La différenciation pédagogique
Dossier proposé par Josselyne Annino
Différencier sa pédagogie
Ce n’est pas individualiser le travail ou décider à la place de l’élève de ce qui
est bon pour lui…
c’est :
Anticiper sur les besoins fondamentaux de l’individu (A.Maslow) et diversifier les approches et
les dispositifs collectifs.
Se centrer sur les dispositifs à mettre en œuvre pour que les élèves puissent dépasser les
obstacles didactiques.
Offrir un espace d’initiative qui implique un choix de la part des élèves et les éduquer à la prise
de décision (bilans).
Obtenir une participation active de chacun dans les apprentissages, soutenir les efforts des
élèves pour dépasser les difficultés liées à tout apprentissage (Postulats de Burns)
Permettre à chaque enfant de progresser en prenant appui sur :
- ses représentations, ses connaissances
- sur son entourage (pairs/enseignants)
- et sur les aides mis à sa disposition.
Renoncer à tout maitriser, faire confiance à l’élève et accepter qu’une part de sa démarche
personnelle nous échappe.
L’enseignant qui différencie sa pédagogie crée les conditions de la réussite et favorise les progrès
de tous ses élèves. Les aides pensées pour répondre aux besoins particuliers d’un élève seront mise
à la disposition du collectif et enrichiront progressivement les ressources de la classe.
La mise en place du projet d’aide individuelle n’est pertinent que lorsque l’on quitte le champ de la
difficulté d’apprendre, liée à tout apprentissage, et que le non apprentissage de l’élève s’origine
dans son histoire et son fonctionnement personnel.
Plus un enseignant différencie sa pédagogie, moins il a besoin d’engager des aides individuelles.
Cela implique :
De proposer des objectifs ambitieux mais d’accepter que chaque élève s’en approche différemment.
Les élèves ne partent pas du même point et n’arriveront pas nécessairement au même point mais tous
doivent avoir les mêmes chances de progresser dans cette direction.
De permettre à chaque élève de consacrer le temps nécessaire à la réalisation de ces objectifs.
L’enseignant est le garant de la réussite à venir et ne doit pas mettre la pression sur les élèves pour
qu’ils donnent à voir dans l’ici et le maintenant des résultats normalisés.
D’accepter et de reconnaitre la diversité des intelligences et des stratégies d’apprentissage. Les
élèves qui, par exemple, procèdent par imitation ou de façon empirique, ne s’autoriseront à le faire que
si ces fonctionnements sont valorisés au sein du groupe.
De proposer un système d’évaluation formative qui permette à chacun de mesurer ses performances
et sa progression.
Quelques questions à se poser pour différencier sa pédagogie …
Suis-je en mesure de formuler clairement l’objectif d’apprentissage visé ?
Le dispositif permet-il l’expression et la prise en compte des représentations de chacun ?
Ai-je identifié, à travers l’expression de ces représentations, ce qui fait obstacle à l’apprentissage ?
Ai-je bien identifié les points de passage obligatoires par lesquels l’élève devra passer, quelque en
soit l’ordre et la façon.
Quelles stratégies d’apprentissage ce dispositif favorise-t-il ?
Le dispositif offre-t-il un espace d’initiative suffisant aux élèves (quels choix) ?
Quelles sont les outils d’aide et les ressources humaines mises à disposition des élèves qui vont buter
sur les obstacles didactiques?
Ai-je cherché une autre façon de faire (modifier les interactions, les supports de travail, le guidage, le
projet, etc.) pour permettre à l’élève d’atteindre cet objectif ?
Ai-je prévu et explicité avec l’élève l’évaluation finale de l’apprentissage visé.
Qu’est-ce qui aura aidé les élèves à prendre conscience de leur fonctionnement dans cet situation et
à l’améliorer si nécessaire (bilans) ?
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