2. Le site
2 .1La Vallée de Joux
Pour pouvoir comprendre la ferme dans son village, il était primordial pour moi de connaître également la situation
générale de la région. Pour ce faire, j’ai décidé de faire une première analyse générale sur la région de La Vallée de Joux,
sous plusieurs points essentiels à la compréhension.
Le regard de la Confédération sur la zone Rural
Pour comprendre l’espace rural, il est intéressant de comprendre le regard de la confédération et les cantons sur ses
zones rurales. Pour eux les enjeux les plus importants sont le maintien et l’organisation des infrastructures régionales.
La préservation d’une offre de places de travail intéressant et établir un bon réseau de transport à l’intérieur comme
vers l’extérieur font partis aussi des points essentiels.
Un problème majeur que l’on retrouve sur toute la Suisse, c’est le retour des terres en friche, l’agriculture n’étant
plus si actif, le territoire redevient sauvage. Là-dessus, les autorités ont un regard important sur cette perte de terres
cultivables et engendre l’extension des forêts.
La tâche centrale de l’aménagement du territoire actuel est de ne plus gaspiller le sol. Les plans directeurs cantonaux
sont une réponse à cette volonté de ne plus gaspiller le territoire. Le manque de logement étendu à tout la suisse se
traduit par une pression des promoteurs permanents. Les Fermes actuelles sont d’ailleurs souvent reconverties en
«simple» logement.
LaValléedeJouxestunerégionprotégée.Sonpaysageestsousprotection.Ildevientdeplusenplusdifciledecirculer
et de faire des projets dans ses régions protégées.
Un système administratif complexe
La Vallée de Joux est découpée administrativement en trois communes. Ses communes, dites de montagne, sont carac-
térisées par de grandes surfaces de forêt et un habitat traditionnellement dispersés. Des regroupements de bâtiments
en villages sont reconnaissables et un tissu de fermes ou hameaux dispersées dans le territoire est facile à distinguer.
Ces grandes communes, composées principalement de forêt et de pâturage sont historiquement divisées en plusieurs
fractions. Ses fractions, souvent des villages, sont rattachées administrativement à sa commune. Mais chaque fraction
possède sa politique, chaque village possède son conseil, son comité et son président.
Cette démultiplication du pouvoir était une façon de préserver la vie des villageois. C’était un moyen d’éviter un trop
grand éloignement des administrations surtout quand il fallait parcourir des kilomètres sous la neige pour atteindre
son bureau de vote. Encore de nos jours, les fractions de communes sont préservés, elles ont toutes une autonomie
politiqueetnancière.Ellespossèdentchacune,despropriétésfoncières,ellesdoivents’occuperdescertainestaches
communales et certaines perçoivent un impôt.
Le territoire de la vallée comporte 15 906 ha de terrain. La frontière administrative des communes est tracée sur
des lignes naturelles. Comme par exemple, la frontière entre la commune du lieu et du chenit qui passe par un étran-
glement naturel. A cet endroit, l’exploitation des terres reste restreintes, entre les marais et la pente, ces contraintes
naturelles marquent le territoire.
La position des premiers bâtiments est liée à l’origine du défrichement des terres. Des éléments attractifs ou dissuasifs
ontmodiéscertainespositionsdesbâtiments.Laqualitédelaterre,laproximitéd’unpointd’eau,l’accèsàunevoie
de communication ou encore la distance des cultures ont dicté l’implantation des fermes. Les positions des marécages
ou certaines topographies trop prononcées ont dus également dissuadés certains colons.
4