Méthodes d’exploration des maladies neurodégénératives aspect fondamental et concepts techniques Capacités de Gérontologie Franciliennes Module Physiologie et Biologie du Vieillissement 18 janvier 2011 KINUGAWA-BOURRON Kiyoka Service des Explorations Fonctionnelles Institut de la Longévité Hôpital Charles Foix Ivry-sur-Seine Plan 1. Pourquoi développer des méthodes d’explorations? 2. Explorations cellulaire et moléculaire 3. Exploration neurophysiologique 4. Exploration morphologique et fonctionnelle par l’imagerie POURQUOI DÉVELOPPER LES MÉTHODES D’EXPLORATIONS Les différentes maladies neurodégénératives – Maladie d’Alzheimer – Parkinson et autres démences avec corps de Lewy – PSP, dégénérescence cortico-basale et autres tauopathies – Démences lobaires fronto-temporales… et SLA – Répétition trinucléotides: Huntington, SCA, Friedreich, DRPLA Maladies neurodégénératives: processus dynamique • Lésions cellulaires progressives • Modification dynamique du processus neurodégénératif par des cellules non neuronales: astrocytes, microglies, microvaisseaux… • Évolution progressive et longue sur plusieurs mois/années Asymptomatique CONTINUUM? présymptomatique Maladie À partir de la clinique, diagnostic en théorie…. Tb cognitif Sd extrapyramidal mémoire langage comportement Alzheimer APP DS DFTc Tb visuo-constructif ACP Parkinson « Parkinson + » -DCB -PSP -MSA -DCL À partir de la clinique, diagnostic en pratique…. Tb cognitif Sd extrapyramidal Sd park + Parkinson mémoire DCL Sd park + Démence park Alzheimercomportement DCB PSP langage DFT MSA APP, DS FTDP Visuo-constructif ACP Diagnostic « probable » des maladies neurodégénératives Signes cliniques Imagerie, biologie Diagnostic « probable » Sensibilité Spécificité Clinique vs neuropath Clinique vs neuropath Maladie d’Alzheimer 90-95% 50-60% (comorbidités) Diagnostic définitif des maladies neurodégénératives en post mortem… Signes cliniques Imagerie, biologie Intérêt des biomarqueurs Diagnostic « probable » antemortem postmortem Diagnostic définitif neuropathologique Pourquoi développer des méthodes d’explorations? Maladies neurodégénératives complexes, hétérogènes: diagnostic difficile -Mauvaise corrélation cliniqueneuropathologie -Mauvaise corrélation cliniquegénétique Meilleure Connaissance de la physiopathologie Améliorer le diagnostic: - Marqueurs cliniques -marqueurs biologiques -Marqueurs imagerie Développer ttt futur: -Neuroprotection -Curatif absence de ttt curatif Méthodes d’explorations Plusieurs approches… • Cellulaire/moléculaire DNF (tau) Dépôts Abeta Plusieurs approches… • Cellulaire/moléculaire • Neurophysiologique Plusieurs approches… • Cellulaire/moléculaire • Neurophysiologique • Fonctionnelle/métabolique Plusieurs approches… • • • • Cellulaire/moléculaire Neurophysiologique Fonctionnelle/métabolique Morphologique AU NIVEAU MOLÉCULAIRE/CELLULAIRE Maladies neurodégénératives « protéinopathie » Accumulation protéique de protéine mal conformée Dépôts, inclusions Maladies neurodégénératives = protéinopathies? Devant une démence en neuropathologie…. Tauopathie Maladie à corps de Pick PSP DCB DLFT-U Ubiquitine + Grains argyrophiles FUS+ -NIFID -Corps basophiles -DLFT+SLA « Sans signe histologique distinctif » DLDH TDP43+ -DLFT+SLA spo/fam -DLFT sporadique -DLFT avec PGRN -IBMPFD (Paget, myopathie) Alzheimer FTDP-17 (MAPT) α-synucléinopathie -DCL -Park+démence EXEMPLE MALADIE D’ALZHEIMER: DE LA NEUROPATHOLOGIE AUX BIOMARQUEURS Neuropathologie Alzheimer Peptide Aβ Tau Accumulation extra-¢ accumulation intra-neuronale de tau hyperphosphorylée Tau-PHF = Dégénérescence neurofibrillaire DNF accumulation tau dans les dendrites = « neuropil threads » ou fibres tortueuses plaques séniles Aβ fibrillaires (avec microglies activées) dépôts diffus oligomères Aβ solubles DNF: 6 stades de Braak (Braak, Neurobio Aging 95) I et II: pas de tb cognitif a l é r r o C n it o i l c e u q i n III et IV: tb cognitif, Pas d’atrophie cérébrale V et VI: démence Alzheimer Dépôt Abeta: stades de Thal 1) néocortex 4) Nx olivaire inf, Formation réticulée, Substance noire, CA4, colliculus sup et inf Nx rouge Pas de corrélation clinique avec Abeta Pourquoi recherche prédominante sur Aβ? 2) Cortex entorhinal CA1,insula +/- amygdale, gyrus cingulaire 3) Nx caudé, putamen, claustrum, nx basal, Thalamus, hypothalamus, Subst blanche 5) cervelet, Nx pontin, Locus coeruleus Nx réticulotegmental Nx dorso-tegmental Nx raphé (Thal, Neurology 02) N-ter Mutations APP, PS dans MA familiale sAPP beta APP Abeta oligomeres Beta-sécrétase: Voie amyloïdogénique Abeta Monomères 39-43 aa Beta secretase Aβ 42 et Aβ 40 (BACE1) Abeta AICD β Gamma secretase (PS1, PS2, Pen2, nicastrin, APH1) C-ter CTF beta C99 Réticulum endoplasmique Appareil de Golgi Vésicules sécrétoires Membrane plasmique Endosomes • Mutations APP et PS dans MA familiale • La protéine tau est retrouvée dans d’autres maladies neurodégénératives… (DFT, PSP, DCB….) • Souris triple Tg APP/PS1/tau: d’abord Aβ puis tau D’où hypothèse de « cascade amyloïde » Maladie d’Alzheimer familiale Maladie d’Alzheimer sporadique Mutations génétiques APP/Préséniline Facteurs génétiques ApoEε4, environnementaux, FDRCV, âge Production continue Aβ Défaut de clairance d’ Aβ ion t c du o r P Aβ Accumulation Aβ oligomérisation ce n a r clai Effets délétères de Aβ sur les synapses ion t c du o r P Aβ Dépôts diffus d’oligomères Aβ et plaques Activation microgliale et astrocytaire Inflammation, stress oxydatif Altération kinases, phosphatases: DNF Dysfonction neuronale, Trouble de la transmission Modifié D’après Blennow, Lancet 2006 Herrup, J neurosci 2010 démence ce n a r clai Hypothèse du vieillissement dans la MA Herrup, J neurosci 2010 Mais modèle parallèle… Accumulation Aβ Tau hyperP DNF Perte synaptique Perte neuronale Tb cognitif Biomarqueurs Alzheimer • Dans le LCR: Dosage Aβ42, tau total et tau-P • Par méthode ELISA Depôts amyloïdes néocorticaux Aβ42 neurofibrillaire néocorticale + Degenerescence Tau Test ELISA Enzyme Linked ImmunoSorbent Assay Ce que signifie ces dosages… Parenchyme cérébral LCR Aβ Aβ DNF Mort neurone Aβ Aβ42 Tau hyperP Tau total Etudes sur biomarqueurs LCR dans MA Lancet Neuro 08, Sonnen Mais ponction lombaire pour obtenir le LCR… Biomarqueurs sanguins? • Corrélation inverse entre Aβ LCR et PET 11C PiB , mais pas de corrélation entre sang et PET 11C PiB … (Ann Neuro 06, Fagan) • 18 peptides parmi 120 candidats dans le plasma (AD vs control, et MCI évoluant vers AD) (Nat Med 07, Ray) , à valider….. Biomarqueurs dans MA • Biomarqueur LCR: approche quantitative indirecte des dépôts Aβ et Tau • Approche + directe?: visualiser les protéines? Visualiser Aβ par scintigraphie cérébrale: PET avec ligand 11C PiB • 11C-labelled Pittsburgh compound B (2-[4Ľ(methylamino- phenyl]-6-hydrobenzothiazole; 11C-PiB) se lie à Aβ • Corrélation avec neuropathologie (Brain 08 Ikonomovic) • Corrélation inverse avec volumétrie IRM, Aβ42 LCR PET 11 C PiB Etudes sur PET 11 C PiB dans MA Lancet Neuro 08, Sonnen Mais isotope C : 20 minutes de durée de vie, d’où seulement structure de recherche avec cyclotron…. D’autres traceurs en cours de recherche: -18F-AH110690 (Vandenberghe et al., 2008), -18F-BAY94-9172 (Rowe et al., 2008), -18F-AV-45 (Klunk, 2008; Nordberg, 2008; Rowe et al., 2008) Et traceur IRM…. À venir EXEMPLE DE DLFT: DE LA GÉNÉTIQUE AU BIOMARQUEUR DLFT • Maladie neurodégénérative AD, rare • Mutations progranuline (2006) et MAPT (1996, tau): 30% des DFT familiales Biomarqueur dans la DLFT • Progranuline: peptide sécrété, facteur neurotrophique • Toutes les mutations GRN entrainent haploinsuffisance (allèle non muté produit une protéine normale mais en quantité insuffisante) • D’où idée de dosage plasmatique de GRN Biomarqueur: PGRN plasmatique Brain 2009, Finch Biomarqueur: PGRN plasmatique Sélection des patients avec indication à analyse génétique Brain 2009, Finch MODÈLES ANIMAUX EXEMPLE DE LA MALADIE D’ALZHEIMER Modèle idéal…. • Refléter l’ensembles des phénotypes d’une pathologie: - Moléculaires (Abeta, tau) - Cellulaires (perte neuronale, réaction gliale) - Physiologiques (dysfonction synaptique) - Comportementaux (troubles cognitifs) • Pour comprendre la physiopathologie, tester traitement… Analogues purs de la MA • Quelques caractéristiques de la MA retrouvés chez le chat, chien, ours, lémurien, certains primates (ex:babouin) • Mais coût économique++, il faut attendre 10 à 30 ans avant la survenue de la maladie…. Animaux génétiquement modifiés • Invalider le gène pour comprendre la fonction d’une protéine • Mutations génétiques • Combinaison des pathologies Abeta et tau Invalidation d’un gène • MAPT KO (tau): phénotype pauvre; variation sur diamètre axonal et différenciation neuronale. (Harada, Nature 94 / Tucker, Nature Neurosci 01) • APP KO: tb maturation cérébrale, compensée par APLP1/2; double KO APP/APLP2 létal (Heber, J Neurosci 00) • PS1 KO: tb squelettique et neurologique létal (Shen, Cell 97) • PS1 KO conditionnel (neurone): diminution Abeta, LTP hippocampique corrigé Mutations génétiques humaines • Chez l’homme des mutations dans certaines formes héréditaires des démences: - APP: Alzheimer - PS1 et PS2 : Alzheimer - MAPT (tau:DFLT) Les modèles animaux APP/Ld Mais pas de perte neuronale ni DNF…. Seules les souris porteuses des 3 mutations: APPswe + la