Quelles dynamiques de gestion des talents pour répondre aux besoins en compétences nouvelles ? Comment améliorer l’expérience collaborateur pour faciliter l’acquisition et la fidélisation des talents ? Compte rendu – Première séance Anvie – 14, rue de Liège, 75009 Paris 01 42 86 68 80 – www.anvie.fr La digitalisation des entreprises, les mutations technologiques (big data, impression 3D, algorithmes apprenants), les nouveaux business models (ubérisation) participent à l’apparition de nouveaux métiers, difficiles à anticiper. Il en résulte des besoins en compétences inédites que la fonction RH doit savoir détecter. L’enjeu est de séduire ces talents, souvent rares et porteurs d’attentes particulières vis-à-vis de l’entreprise et de sa culture. La fonction RH vise donc de plus en plus à offrir une expérience collaborateur différenciante, facteur d’attraction et de fidélisation des talents. Dans ce contexte où il importe de donner du sens et de cultiver les talents, quel rôle doit endosser le RRH ? Comment mobiliser et valoriser toutes les compétences des collaborateurs, y compris celles qui ont pu être jusque-là négligées ou ignorées ? Comment valoriser le rôle des managers de proximité ? Face à ces transformations, peut-on encore parler de carrière ? Le DRH peut-il réinventer la politique de mobilité interne ? Animateur scientifique Catherine GLEE, maître de conférences en sciences de gestion, Directrice du Master Ressources humaines et organisation, IAE Lyon Intervenants Richard MAJOR, Professeur, IGS-RH Sandrine LEFEVRE, Directrice Management des talents et Dirigeants, AXA Introduction Catherine Glée Le « talent » : une notion récente dans le monde de l’entreprise création d’un avantage concurrentiel en termes de ressources humaines, et d’un avantage concurrentiel en termes de process C’est une étude de McKinsey, publiée en 1998 1 organisationnels (ce qui correspond à la qualité qui met à l’honneur le terme de et la force d’une culture « talent » dans l’univers managérial. Catherine Glée est maître de organisationnelle). Car la Le titre retenu : « guerre des talents » conférences et directrice du question est d’avoir les bons Master Ressources humaines et montre la difficulté à laquelle les talents (avantage en capital Organisation à l’IAE de Lyon. entreprises sont confrontées pour humain) et la bonne attirer et fidéliser des salariés à forte organisation (avantage en process valeur ajoutée. Cette « guerre des talents » est à organisationnels), au « bon » moment et au situer dans le contexte de la mondialisation. « bon » prix. Cela conduit à une deuxième L’exigence de compétitivité conduit les question problématique : comment attirer puis entreprises à s’interroger sur leur « avantage intégrer et fidéliser ces talents que l’entreprise a concurrentiel », celui qui leur donnera un identifiés afin de créer un système de travail avantage durable sur le marché. Deux auteurs2 hautement performant ? Dans le contexte élaborent la « théorie des ressources » pour actuel, c’est une réelle difficulté. La révolution modéliser cette notion. Ils montrent ainsi que numérique qui exige des compétences l’avantage concurrentiel se trouve à l’intérieur nouvelles au sein de métiers nouveaux, les de l’entreprise car il résulte de la combinaison évolutions démographiques et, en particulier, le harmonieuse de ressources à la fois tangibles vieillissement de la population, l’importance de (financières, humaines, technologiques..) et détenir des « soft skills » dont l’acquisition ne intangibles (réputation…) que l’entreprise semble pas aller de soi 4… conduisent à une possède et qui constituent son « cœur de situation de pénurie marquée par des taux de compétences ». Ce qui conduit à s’interroger sur turnover qui peuvent, selon les secteurs et les la pertinence, le degré de rareté, la valeur de entreprises, être très élevés et des talents l’ensemble des actifs détenus par une entreprise courtisés à l’ échelle mondiale. car ils sont autant de « ressources » précieuses Il y a donc un enjeu fort à savoir les attirer et les dont le mode de gestion fera la différence. fidéliser, ce qu’illustre le modèle ASA de Quelles conséquences sur les