Le Compte-rendu - France Urbaine

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Commission développement économique,
innovation, numérique
Compte-rendu de la commission du 1er avril 2015
Participants ANDRO Gaëlle, 1er Vice-­‐Présidente déléguée au Développement Economique, Emploi et Commerce AUSLENDER Jérôme, Conseiller communautaire à Clermont Communauté BAUMANN Karine, directrice de la communication, Reims Métropole BOUILLET Marie-­‐Christine, Responsable Stratégie numérique, Agglomération du Pays d’Aix BELGSIR El Mustapha, adjoint au maire, Poitiers CALVAR Joëlle, directrice adjointe de la mission prospective, Brest Métropole CANALES Marion, adjointe au maire, Clermont-­‐Ferrand CONSTANS-­‐MARTIGNY David, chargé de mission, AMGVF COULON Thibault, Adjoint au maire de la Ville de Tours, Chargé du Développement Economique, des Technologies du Numérique, de la Recherche et de l’Innovation COLUCCI Céline, déléguée générale, Interconnectés DE GERMAY Aymar, 1er vice-­‐président, Communauté d’Agglomération Bourges Plus DOLLET Christophe, chargé de mission « Smart City » EVRARD Ivan, collaborateur auprès de M. Alain GEST, Président d’Amiens Métropole FOUSSERET Jean-­‐Louis, Maire de Besançon, Président de la CA du Grand Besançon GUEGOU Nicolas, Chargé de mission, Plaine Commune GUICHARD Nathalie, Directrice du développement économique, Clermont Communauté GUILLAUME sabine, DSI, Metz HERRMANN Robert, Président de l’Eurométropole de Strasbourg LE VAGUERESE Thierry, chef de projet, Lyon LALU Christian, directeur général, AMGVF MARCHAND Corinne, Chargée de mission à l’Aménagement Numérique, Nantes Métropole MARROT Jean-­‐Noël, Chef de projet économie numérique, Toulouse Métropole MONTEAU David, chef de la mission French Tech MORGADIHNO Héléna, service économie Agglo NEBBULA Constance, Conseiller municipale déléguée à l’économie numérique, Ville d’Angers NICOLAS Thierry, adjoint au maire, Ville de Mulhouse PAVLAK Emilie, conseillère, Grand Nancy PELLETIER Benoit, Conseiller Municipal, Toulon POISSON Nadine, Directrice du développement numérique et de la ville intelligente, Mairie d’Orléans, Communauté d’Agglomération Orléans Val de Loire POROT Caroline, Directeur de cabinet du maire de Mulhouse RIGAL Bertrand, Direction du développement économique, de l’enseignement supérieur et des relations internationales de Reims Métropole ROSSINOT André, président du Grand Nancy ROTTNER Jean, Maire de Mulhouse RUDLER Matthieu, conseiller auprès du Président, Strasbourg Métropole SARTOR Laurence, Directrice du Reims Business Hub de Reims Métropole SECHERET Valérie, Chargée du Développement Economique à Tours Plus SERP Bertrand, Vice-­‐Président de Toulouse Métropole – Conseiller Délégué, Ville de Toulouse TRAUTMANN, Catherine, VP de l’Eurométropole de Strasbourg VAUTRIN Catherine, Députée-­‐Présidente de Reims Métropole WISSELMANN Didier, Directeur général adjoint de Nice Métropole La commission développement économique, innovation et numérique de l’AMGVF, s’est réunie sous la présidence de MM. Jean Rottner, maire de Mulhouse, et Jean-­‐Louis Fousseret, maire de Besançon, le 1er avril à Paris. Les présidents ont souligné l’évolution de cette commission dont le champ s’est élargi, intégrant dans son périmètre développement économique et innovation pour mieux répondre aux attentes des grandes villes et de leurs agglomérations. La French Tech, état des lieux et perspectives M. David Monteau, chef de la mission French Tech, fait le point avec les adhérents de l’AMGVF : état des lieux de la French Tech à n + 6 mois, 2ème vague de labellisation, la gouvernance et nouvelle agence du numérique étaient à l’ordre du jour. M. Monteau est revenu tout d’abord sur les six mois qui se sont écoulés depuis l’annonce de la labellisation de neuf villes au titre de la French Tech par Mme Axelle Lemaire, secrétaire d’Etat au numérique, en commençant par rappeler l’esprit de la French Tech : faire le pari des start-­‐up pour construire les champions de demain. Le principe repose sur l’idée que les entreprises doivent trouver les conditions de leur croissance dans leur écosystème, où les financements auxquels elles accèderont leur permettront de trouver des marchés et ainsi de se déployer à l’international. A l’origine, un constat : 50% des startup sont en en Île-­‐de-­‐France. Mais il faut aussi mobiliser les talents en région et l’idée d’un réseau national a alors émergé pour devenir le collectif French Tech. Doté d’une ambition très forte de visibilité à l’international, ce collectif doit pouvoir rendre la marque French Tech lisible, ouverte et appropriable par tous les acteurs de l’écosystème. Le label propose trois dynamiques : -­‐ fédérer : la marque et label Métropole French Tech sont des points d’appui pour structurer le réseau français avec des nœuds de réseau. -­‐ accélérer : -­‐ création par la BPI d’un fond d’investissement ; -­‐ développement d’accélérateurs privés : partage et investissement par des entrepreneurs expérimentés. L’idée est d’avoir plusieurs outils adaptés selon le besoin des startup (BPIFrance French Tech investit 10.000 euros pour aider les start-­‐ups à se lancer ; pour les entreprises en hyper croissance le besoin est de passer à l’échelle de très grands leader pour aller très vite, et des investissement beaucoup plus importants, ainsi qu’un service premium sont offerts aux entreprises dans leur relation avec les Bpi Coface etc.) ; -­‐ rayonner : relations internationales, lobby et promotion pour attirer les start-­‐ups étrangères et les aider à s’installer en France. M. Monteau confirme une deuxième série de labellisation en juin 2015, même si peu de nouveaux seront validés – 9 l’ont déjà été, et seules 10 à douze villes devraient être labellisées au final. Le principe reste de labelliser des nœuds de réseau. Les membres de la commission ont vivement réagi aux propos de M. Monteau. Une inquiétude très partagée a porté sur la manière d’intégrer et de donner de la visibilité aux territoires non labellisés, et à construire des liens avec les nœuds existants. Mais pour M. Monteau, la métropole French Tech n’est pas une métropole institutionnelle, puisqu’il s’agissait au départ d’un réseau d'entrepreneurs, et il existe de ce fait une tension entre la logique territoriale et la dynamique des entreprises. Les membres de la commission ont attiré l’attention de M. Monteau sur divers éléments problématiques : -­‐ Les 200 000 euros de la BPI semblent n’être aujourd’hui fléchés que sur les territoires qui ont été labellisés, or les métropoles French Tech doivent être des points d‘accès (des nœuds) pour les entreprises de tout le territoire. -­‐ Il existe des pépites sur des territoires plus limités. Limiter les métropoles French Tech en nombre fait peser le risque de détourner les financements vers les seuls endroits labellisés, voire de faire partir les start-­‐ups vers les villes où elles penseront pouvoir bénéficier de l’écosystème créé. -­‐ La gestion des annonces est dangereuse, puisque les territoires risquent de faire face à l’incompréhension des médias. Il y a en effet de nombreuses confusions entre les différentes appellations et certains raccourcis peuvent être très dommageables localement : L’Alsace était ainsi absente de la première labellisation car elle n’avait pas encore déposé de projet, mais ce délai a été interprété comme le révélateur d’un manque de dynamisme de l’économie locale. -­‐ Une bonne répartition territoriale est importante, mais il faut se garder de placer le curseur à l’échelle de la région, son périmètre étant trop large. -­‐ Qu’en est-­‐il start-­‐ups qui ne relèvent pas que du numérique ? Certaines petites apparaissent, sur des créneaux très fin qui n’entrent dans les cases de la French Tech et qu’il faut encourager également. -­‐ Annoncer la fin des labellisations en juin pourrait être dommageable car le risque existe que les dynamiques locales s’essoufflent. -­‐ Favoriser des dynamiques par secteur/thématiques industrielles pour favoriser la montée en expertise des start-­‐ups spécialisées sur l’ensemble du territoire permettrait d’éviter la remontée des petites entreprises vers Paris. Une cellule de coordination/mutualisation apparaît ainsi souhaitable. Déplacement de l’AMGVF chez Google France La Commission a eu l’opportunité de visiter le siège parisien de Google France, et d’échanger longuement avec Nick Leeder, son directeur général. Ce dernier a présenté les initiatives prises par Google pour venir en soutien aux entreprises françaises dans leur développement digital, au vu notamment d’une étude que Google avait commandée au cabinet Roland Berger, laquelle montrait l’inquiétude et parfois l’attentisme de certaines entreprises françaises. Les entreprises françaises apparaissent en effet très en retard par rapport à leurs rivales européennes : 57 % d’entre elles identifient le numérique comme un axe stratégique. Mais seulement 36 % ont formalisé une stratégie adaptée à leurs ambitions, ce qui a pour conséquence des pertes de marché importantes. Google les aide gratuitement, car les retombées publicitaires sont importantes. Un programme spécifique, intitulé Google pour les « pros », consiste ainsi à envoyer de manière exponentielle des « coaches » au sein des PME françaises qui le demandent pour les aider à prendre des positions en ligne. Une visite de l’Institut Culturel de Google a par ailleurs été l’occasion de faire le point sur l’association qu’a pratiquée Google avec des musées, des institutions culturelles et des archives du monde entier afin d’en héberger en ligne les collections, qui sont ainsi valorisées et rendues accessibles dans le monde entier sans déplacement nécessaire sur le lieu d’exposition. 
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