UNIVERSITÉ D’ETAT D’HAITI CAMPUS HENRY CHRISTOPHE DE LIMONADE Département de Psychologie

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UNIVERSITÉ D’ETAT D’HAITI
CAMPUS HENRY CHRISTOPHE DE LIMONADE
Faculté de lettres sciences humaines et sociales (FLSHS)
Département de Psychologie
L3S5
Travail remis au professeur Numa WANDER dans le cadre du cours de
Counseling.-
Membres du Groupe :
DEROSAN Kenson
DOLY Robens
VALBRUN Fritzner
Date de remise : 30 septembre 2016
Sujet : Planifiez un entretien avec un patient tout en respectant les cinq étapes
du counseling et les méthodes objectives de l’entretien clinique (avec support
audio).
Répartition des taches du Cabinet
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 Secrétaire
: Fritzner VALBRUN
 Travailleur Social
: Kenson DEROSAN
 Psychologue
: Robens DOLY
Plan du travail
Introduction .............................................................................................................................................. 5
Les différents types d’approches du counseling ............................................................................ 6
La thérapie psychanalytique ............................................................................................................. 6
La thérapie adlérienne........................................................................................................................ 6
La thérapie existentialiste ............................................................................................................... 6
La thérapie centrée sur la personne .............................................................................................. 7
La Gestalt thérapie ............................................................................................................................. 8
L’analyse transactionnelle (AT) ....................................................................................................... 8
La thérapie cognitivo-comportementale ....................................................................................... 8
La thérapie rationnelle-émotive ...................................................................................................... 9
La thérapie par la réalité................................................................................................................. 10
Planification de l’entretien clinique :............................................................................................ 10
1-
La préparation ........................................................................................................................ 10
2- L’orientation ............................................................................................................................. 11
3- L’exploitation ........................................................................................................................... 11
4- La conclusion ............................................................................................................................ 11
5- L’évaluation ............................................................................................................................... 11
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Etude de cas : .......................................................................... 12
Déroulement des séances ................................................................................................................ 12
Séance 1 ............................................................................................................................................ 12
Diagnostic ............................................................................................................................................. 13
a-
Symptômes observés ............................................................................................................ 13
b- Trouble identifié ................................................................................................................... 13
L'hypocondrie selon le DSM-IV ................................................................................................ 13
Type de thérapie : Cognitivo-comportementale ....................................................................... 14
Séance 2 : ............................................................................................................................................. 14
Séance 3 : ............................................................................................................................................. 14
Séances intermédiaires…: ............................................................................................................... 14
Séance 20:............................................................................................................................................ 14
Conclusion................................................................................ 15
Bibliographie............................................................................. 16
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Introduction
Les situations de la vie susceptibles de nous mettre à plat ne manquent pas : Famille,
études, travail, traumatisme, imprévus, stress de toute sorte, handicap, maladie ou la mort
sont autant d’évènements que l’homme ne peut éviter au cours de son existence et qui
l’affecte nécessairement. Ces évènements ont une incidence tant sur sa santé physique
(corporelle) que sur son bien-être psychique. Les psychologues de leurs côtés ont pour rôle
d'abord d'être à l'écoute des personnes qui rencontrent ces problèmes ou ces troubles, les
accompagner et les conseiller pour qu'elles puissent retrouver un certain bien-être. Pour
mener à terme ce travail le psychologue doit savoir faire un très bon usage de ces trois
concepts : Ecouter – Comprendre – Aider. Par conséquent, la mobilisation de ces concepts
ne se fait que dans les entretiens que le professionnel dirigera avec son client. Loin d’être une
séance de confession religieuse, de questionnement interminable ou d’investigation sur la vie
intime de la personne. L’objectif du counselor est de permettre aux personnes en situation de
détresse psychologique de se réaligner de manière autonome pour retrouver un mieux-être.
Mais, on se demande quelles sont les étapes d’un entretien clinique? Quels en sont les
différents types, leurs avantages et leurs limites? Comment mobiliser ces méthodes de façon
à rendre efficaces les entretiens cliniques?....
On part de l’hypothèse qu’un entretien bien orchestré est le meilleur moyen de s’informer sur
la situation réelle du patient de manière à l’aider dans son problème.