PS1(M146V) + tau (P301L) arborent les plaques amyloïdes , les dégénérescences fibrillaires et le déficit synaptique Oddo et al., 2003, Neuron 39, 409-421 EXPLORATION ELECTROPHYSIOLOGIQUE pourquoi l’électrophysiologie? • Électrophysiologie: étude des phénomènes électrochimiques qui se produisent dans les cellules. • Neurones= cellules excitables (capacité de dépolarisation quand leur potentiel de membrane dépolarisé au-delà d’une valeur seuil: potentiel d’action) • Neurotransmission via les synapses • Très bonne résolution temporelle • EEG: méthode non invasive • Et exemple Alzheimer: Toxicité synaptique de l’Aβ et perte synaptique précoce dans MA Électrophysiologie/neurone • Entité anatomique /télécommunication: - dendrites=antennes réceptrices - Corps cellulaire= source d’énergie - Axones et terminaisons axonales = antennes émettrices • Entité fonctionnelle: - Capte l’information - Traduit l’info en Potentiels d’Action - Conduit les PA, transmission de l’info (exocytose des neurotransmetteurs) Plusieurs niveaux d’étude électrophysiologique Exemple de la LTP dans l’hippocampe • Plasticité synaptique: C’est un processus de renforcement synaptique; Lorsque des neurones hippocampiques reçoivent plusieurs influx nerveux sur une courte période, ils renforcent la connexion synaptique qui a reçu ces influx (augmentation d'amplitude de la réponse post-synaptique). Cette augmentation de l'efficacité de cette synapse peut durer des heures, des jours, voire des semaines. • On utilise l'expression potentialisation à long terme LTP pour décrire ces modifications moléculaires probablement à la base de bien des apprentissages à long terme. Transmission des informations au niveau synaptique Transmission d’un PA unique NMDA-R Mg2+ glutamate Na+ AMPA-R Epine dendritique Transmission des informations au niveau synaptique: Activation soutenue des AMPA-R Dépolarisation dendrite Retrait du Mg2+ de NMDA-R Entrée massive Ca2+ Augmentation amplitude réponse post synapse LTP Stimulation à haute fréquence Mg2+ NMDA-R Ca2+ glutamate Na+ Epine dendritique AMPA-R Mémantine: agoniste non compétitif de NMDA-R Aβ soluble ou plaques amyloïdes? • Lesné, Nature 2006: Aβ*56= docécamère de Aβ1-42 Souris Tg 2576 (APP) <6 mois Mémoire normale Pas de perte neuronale 6-14 mois Tb mémoire Pas de perte neuronale >14 mois Tb mémoire Plaques amyloïdes Aβ*56 soluble extracellulaire Injection Aβ*56 chez le rat sain induit tb mémoire Lesné, Neuroscience 2008: Souris Tg 2576 avec plaques et peu Aβ*56 présente une amélioration du tb mémoire Hypothèse du tb cognitif par oligomères Aβ solubles Nat Med 06 Plusieurs niveaux d’étude électrophysiologique Explorations cérébrales in vivo EEG • Recueil de l’activité bioélectrique cérébrale au moyen d’électrodes placés sur le scalp • Activité bioélectrique cérébrale = différence de potentiel électrique entre 2 électrodes • Résolution temporelle EEG>Imagerie Signal EEG= potentiel synaptique dendritique • Signal EEG = champs électriques correspondant au dipôle électrique généré par la dépolarisation des synapses dendritiques des cellules pyramidales corticales • Signal EEG = somme des potentiels synaptiques dendritiques synchronisés (les cellules pyramidales sont parallèles) EEG standard: analyse visuelle EEG standard: analyse visuelle EEG: analyse quantitative • EEG quantitatif : l'activité électrique du cerveau, le signal, est converti sous forme numérique et est analysée à l'aide d'outils mathématiques complexes et statistique par rapport à des normes ou des moyennes. Les résultats de ces analyses peuvent ensuite être présentées sous forme graphique, ce qui affiche la topographie de l'activité électrique du cerveau « cartographie ». localisation des sources d’activités cérébrales ? EEG Cartographie Localisation Cartographie de potentiel -500.0 ms • Distribution topographique des potentiels – Localisation grossières – Variations des distributions • Selection de l’instant d’analyse • Projection : passage de l’espace au plan • Intensité codée en couleur -500 -499 -498 -497 -496 -495 -494 -493 -492 -491 -490 -489 -488 -487 -486 -485 -484 -483 -482 -481 -480 -479 -478 -477 -476 -475 -474 -473 -472 -471 -470 -469 -468 -467 -466 -465 -464 -463 -462 -461 -460 -459 -458 -457 -456 -455 -454 -453 -452 -451 -450 -449 -448 -447 -446 -445 -444 -443 -442 -441 -440 -439 -438 -437 -436 -435 -434 -433 -432 -431 -430 -429 -428 -427 -426 -425 -424 -423 -422 -421 -420 -419 -418 -417 -416 -415 -414 -413 -412 -411 -410 -409 -408 -407 -406 -405 -404 -403 -402 -401 -400 -399 -398 -397 -396 -395 -394 -393 -392 -391 -390 -389 -388 -387 -386 -385 -384 -383 -382 -381 -380 -379 -378 -377 -376 -375 -374 -373 -372 -371 -370 -369 -368 -367 -366 -365 -364 -363 -362 -361 -360 -359 -358 -357 -356 -355 -354 -353 -352 -351 -350 -349 -348 -347 -346 -345 -344 -343 -342 -341 -340 -339 -338 -337 -336 -335 -334 -333 -332 -331 -330 -329 -328 -327 -326 -325 -324 -323 -322 -321 -320 -319 -318 -317 -316 -315 -314 -313 -312 -311 -310 -309 -308 -307 -306 -305 -304 -303 -302 -301 2 499.0 ms EEG & Alzheimer • Anomalies précoces: Baisse cohérence à travers différentes régions, Diminution cohérence alpha et beta bandes • Anomalies tardives: Ralentissement rythmes, augmentation activités theta et deltas, diminution des activités alpha, et beta • Corrélation avec sévérité maladie Pics théta (4-7Hz) superposés à IRM (ANYAS 07, Pricheps) - Étude longitudinale de sujets âgés avec plainte mnésique isolée, suivi 5-7 ans - Augmentation anomalies dans hippocampes, gyrus parahippocampique, amygdales, cortex pariéto-temporal Chez les “Converters” vs “Decliners”. IMAGERIE Biomarqueurs d'imagerie dans les démences: • • • • • volumétrie cérébral imagerie de diffusion Spectroscopie tractographie imagerie des plaques séniles en IRM à très haut champ et les marqueurs des plaques séniles en TEP (PIB). Atrophie temporale interne maladie d’Alzheimer Atrophie fronto-temporale DFT PSP et IRM (Verin M et al Rev Neurol 2005) • atrophie mésencéphalique (perte convexité) • Élargissement V4 absente modérée sévère Spectro-IRM • Mesure du métabolisme cérébral grâce aux concentrations des métabolites • Principaux métabolites: - N-acetyl aspartate (NAA): marqueur neuronal - Choline (Cho): marqueur du turnover membranaire , du processus inflammatoire et de la densité cellulaire - Créatinine (Cr): constant et permet de quantifier les métabolismes entre eux par le rapport - Mioinositol (Mi) Spectro-IRM • Cho, Cr et Mi: prolifération gliale • NAA/Cr: réduction si destruction neuronale • Cho/Cr et Mi/Cr: augmentation si processus inflammatoire Spectro-IRM et prédiction de la démence? • MCI : diminution du NAA (stable chez la personne âgée) • MCI évolutif (chao 2005) : - diminution du volume de l’hippocampe - diminution du NAA dans le LTM supérieure au MCI stable • Diminution du NAA corrélé à la performance mnésique • association entre le temps et le développement de la démence dans les 4 ans (der Hatjer Neurology 2006) • Physiopathologie :perte neuronale ou altération fonctionnelle transitoire Analyse métabolique/fonctionnelle Principes des scintigraphies cérébrales • Traceurs radioactifs qui émettent des rayons gammas captés par des caméras • SPECT (TEMP: tomographie par émission monophotonique): 1 photon, moins précis spatialement • PET (tomographie par émission de positron): paire de photon Analyse métabolique/fonctionnelle • La tomographie à émission de simples photons (TEMP) et la tomographie à émission positrons (TEP) sont utilisées dans les formes cliniquement atypiques. • SPECT/TEMP: débit sanguin • PET: oxygénation/glucose SPECT et maladie d’Alzheimer SPECT et dégénérescence cortico-basale: hypoperfusion pariétale controlatérale PET avec FDG 18 DATscan®: Diagnostic différentiel DCL vs MA • SPECT avec traceur le transporteur de dopamine • L'étude du transporteur de la dopamine (DATscan®) est utilisée pour distinguer la démence à corps de Lewy de la maladie d'Alzheimer (AMM). control DCL NC putamen Alzheimer conclusion Ces différentes méthodes d’explorations ont pour objectifs: • Le diagnostic précoce • Le diagnostic différentiel (spécificité des signes+++) • Le suivi évolutif/pronostic • Le suivi de l’efficacité des thérapies • La compréhension physiopathologique, pour traitement futur Service des explorations fonctionnelles Institut de la Longévité Hôpital Charles Foix Pr Jean Mariani Dr Vi-Huong NguyenMichel Sophie Schumm Herrup, J neurosci 2010 Méthodes d’exploration des maladies neurodégénératives aspect fondamental et concepts techniques Capacités de Gérontologie Franciliennes Module Physiologie et Biologie du Vieillissement 18 janvier 2011 KINUGAWA-BOURRON Kiyoka Service des Explorations Fonctionnelles Institut de la Longévité Hôpital Charles Foix Ivry-sur-Seine Plan 1. Pourquoi développer des méthodes d’explorations? 