Kevin CHEVALIER 4
Sur des expériences animales sur la souris, si on mettait le gène de la leptine KO on avait une souris
obèse. Par contre, en réalité chez l'Homme il n’existe que de très rares cas de mutations sur le gène
Ob, ou encore sur le gène récepteur hypothalamique de la leptine (Ob-R) mais dans l'immense
majorité des cas d'obésité on a (paradoxalement) une augmentation du taux de leptine.
Chez l’Homme, on retiendra qu’il n’existe pas de prédispositions génétiques à l’obésité (du moins ça
n’a jamais été prouvé).
II. Obésité et morbi-mortalité
A. Principales pathologies liées à l'obésité
Les principales pathologies liées à l’obésité sont : les dyslipidémies et le diabète de type II.
Ces deux pathologies augmentent considérablement le risque cardiovasculaire (athérosclérose
/artériosclérose (=durcissement de la paroi des artères)). De plus, le diabète de type II conduit
souvent à une insuffisance rénale qui entraîne une accumulation de toxines urémiques qui vont
engendrer une calcification de la paroi artérielle :c’est l’artériosclérose, qui entraîne une perte de la
compliance des artères.
Les dyslipidémies et le diabète de type II engendrent aussi des problèmes visuels (le diabète de type
II est la 1ère cause de cécité en France), des conséquences neurologiques et des conséquences
infectieuses (pouvant entraîner des amputations des membres).
L'obésité augmente aussi le risque de cancer (colon, sein, pancréas).
B. Obésité et diabète de type II
1. Généralités
Le tissu adipeux n'est pas une simple réserve inerte de triglycérides. C'est au contraire un tissu très
actif métaboliquement produisant des hormones spécifiques (les adipokines).
Il est de plus une source importante de radicaux libres toxiques (production d’espèces activées de
l’oxygène par les macrophages) pour différents constituants cellulaires (protéines, ADN, lipides
membranaires, etc…). Il y a donc création d’un stress oxydant.
2. Adipokines dans le diabète
La résistine (hormone de résistance à l'insuline) et la leptine (hormone de la satiété) sont
augmentées chez l'obèse. Par contre l'adiponectine, (adipokine anti-inflammatoire) est diminuée
chez l'obèse.
De plus, le tissu adipeux blanc produit des cytokines pro-inflammatoires : TNF-α, IL-1, et IL-6
produisant des espèces activées de l'oxygène.