O
RGANES SUPERFICIELS
Cou
"
"Thyroïde : il s’agit surtout de prélèvements dia-
gnostiques des nodules. Le guidage échogra-
phique est indiqué pour les nodules non pal-
pables ou pour les nodules mixtes (on peut ainsi
ponctionner spécifiquement dans les zones
solides, ce qui améliore l’efficacité du diagnos-
tic). Pour la vidange des kystes ou des hémato-
cèles, le guidage permet également de vérifier la
qualité de l’évacuation du liquide. Certains
auteurs ont proposé l’alcoolisation des kystes et
des nodules chauds comme une alternative à la
chirurgie ou à l’IRAthérapie. Pour les kystes, on
retire d’abord tout le liquide que l’on remplace
par de l’alcool absolu qui est laissé en place
quelques minutes puis retiré (il faut donc ponc-
tionner trois fois). L’injection d’alcool est doulou-
reuse. Le traitement des nodules chauds par
alcoolisation se fait en milieu hospitalier et
nécessite une hospitalisation d’au moins
24 heures car une hyperthyroïdie transitoire est
souvent notée, pouvant nécessiter un traitement.
"
"Adénopathies cervicales : l’échographie est
la technique de détection la plus sensible pour
visualiser les ganglions normaux ou patholo-
giques. Si l’échographie peut apporter d’impor-
tants arguments de suspicion devant l’aspect
arrondi et non structuré d’un ganglion, elle ne
peut à elle seule affirmer qu’il s’agit d’une adé-
nopathie et quelle en est l’origine. Elle permet
alors de réaliser un prélèvement échoguidé, ce
qui permettra souvent de déterminer la nature
du ganglion suspect.
"
"Glandes salivaires : l’échoguidage est parfois
proposé après échec de la ponction-biopsie
sous palpation d’une tumeur palpable. Elle est
réalisée d’emblée sous échographie pour les
nodules parotidiens non palpables.
"
"Nodules cervicaux d’autres origines : après
avoir vérifié en écho-doppler le caractère non
vasculaire d’un nodule cervical, si celui-ci n’est
pas palpable, son diagnostic étiologique peut
être obtenu par prélèvement cytologique écho-
guidé. C’est le cas des lipomes atypiques à
l’échographie ou de tumeurs plus rares :
schwannomes, tumeurs conjonctives…
Sein
Comme pour les nodules thyroïdiens, les
nodules mammaires palpables peuvent facile-
ment être ponctionnés sans le secours de
l’échographie. L’échoguidage est indiqué pour
les nodules solides non palpables et visibles à
l’échographie. Les foyers de microcalcifications
ne sont généralement pas visibles échographi-
quement. Leur ponction ou leur repérage par
harpon est réalisé par mammographie stéréo-
taxique.
Quand un nodule mammaire est très suspect
cliniquement et en imagerie, il est souvent
opéré sans ponction préalable. Les kystes ne
sont ponctionnés que s’ils sont sous tension
(kystes douloureux), ce qui entraîne un soula-
gement immédiat de la douleur, ou si leur
aspect échographique n’est pas typique (ponc-
tion diagnostique). L’échoguidage est alors pré-
férable car il permet, d’une part, de prélever sur
d’éventuelles zones solides intrakystiques et,
d’autre part, de vérifier la qualité de la vidange
du kyste. Les adénopathies axillaires ou mam-
maires internes non palpables sont aisément
ponctionnées sous échographie, comme les
adénopathies cervicales.
Collections des parties molles
L’échoguidage permet des prélèvements cyto-
bactériologiques et la pose de drains.
P
ATHOLOGIE OSTÉO
-
ARTICULAIRE
Les deux gestes pratiqués en échographie inter-
ventionnelle ostéo-articulaire sont la ponction-
aspiration et la ponction-biopsie. Le guidage
échographique en temps réel permet un geste
rapide et des trajets obliques. Ce geste opé-
rateur-dépendant nécessite une grande
expérience.
Les contre-indications à ces gestes sont en rap-
port avec les difficultés, d’abord, des sites de
ponction et, dans certains cas, avec les troubles
de la coagulation. Ces gestes sont effectués
sous asepsie chirurgicale afin d’éviter un ense-
mencement bactérien du site de ponction ou
les souillures des prélèvements. La sonde
d’échographie est stérilisée dans une solution
antiseptique. Le reste du matériel utilisé est à
usage unique. Le couplage entre la sonde et la
peau se fait avec un gel d’échographie ou de
l’eau stérile.
Après repérage échographique du site de ponc-
tion, une anesthésie locale (xylocaïne 0,5 %)
est effectuée.
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Correspondances en médecine - n° 2 - octobre 2000
dossier