2. Explorations cellulaire et moléculaire 3. Exploration neurophysiologique 4. Exploration morphologique et fonctionnelle par l’imagerie POURQUOI DÉVELOPPER LES MÉTHODES D’EXPLORATIONS Les différentes maladies neurodégénératives – Maladie d’Alzheimer – Parkinson et autres démences avec corps de Lewy – PSP, dégénérescence cortico-basale et autres tauopathies – Démences lobaires fronto-temporales… et SLA – Répétition trinucléotides: Huntington, SCA, Friedreich, DRPLA Maladies neurodégénératives: processus dynamique • Lésions cellulaires progressives • Modification dynamique du processus neurodégénératif par des cellules non neuronales: astrocytes, microglies, microvaisseaux… • Évolution progressive et longue sur plusieurs mois/années Asymptomatique CONTINUUM? présymptomatique Maladie À partir de la clinique, diagnostic en théorie…. Tb cognitif Sd extrapyramidal mémoire langage comportement Alzheimer APP DS DFTc Tb visuo-constructif ACP Parkinson « Parkinson + » -DCB -PSP -MSA -DCL À partir de la clinique, diagnostic en pratique…. Tb cognitif Sd extrapyramidal Sd park + Parkinson mémoire DCL Sd park + Démence park Alzheimercomportement DCB PSP langage DFT MSA APP, DS FTDP Visuo-constructif ACP Diagnostic « probable » des maladies neurodégénératives Signes cliniques Imagerie, biologie Diagnostic « probable » Sensibilité Spécificité Clinique vs neuropath Clinique vs neuropath Maladie d’Alzheimer 90-95% 50-60% (comorbidités) Diagnostic définitif des maladies neurodégénératives en post mortem… Signes cliniques Imagerie, biologie Intérêt des biomarqueurs Diagnostic « probable » antemortem postmortem Diagnostic définitif neuropathologique Pourquoi développer des méthodes d’explorations? Maladies neurodégénératives complexes, hétérogènes: diagnostic difficile -Mauvaise corrélation cliniqueneuropathologie -Mauvaise corrélation cliniquegénétique Meilleure Connaissance de la physiopathologie Améliorer le diagnostic: - Marqueurs cliniques -marqueurs biologiques -Marqueurs imagerie Développer ttt futur: -Neuroprotection -Curatif absence de ttt curatif Méthodes d’explorations Plusieurs approches… • Cellulaire/moléculaire DNF (tau) Dépôts Abeta Plusieurs approches… • Cellulaire/moléculaire • Neurophysiologique Plusieurs approches… • Cellulaire/moléculaire • Neurophysiologique • Fonctionnelle/métabolique Plusieurs approches… • • • • Cellulaire/moléculaire Neurophysiologique Fonctionnelle/métabolique Morphologique AU NIVEAU MOLÉCULAIRE/CELLULAIRE Maladies neurodégénératives « protéinopathie » Accumulation protéique de protéine mal conformée Dépôts, inclusions Maladies neurodégénératives = protéinopathies? Devant une démence en neuropathologie…. Tauopathie Maladie à corps de Pick PSP DCB DLFT-U Ubiquitine + Grains argyrophiles FUS+ -NIFID -Corps basophiles -DLFT+SLA « Sans signe histologique distinctif » DLDH TDP43+ -DLFT+SLA spo/fam -DLFT sporadique -DLFT avec PGRN -IBMPFD (Paget, myopathie) Alzheimer FTDP-17 (MAPT) α-synucléinopathie -DCL -Park+démence 17 EXEMPLE MALADIE D’ALZHEIMER: DE LA NEUROPATHOLOGIE AUX BIOMARQUEURS Neuropathologie Alzheimer Peptide Aβ Tau Accumulation extra-¢ accumulation intra-neuronale de tau hyperphosphorylée Tau-PHF = Dégénérescence neurofibrillaire DNF accumulation tau dans les dendrites = « neuropil threads » ou fibres tortueuses plaques séniles Aβ fibrillaires (avec microglies activées) dépôts diffus oligomères Aβ solubles 19 DNF: 6 stades de Braak (Braak, Neurobio Aging 95) I et II: pas de tb cognitif n it o la é rr o C e u iq n i cl III et IV: tb cognitif, Pas d’atrophie cérébrale V et VI: démence Alzheimer 20 Dépôt Abeta: stades de Thal 1) néocortex 4) Nx olivaire inf, Formation réticulée, Substance noire, CA4, colliculus sup et inf Nx rouge Pas de corrélation clinique avec Abeta Pourquoi recherche prédominante sur Aβ? 2) Cortex entorhinal CA1,insula +/- amygdale, gyrus cingulaire 3) Nx caudé, putamen, claustrum, nx basal, Thalamus, hypothalamus, Subst blanche 5) cervelet, Nx pontin, Locus coeruleus Nx réticulotegmental Nx dorso-tegmental Nx raphé (Thal, Neurology 02) 21 N-ter Mutations APP, PS dans MA familiale sAPP beta APP Abeta oligomeres Beta-sécrétase: Voie amyloïdogénique Abeta Monomères 39-43 aa Beta secretase Aβ 42 et Aβ 40 (BACE1) Abeta AICD β Gamma secretase (PS1, PS2, Pen2, nicastrin, APH1) C-ter CTF beta C99 Réticulum endoplasmique Appareil de Golgi Vésicules sécrétoires Membrane plasmique Endosomes AICD= APP intracellular domain, CTF=carboxy terminal fragment 22 • Mutations APP et PS dans MA familiale • La protéine tau est retrouvée dans d’autres maladies neurodégénératives… (DFT, PSP, DCB….) • Souris triple Tg APP/PS1/tau: d’abord Aβ puis tau D’où hypothèse de « cascade amyloïde » 23 Maladie d’Alzheimer familiale Maladie d’Alzheimer sporadique Mutations génétiques APP/Préséniline Facteurs génétiques ApoEε4, environnementaux, FDRCV, âge Production continue Aβ Défaut de clairance d’ Aβ tion duc o r P Aβ Accumulation Aβ oligomérisation ce ran clai Effets délétères de Aβ sur les synapses tion duc o r P Aβ ce ran clai Dépôts diffus d’oligomères Aβ et plaques Activation microgliale et astrocytaire Inflammation, stress