Ressources Schneider5. Dans ce modèle, l‘attractivité d’une humaines ? entreprise est la clef d’une politique RH réussie. Elle s’exprime à travers la notion de « marque Ce constat et cette prise de conscience font employeur » qui va de pair avec celle de émerger plusieurs problématiques RH. La « promesse employeur ». Lorsqu’une entreprise première concerne l’obtention d’un « système 3 est attractive, les candidatures sont nombreuses de travail hautement performant » grâce à la HPW :High Performant Worksystem Une étude de la National Commission on Adult literacy publiée en 2008 note pour près de 100 millions d’américains adultes une absence des soft skills nécessaires à l’insertion dans une économie mondialisée et connectée. 5 Schneider, B. (1987). The people make the place. Personnel psychology, 40(3), 437-453. Chambers, E. G., Foulon, M., Handfield-Jones, H., Hankin, S. M., & Michaels, E. G. (1998). The war for talent. McKinsey Quarterly, 44-57. 3 1 4 Prahalad, C. K., & Hamel, G. (1990). The Core Competence of the Corporation. Harvard Business Review, 68(3), 79-91. 2 3 et de qualité, ce qui facilite la procédure de recrutement pour sélectionner des profils en adéquation avec les exigences du poste et qui adhèrent aux valeurs de l’entreprise. Mais la marque employeur est attractive car elle exprime une promesse qu’il faut savoir tenir pour éviter le « choc de la réalité »… et les départs. Ainsi, en « tenant » sa promesse, l’entreprise fidélise ses salariés. Ce faisant, elle renforce son attractivité et entre ainsi dans un cercle vertueux. Ce modèle conduit à raisonner en termes de « marketing RH » et à appréhender le salarié comme un « client » interne de l’entreprise. s’accompagne d’un niveau d’implication des salariés plus élevé et en conséquence d’un taux de turnover plus faible. Ambler et Barrow6 la définissent comme l’ensemble des avantages que l’entreprise est en mesure de procurer à ses salariés : avantages fonctionnels et économiques, mais aussi avantages psychologiques. D’autres travaux ensuite l’ont définie en termes de valeurs : valeur d’attrait (environnement de travail, créativité encouragée…) ; valeur sociale (climat agréable…) ; valeur économique (rétribution, opportunités de promotion…) ; valeur de développement (reconnaissance, estime….) ; valeur de transmission (possibilité de transmettre aux autres, bénévolat…). Attractivité, fidélisation, marque employeur, promesse employeur et marketing RH Cette notion confirme l’approche marketing de la fonction RH évoquée plus haut. Les collaborateurs présents ou potentiels sont des « clients », et les techniques du marketing sont mobilisées pour les accueillir, les séduire, les fidéliser…et développer ainsi une « expérience collaborateur » à l’instar de l’expérience client. Attirer puis fidéliser les talents consiste alors à identifier des attentes et des préférences, donc à cibler puis segmenter les différents talents que l’entreprise souhaite retenir. La notion d’attractivité peut être appréhendée sous deux angles. L’angle individuel, l’attractivité exprimant alors une attitude ou une expression individuelle positive envers une organisation avec laquelle des relations sont envisagées. L’accent est mis sur une intention de rejoindre un employeur donc sur une variable comportementale qui exprime la compatibilité ressentie par l’individu entre ses valeurs et celles de l’organisation. L’étude L'Oréal-CEMS7 (2009), a interrogé des étudiants issus de 37 pays sur leurs attentes envers leur emploi et leur employeur. Les résultats montrent que le travail est déclaré central dans leur vie, sous réserve d’être pourvoyeur de sens, d’être source de reconnaissance, de répondre à leurs exigences d’éthique ; sous réserve que le management soit de forme « relationnelle » et non pas autocratique, qu’il offre une « liberté « structurée »… Et ce sont les mêmes attentes que d’autres études menées auprès de jeunes à faible capital scolaire font ressortir. L’angle organisationnel, l’attractivité exprimant dans ce cas la capacité d’une entreprise à être perçue de façon positive par un candidat. L’accent est mis sur l’élément (ou les éléments) de différenciation entre