‘’ami’’ celui qui l’a trahi et n’offrit aucune résistance, quand on l’arrêta. A ce moment-là,
tous ses disciples l’abandonnèrent et s’enfuirent (Mt 26.56). Combien de fois avons-
nous abandonné Dieu, quand la route devenait difficile ! La véritable adoration, c’est
d’être avec Dieu dans la douleur et dans le plaisir et d’accepter les deux avec
équanimité.
Après son arrestation à Gethsémani, Jésus
fut d’abord conduit chez le précédent
grand prêtre, Hanne, qui procéda à un
interrogatoire préliminaire en
questionnant Jésus à propos de ses
disciples et de son enseignement (Jn
18.12-14). Ensuite, il fut conduit au palais
de Caïphe, le président du Sanhédrin, la
plus haute Cour juive durant les périodes
grecque et romaine.
En raison des témoignages contradictoires
concernant Jésus, Caïphe les écarta et fit
prêter serment à Jésus pour qu’il dise au
tribunal s’il était ‘’le Christ, le Fils de Dieu’’
(Mt 26.63). La réponse affirmative de
Jésus à cette question fit en sorte que
Caïphe déchire sa robe et accuse Jésus de blasphème. A ce moment-là, la tempête se
déchaîna. Les gardes se mirent à lui cracher au visage et à le frapper de leurs poings.
Après lui avoir placé un bandeau sur les yeux, ils le giflèrent et dirent : ‘’Pour nous, fais
le prophète, Christ, qui t’a frappé ?’’ (Lc 22.63-65)° Pendant tout ce temps-là, Jésus
resta calme et silencieux.
Puisque les Romains avaient ôté au Sanhédrin le pouvoir d’ordonner la peine capitale, il
devenait nécessaire d’obtenir la peine de mort du gouverneur. Ils poussèrent le peuple à
réclamer la mort de Jésus. Ils dirent à Pilate, le cinquième gouverneur romain de Judée
(de 26 à 36) que Jésus voulait devenir roi et qu’ainsi, il devrait être puni pour trahison.
Quand Jésus annonça à Pilate la nature de son royaume en disant : ‘’Mon royaume n’est
pas de ce monde’’, Pilate prononça un verdict d’acquittement (Jn 18.33-38). Ce verdict
aurait pu mettre un terme au procès, mais il ne fit que susciter des tempêtes
d’accusations amères contre Jésus, à l’instigation des prêtres. Ils voulaient que Jésus
meure, par tous les moyens.
Pilate révisa l’affaire, devant le peuple, souhaitant prouver l’innocence de Jésus. Il leur
offrit un compromis, tentant d’apaiser leur rage et leur soif de sang. Il fit fouetter Jésus
avant de le relâcher. Les soldats tressèrent une couronne d’épines et la placèrent sur sa
tête. Ils le revêtirent d’une robe pourpre et ils se moquèrent de lui en disant ‘’Salut, roi
des Juifs !’’ et ils le frappèrent au visage (Jn.19.1). Après cette torture, Jésus était dans
une condition pathétique. Ensuite, Pilate l’amena dehors aux Juifs avec l’intention de le
relâcher, car il pensait que la punition avait été suffisante. Mais ceux-ci criaient de plus
belle : ‘’Crucifie-le, crucifie-le’’ (Jn 19.6). Pilate ne voulait pas condamner à mort Jésus. Il
offrit aux Juifs un autre compromis. Pilate avait l’habitude de libérer un prisonnier à
l’occasion de la fête juive. Quand les Juifs demandèrent cette faveur coutumière, Pilate
leur proposa de choisir entre Barabbas, un criminel notoire et Jésus le Christ. Le peuple