oxydatif Altération kinases, phosphatases: DNF Dysfonction neuronale, Trouble de la transmission Modifié D’après Blennow, Lancet 2006 Herrup, J neurosci 2010 démence 24 Hypothèse du vieillissement dans la MA Herrup, J neurosci 2010 Mais modèle parallèle… Accumulation Aβ Tau hyperP DNF Perte synaptique Perte neuronale Tb cognitif Biomarqueurs Alzheimer • Dans le LCR: Dosage Aβ42, tau total et tau-P • Par méthode ELISA Depôts amyloïdes néocorticaux Aβ42 neurofibrillaire néocorticale + Degenerescence Tau Test ELISA Enzyme Linked ImmunoSorbent Assay Ce que signifie ces dosages… Parenchyme cérébral LCR Aβ Aβ DNF Mort neurone Aβ Aβ42 Tau hyperP Tau total Etudes sur biomarqueurs LCR dans MA Lancet Neuro 08, Sonnen Mais ponction lombaire pour obtenir le LCR… Biomarqueurs sanguins? • Corrélation inverse entre Aβ LCR et PET 11C PiB , mais pas de corrélation entre sang et PET 11C PiB … (Ann Neuro 06, Fagan) • 18 peptides parmi 120 candidats dans le plasma (AD vs control, et MCI évoluant vers AD) (Nat Med 07, Ray) , à valider….. Biomarqueurs dans MA • Biomarqueur LCR: approche quantitative indirecte des dépôts Aβ et Tau • Approche + directe?: visualiser les protéines? Visualiser Aβ par scintigraphie cérébrale: PET avec ligand 11C PiB • 11C-labelled Pittsburgh compound B (2-[4Ľ(methylamino- phenyl]-6-hydrobenzothiazole; 11C-PiB) se lie à Aβ • Corrélation avec neuropathologie (Brain 08 Ikonomovic) • Corrélation inverse avec volumétrie IRM, Aβ42 LCR PET C PiB 11 Etudes sur PET 11 C PiB dans MA Lancet Neuro 08, Sonnen Mais isotope C : 20 minutes de durée de vie, d’où seulement structure de recherche avec cyclotron…. D’autres traceurs en cours de recherche: -18F-AH110690 (Vandenberghe et al., 2008), -18F-BAY94-9172 (Rowe et al., 2008), -18F-AV-45 (Klunk, 2008; Nordberg, 2008; Rowe et al., 2008) Et traceur IRM…. À venir EXEMPLE DE DLFT: DE LA GÉNÉTIQUE AU BIOMARQUEUR DLFT • Maladie neurodégénérative AD, rare • Mutations progranuline (2006) et MAPT (1996, tau): 30% des DFT familiales Biomarqueur dans la DLFT • Progranuline: peptide sécrété, facteur neurotrophique • Toutes les mutations GRN entrainent haploinsuffisance (allèle non muté produit une protéine normale mais en quantité insuffisante) • D’où idée de dosage plasmatique de GRN Biomarqueur: PGRN plasmatique Brain 2009, Finch Biomarqueur: PGRN plasmatique Sélection des patients avec indication à analyse génétique Brain 2009, Finch MODÈLES ANIMAUX EXEMPLE DE LA MALADIE D’ALZHEIMER Modèle idéal…. • Refléter l’ensembles des phénotypes d’une pathologie: - Moléculaires (Abeta, tau) - Cellulaires (perte neuronale, réaction gliale) - Physiologiques (dysfonction synaptique) - Comportementaux (troubles cognitifs) • Pour comprendre la physiopathologie, tester traitement… Analogues purs de la MA • Quelques caractéristiques de la MA retrouvés chez le chat, chien, ours, lémurien, certains primates (ex:babouin) • Mais coût économique++, il faut attendre 10 à 30 ans avant la survenue de la maladie…. Animaux génétiquement modifiés • Invalider le gène pour comprendre la fonction d’une protéine • Mutations génétiques • Combinaison des pathologies Abeta et tau Invalidation d’un gène • MAPT KO (tau): phénotype pauvre; variation sur diamètre axonal et différenciation neuronale. (Harada, Nature 94 / Tucker, Nature Neurosci 01) • APP KO: tb maturation cérébrale, compensée par APLP1/2; double KO APP/APLP2 létal (Heber, J Neurosci 00) • PS1 KO: tb squelettique et neurologique létal (Shen, Cell 97) • PS1 KO conditionnel (neurone): diminution Abeta, LTP hippocampique corrigé Mutations génétiques humaines • Chez l’homme des mutations dans certaines formes héréditaires des démences: - APP: Alzheimer - PS1 et PS2 : Alzheimer - MAPT (tau:DFLT) Les modèles animaux APP/Ld Mais pas de perte neuronale ni DNF…. Seules les souris porteuses des 3 mutations: APPswe + la PS1(M146V) + tau (P301L) arborent les plaques amyloïdes , les dégénérescences fibrillaires et le déficit synaptique Oddo et al., 2003, Neuron 39, 409-421 EXPLORATION ELECTROPHYSIOLOGIQUE pourquoi l’électrophysiologie? • Électrophysiologie: étude des phénomènes électrochimiques qui se produisent dans les cellules. • Neurones= cellules excitables (capacité de dépolarisation quand leur potentiel de membrane dépolarisé au-delà d’une valeur seuil: potentiel d’action) • Neurotransmission via les synapses • Très bonne résolution temporelle • EEG: méthode non invasive • Et exemple Alzheimer: Toxicité synaptique de l’Aβ et perte synaptique précoce dans MA Électrophysiologie/neurone • Entité anatomique /télécommunication: - dendrites=antennes réceptrices - Corps cellulaire= source d’énergie - Axones et