entreprises concurrentes. La notion de marque employeur est au cœur de cette seconde approche. Quoique critiquée par des travaux scientifiques qui la qualifient de « concept à la mode », cette notion est importante. On sait qu’une entreprise dotée d’une faible marque employeur reçoit des candidatures de moins bonne qualité et en moins grande quantité (jusqu’à 50% de moins) ; A l’inverse, une « bonne » marque employeur Ces éléments indiquent ce qu’un employeur doit promettre pour être attractif, en particulier auprès des générations Y. Mais promettre ne suffit pas ! Plus l’écart est important entre la marque employeur externe, c'est-à-dire perçue avant le recrutement à travers la promesse employeur et la marque employeur interne, Ambler, T., & Barrow, S. (1996). The employer brand. Journal of brand management, 4(3), 185-206. Le réseau CMS (The Global Alliance in Management Education) regroupe au niveau européen les formations d’excellence en management. 6 7 4 c'est-à-dire vécue après le recrutement et plus l’intention de quitter l’entreprise sera élevée. organisationnelle est achevé et la nouvelle identité professionnelle est acquise. Les promesses non tenues en termes de climat de travail, de rémunération, de perspectives d’évolution se traduisent ipso facto par une baisse de la loyauté, de l’engagement, et de la confiance du salarié pour, in fine, le conduire à partir. La socialisation organisationnelle ne concerne pas seulement les nouveaux entrants dans l’organisation. Sont également concernés les salariés qui appartiennent à l’entreprise mais changent de filiales, de services, de départements… Dans ces cas, le processus est également à prendre en considération et ne doit pas être négligé. Il permet également de comprendre pourquoi la culture organisationnelle est un déterminant fondamental de l’attractivité et de la fidélisation, car elle exprime les valeurs, les normes, les rituels et idéaux partagés par l’ensemble des salariés. Dans ces conditions, intégrer, fidéliser sont des éléments centraux de la gestion des talents. Cette intégration (encore appelée socialisation organisationnelle) renvoie à un processus d’acquisition de rôles, de comportements, d’attitudes et de valeurs nécessaires pour devenir membre à part entière de l’organisation, ce qui correspond à un véritable enjeu identitaire. Il s’inscrit dans une double interaction d’acquisition et de transmission de rôles. Il faut que le nouvel entrant ait la volonté de s’adapter et également que le groupe de membres expérimentés sache et accepte de transmettre. Enfin, il semble important de comprendre que la fidélisation dépasse le simple fait de rester dans une entreprise. Elle exprime une volonté : la volonté de faire partie de l’organisation. Elle exprime également le sentiment d’être en adéquation avec l’entreprise et ses valeurs. Elle se traduit par une faible propension à rechercher du travail ; un attachement de forme affective et également une efficacité plus grande dans l’exécution des tâches prescrites. On voit ainsi clairement son importance stratégique pour une entreprise et l’intérêt de mettre en place des pratiques de GRH pour la développer et la renforcer. L’intégration doit donc être formalisée pour exprimer un véritable accueil et éviter toute désillusion… mais pas trop, car il faut éviter l’uniformisation qui nuit à la créativité. Un équilibre subtil est à trouver pour réussir ce processus qui se décompose en trois étapes : La socialisation anticipée, qui commence lors des toutes premières rencontres avec l’entreprise : l’image de l’entreprise, la procédure de recrutement, à ce stade, jouent un rôle déterminant. La fidélisation ne se décrète pas. Elle est la résultante de différents éléments : l’engagement, découlant lui-même de la satisfaction au travail. Celle-ci existe si l’équilibre vie professionnelle-vie privée est réel ; si la phase d’accueil et d’intégration est de qualité, si la rémunération et les avantages sociaux sont estimés satisfaisants, etc. La performance naît directement de ces éléments, qui, tous, mettent en évidence le rôle du management. L’entrée effective, qui correspond à la phase d’intégration et s’étale sur les six