De ce fait, dans ce travail les méthodes du counseling seront mises à l’index et appliquées de
façon pragmatique via une simulation d’entretien de type semi-directif avec un patient en
situation de forte détresse psychologique afin d’en dégager le bienfondé de cette démarche...
5|Page
T
ous les jours presque nous entretenons avec les gens, certaines professions le font
même dans l’exercice de leur métier. D’une manière générale, le Counseling se
définit comme une relation interpersonnelle d'écoute active, d'aide et de soutien.
Dans les cas cliniques, le counseling se veut être seulement bien plus objectif. L’entretien
clinique vise à réaliser un changement de comportement ou d’attitude, c’est dans bien des cas
la thérapie même ou un atout des étapes thérapeutique.
Les différents types d’approches du counseling
Selon le cas, le professionnel va choisir dans quelle approche inscrire son entretien et de se
fixer un but à atteindre:
La thérapie psychanalytique
Elle vise à mettre au jour, dans le cadre d'une relation dite de transfert les
causes et mécanismes inconscients d'une souffrance psychique qui peut se
traduire par des conduites symptomatiques : hystérie, phobie, dépression, etc.
(Voir : Sigmund Freud, Analyse finie, analyse sans fin)
La thérapie adlérienne
Est une investigation du conscient et de l’inconscient. Le but est de
transcender notre sentiment naturel d’infériorité – qu’Adler appelait le
complexe d’infériorité– pour faire évoluer nos modes d’action et de réaction.
Chaque individu est considéré comme un être global, dans son contexte social,
professionnel et familial. Comme Méthode on procède à une Exploration des
épisodes marquants de l’enfance et du passé proche, analyse des situations
sociales, familiales et professionnelles, interprétation des rêves, travail sur les
symboles. En fait, ce travail individuel peut aller de un mois à deux ans
[Alfred Adler, 1994].
La thérapie existentialiste
Dans cette thérapie, des évaluations sont faites sur les éléments constitutifs de la
situation qui sont susceptibles d’être potentiellement ou activement anxiogènes.
Un travail de prise de conscience a lieu sur :
• Le désir ou les besoins manifestes ;
• Les ressources et le pouvoir propre ;
• Les ressources et le pouvoir que la personne prête à l’environnement ;
• Les données existentielles en cause dans la situation exposée au présent.
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Le traitement se fera par la mise en évidence des mécanismes de défense à des
niveaux cognitif, émotif et moteur, puis viendront les phases de clarification
du sens de cette résistance, d'essai expérimental, d’autres comportements
possibles avec une évaluation et une intégration éventuelle. La clé de ce
changement se trouve dans le système de valeurs de la personne [Irving
Yallom, 2008].
La thérapie centrée sur la personne
L’ACP1, méthode mise au point par le célèbre psychologue américain Carl
Rogers, se veut centrée sur la personne et non sur un problème, une maladie ou
un symptôme particulier. Elle repose sur la conviction que l’homme possède un
fort potentiel d’évolution et d’épanouissement inné qui se développe de luimême pour peu qu’il bénéficie d’un contexte favorable. Il s’agit donc de
relancer ce processus spontané qui a été entravé.
Le thérapeute va l’écouter avec sympathie, dans une relation de confiance et
d’authenticité. (On est loin de la "neutralité" des psychanalystes). Placé face à
son client, pour que ce dernier puisse voir ses expressions, il doit observer trois
attitudes fondamentales précisément définies par Carl Rogers :
1- La congruence, ou l’accord avec lui-même
2- La compréhension empathique
3- L’acceptation positive inconditionnelle, quoi que le client dise ou vive.
Le thérapeute s’efforce d’instaurer un climat sécurisant, de faciliter l’expression
de son "client", de lui apprendre à se fier à ce qu’il ressent pour développer son
autonomie et améliorer ses relations avec les autres. Carl Rogers a remplacé le
mot patient par "client" pour souligner le rôle actif de ce dernier : lui seul sait ce
qui lui convient, c’est donc à lui de mener la démarche thérapeutique. Le
thérapeute ne peut en aucun cas se substituer à lui, c’est pourquoi il n’impose
rien, ne conseille et n’interprète pas, mais accompagne la personne dans son
travail d’évolution et de changement [Carl Rogers, 1996].
