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VANT
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ROPOS
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AVANT-PROPOS
Mesdames, messieurs,
Cette année encore, le projet de loi de finances initiale pour 2015
intervient dans un contexte financier et économique difficile.
Le budget est bâti sur une hypothèse de croissance du PIB de 1 %
pour 2015 : c’est peu, mais c’est peut-être encore optimiste… La décrue du
déficit des administrations publiques reste lente. Le rapport pour avis de
notre commission soulignait l’année dernière qu’il est passé de -5,3 % du PIB
en 2011 à -4,8 % en 2012, puis -4,1 % en 2013. L'objectif était d’atteindre -
3,6 % en 2014. Finalement, le résultat devrait se situer à -4,4 % et la
prévision pour 2015 s’établit seulement à -4,3 %. Dans ces conditions,
sachant que de nouvelles hausses d’impôt ne sont ni souhaitables ni
possibles, l’effort doit désormais porter principalement sur la réduction de la
dépense. Le projet de budget pour 2015 annonce ainsi 50 milliards
d’économies, dont 21 milliards d’euros en 2015.
En même temps qu’on rétablit les comptes publics, il est cependant
nécessaire de veiller à investir dans la croissance de demain et de préserver
les outils d’intervention économique les plus efficients, ceux dont le rapport
coût/efficacité est le meilleur.
La mission « Économie », dont le présent rapport examine les
crédits cherche à s’inscrire dans ce double objectif : d’un côté, on observe
une réduction de la dépense publique qui touche les trois programmes
« historiques » de la mission, et singulièrement le programme 134 ; de
l’autre, on note un effort d’investissement, avec la création d’un nouveau
programme budgétaire, le programme 343 « Plan France très haut débit »
doté de 1,4 milliard d’euros d’autorisations d’engagement; et la montée en
puissance du CICE.
Les trois rapporteurs pour avis se sont ainsi réparti l’examen des
crédits de la mission.
Mme Elisabeth Lamure, outre une analyse générale des crédits,
présente les crédits de la mission sous l’angle des PME..
M. Martial Bourquin fait un focus sur les politiques visant à faciliter
l’accès des PME à la commande publique.
M. Philippe Leroy, analyse quant à lui les crédits relevant de
l’économie numérique.