premiers mois environ : il s’agit durant cette phase de comprendre les codes, les rites, les modes de fonctionnement de l’entreprise, qu’ils soient tacites ou explicites. C’est à ce stade que l’intention de partir est la plus susceptible de se réaliser. Il s’agit donc d’une phase très sensible. Il faut un management qui sache « prendre soin » des collaborateurs, pour qui les notions de compassion, d’humilité, voire de pardon font sens ainsi qu’en témoignent les travaux académiques récemment publiés sur le leadership. Ces travaux évoquent un leadership « éthique », un leadership « qui soit au service des collaborateurs », un leadership « humble », un leadership « durable et responsable », etc. Autant de façons d’appréhender le La dernière phase correspond au moment où le nouvel entrant a le sentiment d’être « membre à part entière » ; il se sent en phase avec les valeurs de l’entreprise qu’il a assimilées. Le processus de socialisation 5 management, qui interrogent profondément la fonction RH dans ses missions d’attraction et fidélisation des talents. 6 Ethique et exemplarité managériales : un cadre théorique Dr. Richard J. Major On reproche souvent aux managers de manquer d’exemplarité. Cela n’a rien d’étonnant, dans la mesure où cette exemplarité ne peut naître que d’une réflexion sur soi-même et sur les autres, mais qui n’est encouragée ni dans nos milieux académiques ni professionnels. De l’importance de l’exemplarité et de l’éthique du management perte de valeur, des coûts cachés, un désengagement des salariés y compris les cadres, etc. Lors de l’une des premières enquêtes Gallup Bien que l’on les considère les consacrée à l’engagement des individus comme des agents salariés, ses concepteurs ont Dr. Richard J. Major est rationnels, ils définissent en fait leurs enseignant-chercheur observé que l’appartenance, la à IGS-RH. attitudes et actions en fonction des performance et les bonnes comportements d’autrui. Dans une pratiques ne se développaient situation d’incertitude critique, on pas au niveau de l’entreprise, de l’organisation… déciderait de sa conduite en fonction des mais au niveau des groupes de travail. Ce comportements d’acteurs que l’on respecte. On constat, aujourd'hui confirmé, pose toute la voit dès à présent toute l’importance de question de la qualité et de l’éthique du l’éthique dans le management et dans la vie des management. Celui-ci a été mis en question organisations. suite à de nombreux scandales : Enron, WorldCom, l’effondrement des emprunts Quelle approche éthique ? toxiques des Subprimes, et plus récemment la Trois approches éthiques existent. fraude de Volkswagen. Ces derniers ne sont que quelques exemples des « affaires » dont l’effet Dans une éthique conséquentialiste, la moralité s’est traduit par des pertes de valeur de l’ordre d’une action est définie par la maximisation de de centaines de milliards d’euros et de dizaines l’état qui en découle. Mais un bon résultat pour de millions d’emplois. De fait, l’on peut se l’ensemble peut-il à lui seul résumer tout le demander si le métier de management est problème moral ? légitime compte tenu des manquements des Une éthique déontologique normalise par des dirigeants à l’éthique ou simplement au rôle de lois, des codes, des règlements. Elle nous permet citoyen responsable. Les écoles de de vivre en société. Mais peut-on réduire management elles-mêmes sont remises en l’éthique à des normes, sans développer la question dans la mesure où les dirigeants ayant conscience individuelle ? Le simple fait de suivre participé à ces crises éthiques en étaient issus ! des règlements permet-il de développer Cette question éthique, très large, a des l’éthique ? On peut, à ce dernier titre, rappeler conséquences managériales à tous les niveaux « l’exemple » d’Enron qui, avant que le scandale de l’entreprise. Le manque d’exemplarité des ne survienne, était admirée pour la qualité de ses top managers peut avoir un effet contagieux, le codes et chartes éthiques… leadership non exemplaire est perçu comme Enfin, l’éthique de vertu est le développement cynique. En somme, le management de la vertu individuelle par une pratique d’entreprise en tant que tel