1
Approche Centrée sur la personne
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La Gestalt thérapie
La Gestalt fait partie de la famille des thérapies psychocorporelles mais utilise
souvent le jeu, la mise en scène des difficultés. Cet aspect ludique permet de
comprendre l’origine de nos difficultés et d’expérimenter des pistes de solutions
nouvelles. Elle se pratique dans des contextes et avec des objectifs très divers:
en psychothérapie individuelle, en couple, en famille, en groupe, en entreprise.
Autrement dit, dans cette méthode, chaque élément travaillé – par exemple, la
façon dont on s’exprime face à autrui – est toujours replacé dans son contexte
global, mis en relation avec les autres éléments de notre personnalité. Le but est
de reprendre contact avec soi-même.
L’analyse transactionnelle (AT)
Cette approche propose des grilles de lecture pour comprendre les problèmes
relationnels
et
donne
des
moyens d’intervention
pour
résoudre
ces
problèmes. Selon les spécialistes de l’analyse transactionnelle [STEWART Ian,
1992 ; FOURNIER Y, 1993], la personnalité comporte trois états du moi :
l’Enfant, le Parent et l’Adulte. Ces trois états sont présents en chacun de nous
et interagissent dans notre communication avec nous-mêmes et dans nos
communications avec les autres, et donc ils influencent nos comportements.
Dans la plupart de nos interactions avec les autres, nous adoptons des
comportements typiques intégrés dès notre enfance au contact d’adultes
significatifs que nous avons vus agir et auxquels nous avons dû réagir (parents,
éducateurs, amis, etc.).
La thérapie cognitivo-comportementale
La TCC est une thérapie brève, validée scientifiquement, qui vise à remplacer
les idées négatives et les comportements inadaptés par des pensées et des
réactions en adéquation avec la réalité. La TCC aide
progressivement à
dépasser les symptômes invalidants, tels que : les rites et vérifications, le stress,
les évitements et les inhibitions, les réactions agressives, ou la détresse à
l’origine de souffrance psychique.
Le but de la TCC est d’aider la personne à trouver – ou retrouver – son
autonomie et des relations interpersonnelles plus faciles [Jean Cottraux, Eds
Masson, 2011].
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Pour ce faire, la TCC cible les objectifs suivants :
 S’affirmer, en se confrontant aux situations stressantes par une habituation
progressive,
 Endiguer de façon pragmatique le symptôme sous ses multiples formes, en
modifiant les « a priori » et les idées obsédantes véhiculées par l’anxiété,
 Travailler à la restauration revalorisante de sa propre image, en
reconsidérant ses réelles qualités et potentialités,
 Lutter contre les conflits internes et les croyances anxiogènes (sources
d’anxiété),
 Chercher des moyens alternatifs, qui permettent d’identifier et de corriger
les pensées automatiques.
La thérapie rationnelle-émotive
La thérapie rationnelle émotive est une thérapie comportementale inventée par
Albert Ellis au milieu des années cinquante2. La thérapie rationnelle a pour but
d’aider les patients (on parle plutôt de clients) à modifier leurs comportements et
leurs émotions qui sont vécus comme n’étant pas satisfaisants. Pour ce faire, le
thérapeute cherche à rendre le client conscient des croyances et des attitudes qui
sont à la source de ces comportements. Celui-ci peut alors les modifier et agir
ainsi indirectement sur les comportements ou les émotions qui le font souffrir.
Le processus thérapeutique se base donc sur un apprentissage qui a pour but de
permettre au client de s’aider lui-même.
Le modèle ABC représente un des fondements de la thérapie rationnelle. Pour
A. Ellis, le but de tous les hommes est de vivre heureux. Mais les aléas de la vie
rendent ce but bien souvent difficile à atteindre. Or, la façon dont nous
réagissons lorsque nous ne parvenons pas à atteindre ce but dépend de nos
croyances. A. Ellis a développé ce qu’il a appelé le modèle ABC pour rendre
compte de ce phénomène.
