De nombreuses espèces sont porteuses de la
bactérie (mammifères, oiseaux,...) mais en
Europe, les ruminants d’élevage sont les plus
touchés.
Le plus souvent les animaux sont infectés sans
présenter de symptôme, mais peuvent
malgré tout excréter la bactérie et donc la
transmettre. Les animaux malades sont de loin
les plus fortement excréteurs de la bactérie.
Avortements bovins - La Fièvre Q
LA BACTERIE
Elle est causée par une très petite bactérie:
Coxiella burnetii.
Elle est très résistante dans le milieu exté-
rieur (> 6 mois) sous forme de spores : notam-
ment dans des poussières et par temps sec.
Elle résiste également aux agents physiques et
chimiques. Il semble qu’il y ait une réduction de
la charge bactérienne liée au stockage et au
compostage des fumiers et lisiers.
FIEVRE Q - LA MALADIE
La bactérie est excrétée dans le milieu extérieur
essentiellement dans les secrétions vaginales
et les fèces.
La contamination se fait essentiellement par la
voie aérienne, par inhalation de particules
(aérosols) contenant des Coxielles (produits
d’avortements, excréments, poussières, etc.)
Fièvre Q zoonose, danger pour la santé humaine
LES SYMPTÔMES
Les symptômes ne sont pas spécifiques.
On observe :
des avortements plutôt en dernier tiers de
gestation mais possibles à tous stades de la
gestation.
Mortalité des animaux nouveaux nés
Métrites (et pneumonies) évoquées
Des infectés sans symptôme (majorité)
La bactérie est transmissible à l’homme :
le plus souvent totalement inapparente ou -
nigne (semblable à une grippe) elle peut parfois
être grave (atteinte cardiaque, risque d’avorte-
ment chez la femme enceinte).
Des mesures de précaution sont recommandées
dans les élevages atteints (ci contre), notam-
ment dans les élevages de petits ruminants à
série d’avortements liée à la fièvre Q (ceux-ci
présentent le plus de risque de dispersion de
quantités importantes de bactéries).
Comment mes vaches peuvent se contaminer ?
Recommandations pour les éleveurs
Manipuler avec précaution les produits
d’avortements, et les effluents (fumier, lisier)
Renforcer les mesures d’hygiène des interve-
nants (lavage des mains, changement des
vêtements et de chaussures)
Le cas échéant, en cas de facteurs aggravants
connus, le port du masque et de gants peut
être recommandé lors de contact direct avec
les animaux au moment des mise-bas ou lors
de manipulation des déjections.
Février 2015
GDS de l’Aude,
ZA de Sautès,
11878 CARCASSONNE cedex 9
Tel : 04.68.11.39.75
Fax : 04.68.78.36.87
Site internet: http://frgds-languedoc-
roussillon.fr/Aude
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MA VACHE AVORTEE EST SEROPOSITIVE EN FIÈVRE Q
Comment confirmer la suspicion d’infection de mon
troupeau par la Fièvre Q ?
Que faire en cas de circulation avérée?
Votre GDS vous accompagne : conseil et aides financières,
en collaboration avec votre vétérinaire
Votre GDS peut vous aider techniquement avec votre vétérinaire traitant :
Si vous avez un doute, pour savoir si vos avortements sont dus à la Fièvre Q
Si vous avez une circulation avérée de Fièvre Q, pour mettre en place un programme d’assainissement
Les anticorps contre la
fièvre Q persistent
plusieurs années chez
les bovins.
Une rologie positive
(présence d’anticorps dans
le sang) marque le passage
de Fièvre Q mais ne permet
pas dassurer avec
certitude que l’avortement
est à la Fièvre Q : la
bactérie a très bien pu
circuler avant l’avortement,
et l’avortement est à un
autre pathogène.
Je réalise un sondage sé-
rologique sur au moins 6
vaches ayant avorté depuis
au moins 15 jours ou ayant
présenté des troubles de la
reproduction (métrites, retours
en chaleurs décalés).
Mon vétérinaire prélève
deux écouvillons endocer-
vicaux sur les deux pro-
chains avortements.
Deux résultats positifs sur
écouvillon endocervical de
préférence par PCR quan-
titative sont nécessaires
pour conclure à la circula-
tion bactérienne dans
l’élevage.
E l e v a g e b o v i n
« cliniquement atteint »
- 1 résultat PCR positif sur un
avorton
OU
- 2 résultats d'analyses
PCR > 104 bactéries par écou-
villon
OU
- 1 résultat PCR-TR > 104 bac-
téries par écouvillon
ET au moins 50% (soit 3/6)
vaches séropositives parmi
l’échantillon des vaches à
problème.
Privilégiez la PCR quantitative
seul diagnostic de certitude !
Ce test est plus coûteux et le pré-
lèvement doit être réalisé le plus
tôt possible après l’avortement
(maximum 1 semaine).
L’analyse peut se faire sur diffé-
rents supports :
-écouvillon endocervical,
-placenta (houppes placen-
taires lésées et prélevées en
position intra-utérine )
-avorton (liquide stomacal ).
Prélèvement de liquide stomacal
sur un avorton.
Mesures sanitaires
isolement des avortées,
élimination rapide des avor-
tons et placentas
gestion des effluents
(conditions de stockage,
manipulation par temps
calme, légèrement humide
ou à une riode habituelle-
ment humide, traitement des
lisiers ou compostage des
fumiers ou enfouissement
puis labour immédiat après
épandage).
Vaccination
Quel vaccin : Coxevax®
(vaccin de phase 1).
Qui : les animaux non infec-
tés, généralement les gé-
nisses de renouvellement. Le
vaccin ne protège que les
animaux indemnes (non infec-
tés avant vaccination).
Quand : possible et re-
commandé à partir de
l’âge de 3 mois et dans
tous les cas avant la mise à
la reproduction.
Rappel l’année suivante : 1 mois
avant la mise à la reproduction
des animaux primo vaccinés.
Ce protocole est à maintenir dans
le troupeau pendant 3 à 5 ans.
Limiter le risque zoonose
Limiter au moment des vêlages
la présence des personnes exté-
rieures, en particulier des per-
sonnes immunoprimées ou
présentant une pathologie car-
diaque, femmes enceintes.
Limiter le contact direct des per-
sonnes de l’exploitation avec les
animaux et les matières viru-
lentes (voir mesures sanitaires)
Source : GDMA 36
Source: SNGTV
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