A. La forêt cultivée aujourd’hui
La province Sud dispose d’un patrimoine boisé artificiellement couvrant près de 1800
hectares qui se composent de 1 170 hectares de pins des Caraïbes et 630 hectares
d’essences locales principalement du Kaori (Agathis moorei et A. lanceolata) et les
Araucarias (Araucaria columnaris, A. nemorasa et A. luxurians).
1. Les périmètres du Sud dédiés à la sylviculture des essences locales
Les quatre périmètres de boisement du Sud sont le Champ de Bataille et Faux Bon
Secours (commune du Mont-Dore) de Netcha/Madeleine et Ouénarou/Bois du Sud
(commune de Yaté). 829 hectares de plantations y ont été installés depuis 1990 dont
594 hectares d’essences locales (Kaori, Araucaria principalement) et 235 hectares
de pins des Caraïbes.
L’utilisation d’essences endémiques donne à la forêt cultivée en province Sud, une
valeur unique au niveau régional et peut-être même au niveau mondial tant elle est
originale. Le Kaori présente 53% de la surface plantée, les Araucarias 27% et les
autres essences 20%. Cette particularité a été soulignée en 2002 lors d’un
symposium sur les Araucariacées tenu à Aukland en Nouvelle-Zélande.
Certaines des espèces utilisées en plantation sont menacées et figurent sur la liste
rouge de l’IUCN (Union internationale pour la conservation de la nature), leur
reproduction et leur plantation sur des sites différents permettent de contribuer à leur
sauvegarde et à la conservation de ce patrimoine unique.
2. Foni Boya : diversité des boisements et paysages
Les plantations forestières installées sur ce périmètre concernent le pin des Caraïbes
(70%), mais de plus en plus d’autres espèces comme le Santal, le Kaori (Agathis
moorei), l’Araucaria (Araucaria columnaris) et des feuillus (Swietenia macrophylla =
mahogany, Châtaignier des Hébrides (Castanospermum australe).
C’est le seul périmètre en zone « savane à Niaoulis ». Les parcelles de boisement
sont installées de manière à conserver un maximum d’arbres dans les fonds de
vallées. Le paysage ainsi obtenu est particulier et unique. Il permettra plus tard
d’obtenir une mosaïque de couleurs et d’espèces qui seront remarquables. A
l’intérieur des zones boisées conservées, un enrichissement avec l’implantation
d’espèces de valeur (Agathis moorei, Swietenia macrophylla, Santalum
austrocaledonicum) est conduit optimisant ainsi l’utilisation de l’espace dédié à la
sylviculture.