A. Quelque chose se produit.
B. Vous avez une croyance à propos de la situation.
C. Cette croyance est la cause d’une réaction émotionnelle particulière.
2
https://paradoxa1856.wordpress.com/2008/12/26/therapie-comportementale-rationnelle-emotive-rebt/
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La thérapie par la réalité
La Thérapie de la réalité est un processus d’intervention qui vise à aider les
personnes à exercer un meilleur contrôle sur leur vie. Elle permet aux individus
d'identifier et clarifier leurs besoins et désirs. De plus, elle offre la possibilité
d'observer et d'évaluer, à l'aide d'outils, les comportements choisis.
La Thérapie de la réalité suggère des stratégies spécifiques axées sur le positif et
exemptes de coercition, afin de permettre à l'individu d'exercer le contrôle
souhaité sur sa vie et de satisfaire de manière réaliste ses images de qualité.
Cette approche permet aux personnes d’augmenter leur capacité de résilience.
La Thérapie de la Réalité repose sur quatre principes fondamentaux:
 L'être humain est responsable de ses comportements.
 L'être humain peut changer et est en constante évolution
 L'être humain se comporte dans un but précis, celui de satisfaire ses
besoins fondamentaux.
 Une importance toute spéciale est accordée à la relation de qualité que ce
soit dans la vie familiale, professionnelle et avec notre entourage.
Dans un cas comme dans l’autre, la finalité de toutes ces thérapies est d’aider le client à
retrouver un mieux-être. Pour y parvenir, l’entretien doit d’abord pouvoir expliquer et
comprendre les comportements observés, proposer dans un cadre procédural des techniques
d’interventions efficaces correspondant aux valeurs et à la personnalité du patient, et enfin
modifier les comportements inadéquats (pensées, croyances, émotions, etc.).
Planification de l’entretien clinique :
Les cinq étapes de l’entretien : la préparation, l’orientation, l’exploitation, la conclusion et
l’évaluation.
1- La préparation
Dans la préparation, le professionnel doit poser les 4 grandes bases de son entretien
pour qu’il sorte de l’ordinaire au même titre que les entretiens informels. D’abord il
doit définir à quoi cela va servir, c’est-à-dire la finalité de cette démarche. En second
lieu, les différents objectifs de l’entretien doivent être bien définis. Ensuite, les
moyens disponibles et utilisables dans le cadre de cette démarche. Et il doit définir le
type et la forme d’entretien privilégié.
10 | P a g e
Le choix du type est très important dans la manière à bien mener l’entretien, du
questionnaire directif à l’entretien non directif de type rogérien ou
psychanalytique et passant par l’entretien semi-directif.
2- L’orientation
Si la préparation est une première démarche dans l’entretien qui se fait normalement
avant la première rencontre. Lors de la première rencontre on fait l’orientation de
l’entretien en faisant connaissance du patient : Salutation modeste, son nom et vous
vous présentez simplement, l’expliquer le but de l’entretien et solliciter sa
collaboration. Dans cette étape, il faut s’assurer aussi du confort du client, qu’il soit à
l’aise et bien placer en face de manière à le voir et le comprendre. Le langage non
verbal est de grande importance dans les entretiens, certains signes peuvent être très
révélateurs.
3- L’exploitation
A ce niveau on interroge le patient de manière à identifier ses symptômes et ses
besoins les plus précis. Pour une bonne exploitation l’écoute attentive est obligatoire
afin d’approfondir ce qu’il vous dit, clarifier et valider ce que vous percevez,
déterminer les difficultés pour en faire une diagnostique. Il est important de savoir
exprimer notre compréhension au client, noter si nécessaire selon les objectifs
préfixés.
4- La conclusion
Dans la conclusion on fait une synthèse de ce qui a été réalisé durant l’entretien, une
synthèse de ce qui reste tout en demandant au client s’il n’a pas autre chose à ajouter,
lui féliciter et remercier pour sa confidentialité et sa collaboration
5- L’évaluation
Si la préparation a été faite avant l’arrivée du client, l’évaluation elle sera réalisée à
son départ. Le professionnel aura à reconsidérer les objectifs qui ont été fixés. Est-ce
qu’ils sont atteints ? À quel niveau ? Totalement ou partiellement, ou pas du tout ? Il
examinera aussi ce qui s’était passé réellement lors de l’entretien. Quelle est la forme
et le type d’entretien étaient dominants ? Est-ce qu’ils ont été improvisés.
