statuts il y a 5 ans, afin de fédérer
tous les établissements qui adhé-
rent à la charte de l’HAD, quels que
soient leurs statuts. Il existe aujour-
d’hui seulement 3 structures privées
(Angers, Bastia et les Yvelines Sud)
mais de nombreux projets sont en
cours d’élaboration. La FNEHAD a
passé des conventions pour le déve-
loppement de l’HAD avec de nom-
breux organismes représentant la
quasi-totalité du domaine sanitaire
français. Parmi ceux-ci, vous remar-
q u e r ez la FIE H P et l’UHP (avant
même leur regroupement au sein
de la FHP), la Compagnie Générale
de Santé, MEDIDEP, la FNMF, la FHF,
la FEHAP...
Le précédent gouvernement, Raf-
farin II, avait annoncé un plan de
développement de l’HAD qui tablait
sur 8 000 places avant la fin 2005.
Quelles sont les dernières données
chiffrées dans ce domaine ?
Dr P.-J. Cousteix :Nous sommes en
train d’établir un bilan dans trois
domaines :
– l’augmentation du nombre de
places autorisées dans des struc-
tures déjà existantes ;
–le nombre de places autorisées
lors de la création de nouvelles
structures d’HAD ;
–le nombre de places déjà autori-
sées, mais installées seulement
depuis le 1
er
janvier 2004.
Ce bilan est présenté et officialisé
lors de notre assemblée générale.
Les premiers éléments dont nous
disposons – compte tenu du nom-
bre important de projets qui sont
déjà déposés auprès des ARH ou
qui le seront prochainement –
laissent penser que l’objectif de
8 000 places installées avant la fin
2005 n’est pas utopique.
L’ordonnance du 4 s e p t e m b r e
2003 avait introduit des change-
ments favorables au développe-
ment de l’HAD, notamment la sup-
pression du taux de change.
Quelle autre réforme urgente
appelez-vous de vos vœux ?
Dr P.-J. Cousteix : Après l’excellent
travail du gouvernement précé-
dent pour aider la Fédération à
développer l’HAD, il ne nous reste
plus qu’à rendre effective la nou-
velle tarification qui nous a été
promise. Les travaux sont en cours
entre l’administration et la FNE-
HAD et nous souhaitons les voir
aboutir le plus rapidement pos-
sible. Il s’agira d’une véritable tarifi-
cation à l’activité et même à l’acti-
vité pertinente et médicalement
utile. Il s’agira aussi d’une tarifica-
tion qui prendra en compte – pour
les malades les plus graves, traités
en HAD – le financement de per-
sonnel aidant pour accompagner
les patients, bien sûr, mais aussi
pour soulager les familles. Po u r
mémoire, environ 25 % des
malades traités en HAD reçoivent
ce que l’on appelle aujourd’hui
des soins palliatifs.
Le précédent ministre de la Santé
M. Mattéi, avait prêté une oreille
attentive à vos revendications.
Qu’attendez-vous concrètement de
son successeur M. Douste Blazy ?
Dr P.-J. Cousteix : Tout simplement
qu’il continue dans le domaine de
l’HAD tout au moins le chemin
o u v e r t par son prédécesseur, et
qu’il termine les travaux en cours
concernant la tarification. Je n’ai
pas la moindre inquiétude à ce
sujet.
Propos recueillis
par François Cohen
Professions Santé Infirmier Infirmière N° 56 • juin-juillet 2004
Actua l ité Profession
7
Les principaux engagements du service d’HAD
•
L’HAD s’engage à dispenser les
soins curatifs et palliatifs ainsi que les
actions préventives et éducatives que
r e q u i e rt l’état du malade, comme il
veille à la continuité des soins.
•
L’HAD s’engage à apporter au
domicile du malade des soins dis-
pensés avec tact et mesure autant
qu’il est nécessaire et dans la
mesure de ce qu’il est raisonnable
d’entreprendre dans un domicile
privé. Il répond aux impératifs du
bon usage des soins médicaux,
conformément aux données actua-
lisées des connaissances médicales
et au souci de la modération des
dépenses.
•
L’HAD est particulièrement attentif
à toute évolution technologi q u e
permettant d’améliorer la qualité de
la prise en charge et s’engage à
favoriser la formation continue de
son personnel.
•
L’HAD s’engage à fournir toutes
les informations nécessaires lors de
la prise en charge du patient et à lui
remettre, à son admission, un livret
d’accueil.
•
L’HAD s’engage à favoriser l’écou-
te du malade.
•
L’HAD s’engage à organiser dans
les meilleurs conditions, la sortie du
patient de I’HAD, veillant à ce que
des relais nécessaires soient mis en
place.
•
L’HAD s’engage à fournir à l’en-
tourage du patient des informations
attentives afin de faciliter sa tâche
dans les aides qu’il apporte quoti-
diennement au malade.
L’HAD apporte une attention toute
p a r ticulière au strict respect des
règles déontologiques en vigueur
concernant en particulier le secret
médical et le secret professionnel.
•
L’HAD, réseau de soins par défini-
tion, s’engage à favoriser, dans l’intérêt
du patient, toutes les formes de
coopération utiles avec tous les inter-
venants du système sanitaire et social.
•
L’HAD s’engage à gérer les
moyens budgétaires qui lui sont
alloués dans le respect des règles
juridiques, financières et comp-
tables en vigueur et à fournir aux
autorités de tutelle les données
économiques et médicales re-
quises afin d’obtenir la valorisation
de son activité.
Source FNEHAD