Année Universitaire 2015-2016 Deuxième Année Licence Fondamentale Economie

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Année Universitaire 2015-2016
Deuxième Année Licence Fondamentale Economie
Module : Commerce international
Correction Examen Final : Session principale
Document autorisé : néant
Une attention toute particulière devra être apportée à la rédaction, à l’orthographe et à la
présentation.
QUESTION 1
Dans le cadre de la Nouvelle Théorie du Commerce International, expliquez les effets des
rendements d’échelle croissant sur le commerce international.
La nouvelle théorie du commerce international trouve son unité dans l'abandon d'une hypothèse
centrale de la théorie HOS, celle de la concurrence parfaite. La nouvelle théorie caractérise les
marchés en postulant qu'ils sont en concurrence imparfaite, avec une différenciation des produits,
et qu'il existe des économies d'échelle. Ce faisant, la nouvelle théorie rompt avec le cadre
d'analyse de l'ancienne et se rapproche de l'économie industrielle.
Que se passe-t-il si les coûts de production diminuent avec les quantités produites, quelle que soit
la forme précise de cette relation ? Les conséquences sont nombreuses, mais dépendent du type
d'économies d'échelle envisagées, internes ou externes à la firme. Selon les cas envisagés, la
spécialisation internationale peut être expliquée par les économies d'échelle, ou bien celles-ci
peuvent avoir un impact sur les gains en bien-être découlant de la spécialisation (qui peut s'avérer
négative pour la nation).
Économies d’échelle externes
Soit un bien x dont la production est caractérisée par des économies d’échelle externes fortes et
deux pays, A et B, dont les coûts salariaux sont très différents, A ayant un taux de salaire
beaucoup plus élevé que B. Les économies d’échelle étant externes, chaque secteur national est
caractérisé par un grand nombre de petites firmes en concurrence parfaite, le prix s’établit au
niveau du coût moyen (le prix ne peut être égal au coût marginal, puisque, en raison de la
décroissance du coût moyen, les firmes feraient alors des pertes). Si le pays A a développé de
longue date cette production alors que B est un nouvel entrant sur ce marché, A peut rester en
position de monopole, alors même que B pourrait approvisionner le marché mondial à un prix
plus faible
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En situation de rendement d’échelle croissant externe Le commerce international,
source de détérioration du bien-être
Economies d’échelle internes
Lorsque les techniques de production et d’organisation des firmes sont telles qu’il existe des
économies d’échelle internes aux firmes, de nombreuses structures de marché autres que la
concurrence peuvent prévaloir, selon que ces économies sont continues ou limitées à un niveau
particulier de production. Dans le premier cas, le marché devient un monopole ; dans le second il
existe une taille minimum optimale déterminant le nombre de firmes susceptibles de produire sur
le marché qui est alors un oligopole. Il devient nécessaire de spécifier quel est le comportement
des firmes sur ce marché (coopératif ou non, stratégies en prix ou en quantités,…).
Dans un marc contestable, il existe des concurrents potentiels susceptibles d’entrer sur le
marché et d’en sortir sans délai parce que les firmes établies n’ont pas d’avantages sur les
entrants potentiels. Pour que ce soit le cas, il faut qu'il n'existe pas de coûts irrécupérables, c'est-
à-dire que les capitaux investis doivent pouvoir être redéployés dans une autre activité sans que
cela implique de pertes.
Soit un bien x dont la production est caractérisée par des économies d’échelle internes fortes et
deux pays, A et B, dont les coûts salariaux sont très différents, A ayant un taux de salaire
beaucoup plus élevé que B.
L’infériorité des coûts de production en B fait que l’équilibre en A n’est pas soutenable dès lors
qu’il existe un commerce international sans barrière aux échanges entre les deux pays. La firme
du pays B est la seule à approvisionner les deux pays et, en raison des économies d’échelle
interne, le prix d’équilibre avec échanges internationaux s’établit à un niveau inférieur.
En situation de rendement d’échelle croissant interne le commerce international,
source d’amélioration du bien-être
QUESTION 2
Présenter les apports de l’approche néo-technologique.
L’approche néo-technologique
Dans les années 1960, une vague de travaux introduit de manière centrale un nouvel élément
explicatif du commerce international : les différences internationales de technologie. Comme
nous l’avons vu dans le premier chapitre, la théorie ricardienne repose sur une hypothèse de
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différence dans les techniques de production utilisées dans les deux pays. Cependant, ces
différences dans les techniques sont données, rien ne permet de les expliquer.
A partir du moment où l’analyse prend en compte les différences de qualification des travailleurs,
il est normal de s’interroger sur les conséquences de l’activité des travailleurs les plus qualifiés,
les ingénieurs et les scientifiques, qui vont être à l’origine des innovations. La différence entre
cette nouvelle analyse et les précédentes provient de ce que la technologie, en tant que telle,
correspond à la combinaison de deux éléments distincts : les dépenses de R&D, réalisées par les
firmes et par les institutions publiques, et les personnels (scientifiques et ingénieurs), eux-mêmes
employés soit par les firmes, soit par les universités et les organismes publics de recherche. La
technologie ne peut donc être définie comme un stock détenu par une nation, mais comme un flux
qui résulte en partie d’un stock de travailleurs hautement qualifiés.
