LEGS - Laboratoire Evolution, Génomes et Spéciation
Il était une fois le CNRS…
La génétique, devenue un sujet d’actualité, ne peut laisser
indifférent. Elle touche à des questions trop sensibles pour ne pas
nous interpeller, nous émerveiller ou réveiller des angoisses
séculaires. Elle découle d’une pratique ancestrale, celle des
sélectionneurs qui ont obtenu de beaux succès dans
l’amélioration des races d’animaux domestiques ou des plantes
cultivées. Elle régit également e développement des organismes,
de l’embryon à l’âge adulte, et ceci d’une façon qui recèle encore
aujourd’hui bien des mystères. Enfin la génétique tente d’élucider la rande histoire de
l’évolution et celle de nos origines, toujours plu
l
g
s lointaines.
s renouvelées.
Vaincre le conservatisme
L’histoire du campus de Gif est étroitement liée à
l’histoire de la génétique en France et celle-ci est elle-même
étroitement associée à la création du CNRS. Après la redécouverte des
lois de Mendel vers 1900, la génétique se développe dans quelques
laboratoires universitaires français qui travaillent en particulier sur les
souris. Un congrès international de la génétique se tient à Paris en
1911. La guerre de 14-18 porte un coup fatal à cette jeune discipline
qui n’est plus enseignée.
Un début dans la recherche appliquée
Le CNRS est créé par un décret du Président de la République Albert Lebrun, le 19 octobre
1939, alors que la France est déjà entrée dans la deuxième guerre mondiale. Il a pour vocation, à cette époque,
de regrouper tous les organismes d'État, non spécialisés, de recherche fondamentale ou appliquée, et de
coordonner les recherches à l'échelon national. La guerre sévissant, le CNRS consacre ses premières années aux
recherches appliquées, surtout militaires et économiques jusqu'en 1944. Recherches atomiques, détection par
ondes radio, produits alimentaires de substitution sont autant d’autres grands projets menés dans les
laboratoires financés par le CNRS, pendant ces années particulièrement difficiles.
Le CNRS relève le défi
Le véritable essor du CNRS débute après la victoire de 1945 : l'organisme
s'oriente nettement vers la recherche fondamentale. Il apparaît alors évident que la
France a négligé une voie prometteuse qui débouche sur des découvertes scientifiques
majeures. Les quelques Français qui, dans la période de l’entre-deux-guerres se sont
consacrés à la génétique, vont alors former les cadres des nouveaux laboratoires et
avec l’appui actif des physiciens, une chaire de génétique est créée à Paris en 1946.
Peu après trois laboratoires voient le jour à Gif-sur-Yvette avec trois directeurs :
Philippe l’Héritier (Génétique formelle), Boris Ephrussi (Génétique physiologique), et
Georges Teissier (Génétique évolutive et biométrie). C’est l’époque où les moyens
abondent et où il suffit de demander un poste de technicien pour en obtenir deux. Par
la suite, les trois laboratoires de génétique de Gif évoluent de façon plus ou moins
indépendante. Ils existent encore de nos jours mais avec des thématique
Entrons dans l’intimité de l’ancien laboratoire Génétique Evolutive et Biométrie aujourd’hui
Laboratoire Evolution, Génomes et Spéciation, LEGS.
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