Génération des récepteurs lymphocytaires à l’antigène Dr Belambri S. A
Production et Diversité des anticorps
Introduction :
Les récepteurs à l’antigène, que ce soit les immunoglobulines à la surface des cellules B ou
les récepteurs à la surface des cellules T, permettent aux lymphocytes de détecter la présence
d’antigènes dans leur environnement. Chaque récepteur de lymphocyte se trouve spécifique d’un
seul déterminant antigénique, et cette spécificité est déterminée par la séquence en acide aminés de
son site de liaison à l’antigène. Chaque individu possède des milliards de lymphocytes, dont
l’ensemble lui donne la capacité de réagir à une grande variété d’antigène. Cette vaste gamme de
spécificité de l’ensemble des récepteurs s’explique par la grande variabilité de la séquence en acide
aminés dans le site de liaison à l’antigène, constitué par la région variable (V) des chaines des
récepteurs. Un mécanisme génétique complexe et élégant est responsable de la production de ces
protéines hautement variables. Le génome dans sa totalité ne suffirait pas à coder chaque séquence
de chaine des récepteurs. En effet, ceci nécessiterait plus de gènes qu’il n’en existe au sein du
génome. Au lieu de cela, les régions V des chaines des récepteurs sont codées en plusieurs parties,
appelées segments de gènes. Ces segments sont assemblés dans le lymphocyte en développement
grâce à des recombinaisons génétiques pour former la séquence complète d’un gène de région
variable. La sélection d’un segment de gène s’effectue au hasard au cours du processus de
réarrangement et les différentes combinaisons possibles, en grand nombre, représentent la quasi-
totalité de la diversité du répertoire des récepteurs.
Le mécanisme de base du réarrangement des gènes produisant des séquences codant les
régions variables des chaines des immunoglobulines des cellules B et des récepteurs de cellules T
est commun. Dans le cas des cellules B, la région V réarrangée subit une modification additionnelle
appelée hypermutation somatique qui intervient lorsque les cellules B sont activées par la liaison
de l’antigène. Les régions C (constantes) présentent également une diversité fonctionnellement
importante mais plus limitée.
1. Les immunoglobulines :
Un anticorps ou une immunoglobuline (Ig) est une glycoprotéine synthétisée en réponse à un
antigène, capable de reconnaitre et de fixer l’antigène qui déclenche sa production. Les anticorps
sont présents dans le sérum sanguin, les liquides tissulaires et les muqueuses des vertébrés. Les
glycoprotéines sériques peuvent être classifiées en albumine, α-1 globuline, α-2 globuline, β-
globuline et en γ- globuline. Cette dernière classe représente en fait une classe hétérogène
d’immunoglobuline : Les IgG, les IgA, les IgM, les IgD. La plupart des anticorps du sérum font
partie de la classe des IgG. Les IgE, une cinquième classe d’Ig sont d’une faible concentration dans
le sang.