L’écart technologique
Posner (1961) est à l’origine de la prise en compte des innovations pour expliquer le commerce
international. Pour des raisons tenant à l’importance inégale de la R&D dans les nations, il existe
des nations qui, à un moment du temps, disposent d’une avance technologique qui leur confère
une situation de monopole transitoire pour certains produits. Il en résulte un commerce
international d’écart technologique : le bien nouveau est demandé par des consommateurs
nationaux, dans un premier temps, mais aussi étrangers avec un certain décalage (dénommé
demand lag). La demande étrangère lorsqu’elle se manifeste est nécessairement satisfaite par des
importations, puisque le producteur étranger dispose d’un monopole dans la production du bien
nouveau. Mais ce monopole n’est que temporaire : en raison de la diffusion des innovations, le
bien sera ensuite produit dans le pays importateur (ce délai est dénommé imitation lag).
La théorie du cycle de vie du produit
Vernon (1966) fait avancer la théorie néo-technologique dans trois directions complémentaires :
le premier est la spécification de la nature des innovations dans le cas particulier des USA, la
deuxième est une approche dynamique de la demande et des conditions de productions des biens,
la troisième est la prise en compte du rôle que jouent les FM (Firmes Multinationales). Il est
nécessaire de préciser que le schéma proposé par Vernon est, selon l’auteur lui-même, n’est
valable que pour rendre compte de l’insertion des USA dans les échanges internationaux de
produits industriels, jusqu’au début des années 1970 seulement.
Vernon se réfère au concept de « cycle de vie du produit », développé dans les années 1950 par
des auteurs spécialisés dans le marketing. Comme le terme l’indique, ce concept repose sur l’idée
que les produits ont une « vie » marquée par des phases : naissance, croissance, maturité,
sénescence), qui sont liées à la croissance de la production et à l’évolution des ventes. Les
différentes phases peuvent être caractérisées par l’évolution de la demande, celle des techniques
de production utilisées selon l’importance de cette demande et son élasticité-prix, et par les
modalités d’approvisionnement des marchés internationaux.
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Pour résumer l’analyse, on peut considérer que, dans un premier temps, apparaissent aux USA
des biens de luxe, produits en petite série, destinés exclusivement au marché national (phase de
naissance du produit). La dynamique de la demande conduit à la diffusion du produit nouveau
auprès d’un nombre plus élevé de consommateurs. Il y a donc une modification des conditions de
production qui se marque par un passage à des techniques de production de grande série,
caractérisées par l’apparition d’économies d’échelle (phase de croissance). Le mode de
consommation américain commence à se diffuser, dans cette phase, à des consommateurs
étrangers, la frange la plus riche résidant dans les autres pays développés, essentiellement en
Europe. C’est donc à ce stade que les marchés étrangers commencent à être approvisionnés, dans
un premier temps grâce à des exportations, en raison de la faible importance quantitative de ces
marchés par rapport au marché des USA. Cependant, l’innovation commence à se diffuser
internationalement et, dans la période de référence pour Vernon, les coûts salariaux sont plus
faibles en Europe qu’aux USA.
L’apparition de ces concurrents étrangers dans les pays où est localisée une part grandissante des
consommateurs va conduire, dans une nouvelle étape, celle de la (phase de maturité) du produit,
à produire le bien en Europe afin de résister à la menace de ces nouveaux concurrents. Les filiales
des FM américaines peuvent s’implanter avec succès en Europe en raison de l’avance technique
dont disposent les maisons-mères. Dans cette phase de maturité du produit, il y a donc une
substitution des exportations par la production à l’étranger des filiales des FM. Dans la dernière
étape, celle de la (phase de clin), les ventes sur le marché américain connaissent une
diminution de plus en marquée, ce qui conduit à l’arrêt de la production aux USA. Cependant, il
demeure une demande résiduelle sur ce marché. L’approvisionnement du marché des USA se fait
alors par des importations en provenance des filiales des firmes américaines implantées en
Europe.
EXERCICE
Soit un pays qui produit deux biens (1et2) en utilisant deux facteurs de production : le travail
qualifié (H) et le travail non qualifié (L).
Les fonctions de production sont, pour chacune des branches comme suit :
4.0
2
6.0
22
6.0
1
4.0
11
LHy
LHy
Les ressources du pays en travail qualifié
1600H
et en Travail non qualifié
800L
Le bien 1 est choisi comme numéraire.
On désigne par
P
le prix relatif du bien 2 en termes de bien 1.
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i
i
iL
H
h
Le nombre de travailleurs qualifiés par travailleurs non qualifiés dans la branche i
w
est la rémunération du travail non qualifié.
r
est la rémunération du travail qualifié
Y
le revenu national en unités de bien 1.
1. Définir l’équilibre en autarcie.
Les producteurs maximisent leur profit. En CPP, rémunération des facteurs à leur productivité
marginale.
On a :
i
i
iL
H
h
Le nombre de travailleurs qualifiés par travailleurs non qualifiés dans la branche i
Secteur 1 (bien 1)
La dérivé du profit par rapport au travail non qualifié et au travail qualifié :
1
6.0
1
1
4.0
1
4.0
6.0
rh
wh
1
1
1
1
1
12
3
3
2h
r
w
r
w
h
(1 point)
Secteur 2 (bien 2)
La dérivé du profit par rapport au travail non qualifié et au travail qualifié :
2
2
2
2
2
23
2
2
3h
r
w
r
w
h
(1 point)
2. Caractériser l’intensité factorielle des deux biens.
La production de bien 2 est plus intensive en travail qualifié que la production de bien 1. En effet,
pour une même rémunération relative des facteurs
12 hh
. Inversement le bien 1 est relativement
intensif en travail non qualifié
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