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Les principales caractéristiques de l'économie bretonne peuvent être présentées
succinctement :
Une croissance supérieure à la moyenne nationale jusque 2008 et une
certaine résistance face à la crise
Entre 1990 et 2008, la Bretagne a connu une croissance économique supérieure
à celle des autres régions françaises (2,4 % par an contre 1,8 % en moyenne
nationale). Ce dynamisme se confirme si l'on observe le taux de croissance de
l'emploi sur la même période (1,1 % contre 0,8 % en moyenne nationale).
Cette particularité régionale ne s’explique pas uniquement par l'évolution de la
structure des activités sur le territoire. D’autres facteurs, propres à la Bretagne,
ont contribué à stimuler l’emploi régional. Ces effets endogènes ou
géographiques peuvent être liés aux politiques locales mises en oeuvre, au
dynamisme démographique, à des dynamiques territoriales spécifiques etc…
Ces mêmes effets géographiques ont joué un certain rôle d'amortisseur pendant
la crise économique débutée en 2008. Même si l'économie bretonne a souffert,
elle aurait pu être davantage affectée en raison de la présence de secteurs à
risques (automobile, fabrication d'équipements électriques et électroniques…).
Il est à noter que les grandes villes ont mieux résisté à la crise, grâce à la
diversité de leur tissu économique et à un dynamisme maintenu du tertiaire
supérieur (territoires combinant économie productive et économie résidentielle).
Une économie qui se tertiarise, mais qui ne se désindustrialise pas
En 2008, le secteur tertiaire en Bretagne concentre 73 % des emplois et 74,4 %
de la valeur ajoutée produite. Ce phénomène s'explique notamment par
l'externalisation de certaines fonctions des entreprises, qui ont conduit à
transférer dans les activités de service des emplois traditionnellement intégrés
dans l'industrie.
Contrairement à d'autres régions françaises, le volume d'emplois dans l'industrie
s'est maintenu en Bretagne entre 1990 et 2008 et ce, grâce notamment à l'agro-
alimentaire. Sur cette même période, la valeur ajoutée industrielle a progressé
plus en Bretagne que dans les autres régions françaises (2,7 % contre 1,7 %).
Des secteurs d'activité dynamiques, mais un tissu industriel peu
diversifié
L'Agriculture, la pêche, l'agro-alimentaire, les Services et Technologies de
l'Information et de la Communication (STIC), l'automobile, le bâtiment, la
construction et réparation navale, le tourisme, l'économie sociale et solidaire
occupent une place importante dans l'économie bretonne.
Toutefois certaines de ces activités économiques doivent faire face à des
mutations importantes (concurrence internationale forte, pression
environnementale, évolution des réglementations…). En outre, si globalement la
Bretagne est relativement moins dépendante que la moyenne des autres régions
de centres de décisions extérieurs, elle l'est néanmoins fortement dans des
secteurs stratégiques (automobile, STIC, construction et réparation navale…).
De plus, la concentration de l'emploi industriel dans quelques secteurs d'activité
(agroalimentaire, fabrication d'appareils électriques et électroniques, industrie