est perçu comme régulière d’ « exercices de soi », permettant de perdant de sa légitimité… Cela entraîne une 7 forger une capacité de discernement et une compréhension de ses intentions. Comment développer cette conscience des motivations et intentions de chacun… tout particulièrement si l’on exerce des fonctions managériales ? Nous préciserons ici que notre intention n’est pas de dresser une liste des comportements vertueux. Pour des études sur des vertus applicables à l’environnement de l’entreprise et des organisations, voir les études de Murphy (1999), Nillès (2004), Peterson et Seligman (2004), Shanahan et Hyman (2003) et Solomon (1992). Notre démarche vise plutôt une recherche du processus individuel de développement de la vertu. Des valeurs managériales fortes indispensables De toute évidence, nous vivons une époque qui exige des valeurs managériales fortes, compte tenu de l’impact des entreprises sur la planète et la société. Le management étant une activité primordiale au sein des entreprises, le manager se doit de « se connaître ». Mais l’exemplarité managériale est une question de perception. Quatre questions permettent de cerner ce concept d’exemplarité managériale perçue : Quelles sont les dimensions de l’exemplarité perçue managériale ? Quels sont les comportements des managers perçus comme exemplaires ? Quel est le processus de perception de cette exemplarité ? Quels sont les effets, l’impact de l’exemplarité managériale perçue ? L’exemplarité comment ? managériale : oui, John Dewey précise que tout dilemme éthique offre une opportunité de développement moral lorsque les choix que nous faisons sont en fonction de l’individu que nous souhaitons devenir et du monde que nous voulons créer. Le leadership authentique constitue une autre assise de l’exemplarité managériale perçue. Il affine les éléments du leadership charismatique et du leadership transformationnel, en y ajoutant les notions de conscience sensible de soi, des autres et des situations, de transparence de vulnérabilité personnelle et de développement de la relation du collaborateur à lui-même, au manager et à l’organisation. Enfin, l’apprentissage social de Bandura est le mécanisme par lequel un individu prend modèle et apprend d’un autre, et permet d’éclairer le fonctionnement de perception de l’exemplarité managériale perçue. mais Déjà évoquée plus haut, l’éthique de la vertu est le socle de l’exemplarité managériale perçue. En effet, l’on pourrait presque remplacer le terme exemplarité par vertu et inversement. Elle permet de différencier l’exemplarité de caractère de la simple conformité aux règles déontologiques. On sait que la vertu se développe au contact de personnes vertueuses et par des pratiques qui forgent les comportements vertueux. Découle de ces constats un modèle de l’exemplarité managériale perçue, fait de comportements exemplaires, de processus de perception de l’exemplarité et des effets perçus. 8 Le management des talents dans le monde de la banque assurance : AXA France Sandrine Lefèvre Evoluant dans un environnement en profonde mutation tant au niveau du métier en tant que tel que des compétences requises, AXA France a choisi de développer un vaste programme de développement et de fidélisation en direction de ses talents. A chaque segment de cette « cible » correspondent des actions spécifiques. Cadre général du talent management chez AXA France une entité à l’étranger. A noter que ce départ à l’étranger est contractuel – il est donc certain. Chaque promotion compte 15 personnes (au Le talent management chez AXA France vise à sein d’AXA France). Dans le Groupe, on compte répondre à un enjeu : attirer, développer et actuellement 170 Graduate fidéliser les collaborateurs dont Program. Sandrine Lefèvre est directrice l’entreprise a besoin pour Management des Talents et des Le programme d’intégration accélérer la transformation de son Dirigeants chez AXA France. compte plusieurs phases. business et de sa culture. L’offre en la matière est segmentée en trois Kick off, pour créer un esprit de profils : hauts potentiels ; key people ; jeunes promotion et présenter le programme. talents. Les programmes les concernant se