2) Le modèle biopsychosocial évolutif en santé
Le modèle bio-psycho-social évolutif de la santé se dirige vers un modèle centré sur
la qualité de vie et l’existence d’un sujet autonome ouvert sur le monde. Un respect
de la personne est prôné ici, quant à ses choix, ses désirs, ses attentes. La notion de
considération prend toute sa valeur, l’Homme redevient un être pensant, capable de
gérer sa vie, ayant la liberté de juger s’il est malade ou pas, d’accepter ou refuser un
traitement médical, de choisir son médecin, de ne pas subir d’acharnement
thérapeutique. La qualité de vie est un processus fonctionnel mesurable et évaluable
dans le temps. La qualité de vie est maximale quand les besoins fondamentaux et les
demandes de la personne sont satisfaits, ou minimale quand ils ne peuvent pas l’être.
La qualité de vie est en étroite relation avec le sens que l’on donne à la vie, la
représentation que l’on a de soi, la perception de sa valeur. L’OMS, en 1993, donne
pour la qualité de vie, la définition suivante : « perception qu’à un individu de sa
place dans l’existence, dans le contexte de la culture et du système de valeurs dans
lequel il vit et en relation avec ses objectifs, ses attentes, ses normes et ses
inquiétudes ».
Dans ce modèle de santé, la politique de santé est avant tout sociale. Le patient est
décideur et peut devenir expert, avec reconnaissance de ses savoirs expérientiels.
La qualité de vie peut être également recherchée en prônant certaines qualités
internes, comme la douceur et l’optimisme. Certaines personnalités, comme Sœur
Emmanuelle, petite sœur des pauvres et enseignante croyante ou Stéphane Hessel,
diplomate, Résistant, écrivain, non croyant, étaient tous deux rayonnants par le sens
qu’ils donnaient à la qualité relationnelle, indispensable pour une bonne qualité de
vie.