terminaisons axonales = antennes émettrices • Entité fonctionnelle: - Capte l’information - Traduit l’info en Potentiels d’Action - Conduit les PA, transmission de l’info (exocytose des neurotransmetteurs) Plusieurs niveaux d’étude électrophysiologique Exemple de la LTP dans l’hippocampe • Plasticité synaptique: C’est un processus de renforcement synaptique; Lorsque des neurones hippocampiques reçoivent plusieurs influx nerveux sur une courte période, ils renforcent la connexion synaptique qui a reçu ces influx (augmentation d'amplitude de la réponse post-synaptique). Cette augmentation de l'efficacité de cette synapse peut durer des heures, des jours, voire des semaines. • On utilise l'expression potentialisation à long terme LTP pour décrire ces modifications moléculaires probablement à la base de bien des apprentissages à long terme. Transmission des informations au niveau synaptique Transmission d’un PA unique NMDA-R Mg2+ glutamate Na+ Epine dendritique AMPA-R Pour étudier la transmission synaptique excitatrice, nous avons préparé à partir de chaque sous groupe de souris des tranches d’hippocampe, une région très touchée dans les MA afin de réaliser des enregistrements extracellulaires, cad l’enregistrement de la réponse d’une population neuronale à la suite d’une stimulation. Plus particulièrement nous avons travaillé au niveau en stimulant les collatérales de schaffer et en enregistrant les potentiels de champ post synaptiques excitateurs au niveau des cellules pyramidales CA1. La transmission synaptique excitatrice normale se traduit au niveau des synapses par la libération de glutamate et l’activation de certains récepteurs et principalement les récepteurs AMPA. Nous avons donc mesuré la réponse synaptique médiée par ces récepteurs en utilisant des inhibiteurs. 55 Transmission des informations au niveau synaptique: Activation soutenue des AMPA-R Dépolarisation dendrite Retrait du Mg2+ de NMDA-R Entrée massive Ca2+ Augmentation amplitude réponse post synapse LTP Stimulation à haute fréquence Mg2+ NMDA-R Ca2+ glutamate Na+ Epine dendritique AMPA-R Mémantine: agoniste non compétitif de NMDA-R Pour étudier la transmission synaptique excitatrice, nous avons préparé à partir de chaque sous groupe de souris des tranches d’hippocampe, une région très touchée dans les MA afin de réaliser des enregistrements extracellulaires, cad l’enregistrement de la réponse d’une population neuronale à la suite d’une stimulation. Plus particulièrement nous avons travaillé au niveau en stimulant les collatérales de schaffer et en enregistrant les potentiels de champ post synaptiques excitateurs au niveau des cellules pyramidales CA1. La transmission synaptique excitatrice normale se traduit au niveau des synapses par la libération de glutamate et l’activation de certains récepteurs et principalement les récepteurs AMPA. Nous avons donc mesuré la réponse synaptique médiée par ces récepteurs en utilisant des inhibiteurs. 56 Aβ soluble ou plaques amyloïdes? • Lesné, Nature 2006: Aβ*56= docécamère de Aβ1-42 Souris Tg 2576 (APP) <6 mois Mémoire normale Pas de perte neuronale 6-14 mois Tb mémoire Pas de perte neuronale >14 mois Tb mémoire Plaques amyloïdes Aβ*56 soluble extracellulaire Injection Aβ*56 chez le rat sain induit tb mémoire Lesné, Neuroscience 2008: Souris Tg 2576 avec plaques et peu Aβ*56 présente une amélioration du tb mémoire 57 Hypothèse du tb cognitif par oligomères Aβ solubles Nat Med 06 58 Plusieurs niveaux d’étude électrophysiologique Explorations cérébrales in vivo EEG • Recueil de l’activité bioélectrique cérébrale au moyen d’électrodes placés sur le scalp • Activité bioélectrique cérébrale = différence de potentiel électrique entre 2 électrodes • Résolution temporelle EEG>Imagerie fonctionnelle Signal EEG= potentiel synaptique dendritique • Signal EEG = champs électriques correspondant au dipôle électrique généré par la dépolarisation des synapses dendritiques des cellules pyramidales corticales • Signal EEG = somme des potentiels synaptiques dendritiques synchronisés (les cellules pyramidales sont parallèles) EEG standard: analyse visuelle EEG standard: analyse visuelle EEG: analyse quantitative • EEG quantitatif : l'activité électrique du cerveau, le signal, est converti sous forme numérique et est analysée à l'aide d'outils mathématiques complexes et statistique par rapport à des normes ou des moyennes. Les résultats de ces analyses peuvent ensuite être présentées sous forme graphique, ce qui affiche la topographie de l'activité électrique du cerveau « cartographie ». localisation des sources d’activités cérébrales ? EEG Cartographie Localisation 66 