Concernant les stratégies est-ce qu’elles étaient toutes adaptées à la réalité du patient ?
Enfin, ce qu’il faudrait faire la prochaine pour éviter tout rechute possible.
11 | P a g e
Etude de cas :
Monsieur Jean Pierrot3 âgé de 30 ans, étudiant en 4e année à l’Université, souffrant
d’une peur excessive de dormir depuis environ un an. A chaque fois qu’il va sommeiller, il a
la sensation d’être sur le point de mourir et fait des cauchemars avec des picotements partout
dans le corps et surtout dans la tête. A l’hôpital, les analyses et diagnostiques ne révèlent
quasiment rien de pathologique et les médecins n’arrivent pas à faire grand-chose face à ses
souffrances. Il perd de poids considérablement, fatigue musculaire, sensation d’étouffement,
ralentissement mental (psychasthénie), perte du sens et du goût vivre, activités académiques
au ralenti. Il croit que sa maladie est de souche maléfique (« se yon nann») venant d’un
membre de sa famille jaloux de ses progrès et ses futures débouchées. Et il a pris la décision
de ne plus terminer sa dernière session d’études.
Déroulement des séances
Avant la première séance selon le standard objectif de l’entretien, on a procédé à la
préparation de l’entretien à partir des informations collectées par le secrétaire et le
travailleur social. Toujours dans cette phase préparatoire, on définit les objectifs de
l’entretien:
1- Diagnostiquer les symptômes afin d’identifier la pathologie
2- Aider le client à comprendre la nature de sa maladie et les démarches thérapeutiques
3- Réajuster ses croyances, pensées et émotions de manière rationnelle afin qu’il
retrouve son état normal.
Et pour mener à terme ses objectifs, on a choisi l’approche-type cognitivocomportementale (TCC), de forme d’entretien semi-directif avec exercices à l’appui.
Séance 1
Dans cette séance on fait la connaissance du client modestement, lui expliquer le but de
l’entretien qui est donc celui de l’aider à retrouver sa vie normale, tout en sollicitant sa
collaboration. A ce niveau, on rassure le client du caractère confidentiel des entretiens en
nous assurant de son confort. Ensuite, on fait la présentation des techniques et méthodes à
utiliser durant la thérapie qu’il en donne son avis. Enfin, on commence avec les questions
pour parvenir à diagnostiquer son cas.
3
Par souci d’anonymat le prénom a été changé.
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Diagnostic
a- Symptômes observés
- Trouble de sommeil
- Fatigue musculaire
- Cauchemars
- Sensation d’étouffement
- Phobies
- Ralentissement mental (psychasthénie)
- Peur
excessive
de
dormir
environ 1 an
- Paralysie du sommeil
depuis
- Perte du sens et du goût de vivre
- Activités académiques au ralenti
- Délires de persécutions.
- Anorexie légère
b- Trouble identifié
Symptomatologie douteuse avec grande possibilité d’une hypocondrie
L'hypocondrie selon le DSM-IV
Alors, elle est classée parmi les troubles somatoformes4. Voici les critères diagnostiques de
ce trouble:
a. Préoccupation centrée sur la crainte ou l'idée d'être atteint d'une maladie grave,
fondée sur l'interprétation erronée par le sujet de symptômes physiques.
b. La préoccupation persiste malgré un bilan médical approprié et rassurant.
c. La croyance exposée dans le critère A ne revêt pas une intensité délirante
(comme dans le trouble délirant, type somatique) et ne se limite pas à une
préoccupation centrée sur l'apparence (comme dans le trouble: peur d'une
dysmorphie corporelle).
d. La préoccupation est à l'origine d'une souffrance cliniquement significative ou
d'une altération du fonctionnement social, professionnel ou dans d'autres
domaines importants.
e. La durée de la perturbation est d'au moins 6 mois.
f. La préoccupation n'est pas mieux expliquée par une anxiété généralisée, un
trouble obsessionnel-compulsif, un trouble panique, un épisode dépressif
majeur, une angoisse de séparation ou un autre trouble somatoforme.
4
Ces troubles sont caractérisés par la présence de symptômes physiques qui ne peuvent s'expliquer
complètement par une affection médicale générale ou par un autre trouble mental (ex. un trouble panique ou
obsessionnel-compulsif).