Parcours d’intégration Welcome@AXA, veulent innovants et disruptifs compte tenu de d’une durée de trois jours. On y décrit le l’âge de la cible et de l’impact de ces fonctionnement d’AXA France. programmes sur la marque employeur. AXA France enfin a mis la mobilité internationale au Réunions collectives (2,5 jours), où l’on cœur sa politique Talents, afin de proposer des évoque les métiers, la stratégie, les parcours de carrière plus attractifs, plus différents business, etc. stimulants. Global Graduate Camp, d’une durée de AXA Global Graduate Program trois jours. Il regroupe les nouveaux Graduate de tous les pays, toutes D’une durée de deux ans, ce programme à des nationalités confondues. collaborateurs recrutés spécifiquement pour celui-ci, à leur sortie de l’école. Il s’agit principalement d’accélérer leur développement grâce à une expérience internationale. Les profils visés sont tous des profils dont l’entreprise aura besoin demain (actuariat, data, IT, digital marketing, RH). Concrètement, hormis pour le digital marketing (première mission de 18 mois dans une entité et deuxième mission de six mois dans un lieu d’innovation), chacun effectue une mission de 12 mois en entité, puis une deuxième mission d’une même durée dans Immersions sur le terrain, dans le réseau, pour comprendre le fonctionnement de la relation client. AXA #Y Ce deuxième programme s’adresse aux jeunes hauts potentiels. Il s’étale sur neuf mois et explore plusieurs dimensions avec, à chaque fois, un couplage entre dispositifs présentiels et à distance. La dimension « business » est systématiquement très présente. En effet, à 9 travers les Innovative Business projects, ils doivent, en petits groupes, réaliser un « vrai » projet business (améliorer la mesure de la satisfaction clients avec de nouveaux instruments de mesure ; détection des moments de vie d’un segment de clientèle ; identifier des secteurs en croissance et leurs modalités de développement…). Ces projets, d’une durée de six mois, s’achèvent par un pitch devant le Comex. Pour qu’ils puissent mener à bien leurs projets, ils sont accompagnés et coachés sur le management de projet et la communication autour du projet. Ils bénéficient de learning expeditions en startups en début de programme (en s’appuyant sur l’entité AXA Strategic Ventures) et d’ateliers de feedback. Ils bénéficient d’un mentoring collectif. Ils peuvent échanger grâce à une plateforme de social learning. deux modules de social learning et du feedback, via un outil digital ; coaching, feedbacks collectifs, afin de développer le concept de codéveloppement. Fait notable : ce dispositif est accessible en libreservice. Celui-ci est une forme d’écosystème, composé d’événements en présentiel, d’une plateforme digitale, d’opportunités de réseautage, de modules, de sujets, facilement et rapidement explorables « on the job ». Encore une fois, ce programme n’est régi par aucun dogmatisme : on laisse au manager le choix de se rendre sur cette plateforme, et d’y « piocher » ce qui l’intéresse. D’une durée de neuf mois, il mixe : Experience Manager est une plateforme, dont l’objectif est le développement et la reconnaissance des managers. Ceux-ci en effet sont fiers de leur travail, sont mus par un très fort sentiment d’appartenance, mais peinent parfois à faire face à la multitude des tâches qui leur sont affectées – le poids croissant du reporting y est pour beaucoup. Plus précisément, il s’agit de soutenir et d’accompagner les managers dans leur rôle actuel et les aider à se tourner vers l’avenir, et de renforcer l’attractivité du métier de manager. Ce troisième programme vise le développement des hauts potentiels expérimentés, parmi lesquels on trouvera les dirigeants de demain à horizon trois-quatre ans. trois jours d’atelier en présentiel sur des thématiques variées (management, innovation, valeurs, etc.) ; cinq à huit jours d’immersion en startup. Chaque participant est en effet en relation directe avec un patron de startup, forcément extérieure au monde de l’assurance. Les participants découvrent ainsi de nouvelles formes organisationnelles, de nouveaux modes de travail ; Expérience Manager AXA #Experiences Factory 10