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milieu rural, qui ne font pas appel à la générosité des chefs d’entreprise
que nous sommes, au sponsoring, pour financer un événement culturel
ou le fonctionnement d’un club sportif.
C’est tout ça, une entreprise.
Mais pour que nous puissions assumer ce rôle, les collectivités doivent
pouvoir faire appel plus simplement au tissu économique local. Trop
souvent, devant une raréfaction des deniers publics et devant une
logique de législation qui les pousse à cela, les communes et
collectivités répondent de plus en plus à la logique du moins disant
financier. Hors le levier financier des collectivités locales, la masse de
travail qu’elles peuvent donner, dans le cadre de leurs investissements
et de leur fonctionnement est énorme. Il est donc très important pour
nous, PME locales de pouvoir en bénéficier. Il ne s’agit pas de faire du
protectionnisme, mais de faciliter et d’encourager l’emploi local, de
répondre avec les ressources locales aux besoins locaux.
Tout le monde sait que la logique du moins disant financier est rarement
compatible avec une plus value sociale et ce que j’appellerai, une plus
value territoire.
Travailler loin de nos bases, induit forcément des coûts supplémentaires,
qui se répercutent sur nos marges et nos capacités d’investissement et à
plus long terme sur notre pérennité. Et c’est tout aussi vrai pour les
entreprises plus éloignées de nos territoires.
Arrêtons de nous réfugier derrière la libre concurrence pour alourdir les
règles d’attribution des marchés publics.
L’Etat doit donc permettre aux communes, tout en faisant jouer la carte
de la concurrence, nécessaire pour la vitalité économique, de faire des
choix locaux, endogènes, en intégrant dans le choix de ses prestataires
d’autres critères que le seul prix d’un service.
Des clauses de responsabilité sociale pourraient être incluses et
renforcées dans les marchés publics. Et les communes faisant le choix
du local pourraient se voir gratifier par l’Etat de bonifications sous
diverses formes (remboursement plus rapide de la TVA ou exonération
d’une partie de celle-ci…)