13 | P a g e
L'hypocondrie est un trouble de nature anxieuse qui se rapproche beaucoup du trouble
obsessionnel-compulsif. Le diagnostic d'hypocondrie est porté lorsque le thème des
obsessions (crainte de la maladie) ou des compulsions (comportements de recherche de
réassurance) est exclusivement en rapport avec les peurs ou l'idée d'avoir une ou des maladies
sur la base d'une mauvaise interprétation de symptômes physiques.
Type de thérapie : Cognitivo-comportementale
Séance 2 :
Lors de la deuxième rencontre on rassure M. Jean de la finalité de l’entretien et continue avec
l’exploitation via des questions semi-directives qui permettent de clarifier et valider ce qu’on
a perçu tout en déterminant ses difficultés. Tout au long de l’entretien le client se sentait
écouté et bien compris.
Séance 3 :
Dans cette séance on commence par réajuster les croyances et pensée du client de manière
plus rationnelle. On possèdera aussi à quelques séances d’exercices pouvant l’aider à
remédier sa croyances.
Séances intermédiaires…:
Ces séances ne sont pas détaillées dans le texte mais les mêmes critères seront respectés
relativement aux objectifs préfixés.
Séance 20:
Dans ce dernier entretien on a fait un bilan des entretiens réalisés et la situation actuelle du
client. On le félicite pour sa collaboration et le remercie. On lui demande s’il n’a pas d’autres
questions tout en étant attentif au transfert et au contre-transfert. Enfin, on annonce la fin de
la thérapie et le remercie à nouveau.
Apres avoir mis fin à la thérapie on essaie de s’autoévaluer sur les objectifs préfixé s’ils sont
atteints et à quel niveau. Que s’est-il passé réellement pendant l’entretiens, concernant la
forme d’entretien, les manquements et autres.
14 | P a g e
Conclusion
Les troubles mentaux placés dans le contexte culturel haïtien se révèlent de grandes
ambivalences, considérant le niveau de religiosité de cette société. Dans nombreux cas, les
pathologies sont souvent attribuer à des origines maléfiques que qui retient les progrès de la
psychologie et son efficacité. D’où l’importance d’un certain relativisme dans les méthodes
objectives plutôt éclectiques de l’approche clinique. En situation d’entretien, le professionnel doit
nécessairement donner une grande considération aux croyances folkloriques haïtiennes pour
parvenir aux attentes du client. L’entretien improvisé adapté à la réalité du client est surtout le plus
convenable pour appréhender les troubles mentaux et trouver les moyens d’aide. Les entretiens ne
peuvent se limiter aux simples besoins de questionner le client, de recueils et interprétation des
données. Il est aussi important de contribuer à réajuster certaines compréhensions tordues du
client, comme on fait dans les entretiens de type rationnel-émotionnel. Le counselor haïtien est
convié à être plus flexible dans sa contribution d’aide à la communauté, des rituels de prières ou de
rituels vaudouresque par exemple peuvent se révéler de grandes efficacités. De ce fait, ne serait-il
pas important de s’arrêter sur une nouvelle approche du counseling propre à la réalité haïtienne ?...
Une telle question ferait peut-être l’objet d’un autre travail universitaire.
15 | P a g e
Bibliographie
1- Alfred A. (1994), La Psychologie adlérienne, Lionel Nadaud, Erès.
2- Yallom, I. (2008), Thérapie existentielle, Paris, Éditions Galade.
3- Carl R. (1996), Le développement de la personne, Dunod.
4- La Gestalt, l’art du contact de Serge Ginger (Marabout)
5- FOURNIER Y. (1993) Gérer les rapports de force par l'Analyse Transactionnelle
- Éditions d'organisation (les) Paris,
6- STEWART Ian (1992), La pratique de l'analyse transactionnelle - Les Éditions
Saint Yves inc., Ottawa, Canada.
7- Jean Cottraux, Eds Masson, (2011), Les thérapies comportementales et
cognitives.
8- DSM-IV, Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux ("Diagnostic
and Statistical Manual of Mental Disorders"), publié par l'American Psychiatric
Association.
9- Note du cours
16 | P a g e
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