme des émissions télévisées qui seront diffusées par
Médecine Plus. Ainsi, tous les médecins gastroentérologues qui le
désireront auront accès sur une chaîne spécifique à des émissions
dont les thèmes répondront à leur demande.
• Toujours dans le domaine de la formation, la Société continue d’éditer ses fiches de recommandations en endoscopie digestive avec le
souci d’une mise à jour complète et régulière. Ces fiches, très didactiques, permettent au praticien de se procurer l’information qu’il
recherche sur le type de matériel utilisé, les meilleures méthodes de
décontamination, l’antibioprophylaxie, etc.
tion des communications, qui s’intitulera “Endoscopie et imageries
digestives”, où seront placés plus particulièrement les thèmes se rapportant à l’endoscopie digestive.
Les Journées francophones de pathologie digestive sont incontournables dans notre spécialité, que ce soit dans le domaine de la
recherche ou dans celui de la formation. La SFED, en tant que société savante digne de ce nom, se doit d’y participer. Jusqu’à maintenant,
cela se faisait par l’intermédiaire du conseil scientifique et de l’organisation d’un symposium d’endoscopie digestive. Pour l’année prochaine, nous avons obtenu la création d’un nouveau créneau de sélec-
La SFED, bien consciente qu’elle est au service de toute la profession,
a pour volonté, afin que la majorité des projets aboutissent, de travailler en harmonie avec l’ensemble des autres sociétés savantes, la
SNFGE, l’AFEF, la SNFCP, en ce qui concerne son domaine. Elle reste
donc ouverte à la création d’une fédération représentant la gastroentérologie et parlant en son nom, et qui ne pourrait que renforcer cette spécialité.
■
La Société française d’endoscopie est par ailleurs soucieuse de la qualité des conditions de travail de la profession. Ainsi, depuis l’arrêt de
la Cour de cassation du 25 février 1997 qui notifie le renversement
de la charge de la preuve, elle a décidé de réaliser des fiches d’information au patient. Un groupe de travail a été immédiatement constitué, et d’ailleurs tous les documents sont maintenant édités avec l’approbation des autres sociétés savantes.
✎ Ateliers d'imagerie en pathologie abdominale
En (sa)voir plus sur l'imagerie des urgences abdominales !
Fédération des maladies de l'appareil digestif, CHU Nancy-Brabois
17 et 18 mars 1999 - 19 et 20 mai 1999 - 22 et 23 septembre 1999
L'échographie et plus encore le scanner ont conquis une place
déterminante dans la prise en charge des “urgences abdominales”.
Le rôle du radiologue est transformé par cette évolution : il devient
le principal interlocuteur du clinicien (chirurgien, médecin, réanimateur) qui reçoit le malade. On attend du radiologue qu'il soit performant non seulement pour orienter le diagnostic mais surtout
pour optimiser les choix thérapeutiques, qui ne se limitent plus à la
simple décision d'une laparotomie. Les conséquences de ce “partenariat actif” sont majeures pour le radiologue ; outre sa disponibilité, il lui faut faire l'effort de se familiariser avec un éventail de pathologies et de modalités thérapeutiques dont il doit parfaitement maîtriser les indications (cœliochirurgie, minilaparotomies, sphinctérotomie endoscopique) et/ou la réalisation (drainages transpariétaux,
biliaires et urinaires, drainages d'abcès...).
Les ateliers d'imagerie des urgences abdominales sont là pour
répondre aux attentes des radiologues et leur permettre d'acquérir
rapidement la maîtrise de l'analyse des images et de la gestion des
indications des examens ou des gestes interventionnels.
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Alternant les exposés courts et les présentations interactives par
petits groupes, qui permettent un dialogue facile avec les intervenants, ils présentent une vue d'ensemble de l'imagerie actuelle des
urgences abdominales, du cliché “d'abdomen sans préparation” aux
techniques les plus avancées de cholangio et d'angio-IRM, en donnant une place privilégiée au scanner.
Les satisfactions que le radiologue pourra tirer de ce nouveau volet
passionnant de son activité, la place et les responsabilités qu'il pourra acquérir dans la prise en charge multidisciplinaire des urgences
abdominales constitueront des compensations inestimables aux
efforts qu'il aura consentis pour s'instruire et se rendre disponible.
Renseignements :
Service de radiologie adultes, CHU Nancy-Brabois.
Tél. : 03 83 15 41 81.
Fax : 03 83 15 41 71.
Nombre de participants limité à 40 par cours. Exposés didactiques
et travail par petits groupes sur dossiers.
Frais d'inscription (déjeuners compris) :
• médecins spécialistes : 1 200 F ;
• médecins en formation (DES-DIS), sur certificat : 300 F.
La Lettre de l’Hépato-Gastroentérologue - n° 6 - décembre 1998
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