Cartographie de potentiel -500.0 ms • Distribution topographique des potentiels – Localisation grossières – Variations des distributions • Selection de l’instant d’analyse • Projection : passage de l’espace au plan • Intensité codée en couleur -500 -499 -498 -497 -496 -495 -494 -493 -492 -491 -490 -489 -488 -487 -486 -485 -484 -483 -482 -481 -480 -479 -478 -477 -476 -475 -474 -473 -472 -471 -470 -469 -468 -467 -466 -465 -464 -463 -462 -461 -460 -459 -458 -457 -456 -455 -454 -453 -452 -451 -450 -449 -448 -447 -446 -445 -444 -443 -442 -441 -440 -439 -438 -437 -436 -435 -434 -433 -432 -431 -430 -429 -428 -427 -426 -425 -424 -423 -422 -421 -420 -419 -418 -417 -416 -415 -414 -413 -412 -411 -410 -409 -408 -407 -406 -405 -404 -403 -402 -401 -400 -399 -398 -397 -396 -395 -394 -393 -392 -391 -390 -389 -388 -387 -386 -385 -384 -383 -382 -381 -380 -379 -378 -377 -376 -375 -374 -373 -372 -371 -370 -369 -368 -367 -366 -365 -364 -363 -362 -361 -360 -359 -358 -357 -356 -355 -354 -353 -352 -351 -350 -349 -348 -347 -346 -345 -344 -343 -342 -341 -340 -339 -338 -337 -336 -335 -334 -333 -332 -331 -330 -329 -328 -327 -326 -325 -324 -323 -322 -321 -320 -319 -318 -317 -316 -315 -314 -313 -312 -311 -310 -309 -308 -307 -306 -305 -304 -303 -302 -301 2 499.0 ms 67 EEG & Alzheimer • Anomalies précoces: Baisse cohérence à travers différentes régions, Diminution cohérence alpha et beta bandes • Anomalies tardives: Ralentissement rythmes, augmentation activités theta et deltas, diminution des activités alpha, et beta • Corrélation avec sévérité maladie Pics théta (4-7Hz) superposés à IRM (ANYAS 07, Pricheps) - Étude longitudinale de sujets âgés avec plainte mnésique isolée, suivi 5-7 ans - Augmentation anomalies dans hippocampes, gyrus parahippocampique, amygdales, cortex pariéto-temporal Chez les “Converters” vs “Decliners”. IMAGERIE Biomarqueurs d'imagerie dans les démences: • • • • • volumétrie cérébral imagerie de diffusion Spectroscopie tractographie imagerie des plaques séniles en IRM à très haut champ et les marqueurs des plaques séniles en TEP (PIB). Atrophie temporale interne maladie d’Alzheimer Atrophie fronto-temporale DFT PSP et IRM (Verin M et al Rev Neurol 2005) • atrophie mésencéphalique (perte convexité) • Élargissement V4 absente modérée sévère Spectro-IRM • Mesure du métabolisme cérébral grâce aux concentrations des métabolites • Principaux métabolites: - N-acetyl aspartate (NAA): marqueur neuronal - Choline (Cho): marqueur du turnover membranaire , du processus inflammatoire et de la densité cellulaire - Créatinine (Cr): constant et permet de quantifier les métabolismes entre eux par le rapport - Mioinositol (Mi) 76 Spectro-IRM • Cho, Cr et Mi: prolifération gliale • NAA/Cr: réduction si destruction neuronale • Cho/Cr et Mi/Cr: augmentation si processus inflammatoire Spectro-IRM et prédiction de la démence? • MCI : diminution du NAA (stable chez la personne âgée) • MCI évolutif (chao 2005) : - diminution du volume de l’hippocampe - diminution du NAA dans le LTM supérieure au MCI stable • Diminution du NAA corrélé à la performance mnésique • association entre le temps et le développement de la démence dans les 4 ans (der Hatjer Neurology 2006) • Physiopathologie :perte neuronale ou altération fonctionnelle transitoire Analyse métabolique/fonctionnelle Principes des scintigraphies cérébrales • Traceurs radioactifs qui émettent des rayons gammas captés par des caméras • SPECT (TEMP: tomographie par émission monophotonique): 1 photon, moins précis spatialement • PET (tomographie par émission de positron): paire de photon Analyse métabolique/fonctionnelle • La tomographie à émission de simples photons (TEMP) et la tomographie à émission positrons (TEP) sont utilisées dans les formes cliniquement atypiques. • SPECT/TEMP: débit sanguin • PET: oxygénation/glucose SPECT et maladie d’Alzheimer SPECT et dégénérescence cortico-basale: hypoperfusion pariétale controlatérale PET avec 18FDG DATscan®: Diagnostic différentiel DCL vs MA • SPECT avec traceur le transporteur de dopamine • L'étude du transporteur de la dopamine (DATscan®) est utilisée pour distinguer la démence à corps de Lewy de la maladie d'Alzheimer (AMM). control DCL NC putamen Alzheimer conclusion Ces différentes méthodes d’explorations ont pour objectifs: • Le diagnostic précoce • Le diagnostic différentiel (spécificité des signes+++) • Le suivi évolutif/pronostic • Le suivi de l’efficacité des thérapies • La compréhension physiopathologique, pour traitement futur Service des explorations fonctionnelles Institut de la Longévité Hôpital Charles Foix Pr Jean Mariani Dr Vi-Huong NguyenMichel Sophie Schumm Herrup, J neurosci 2010