D O S S I E R T H É M A T I Q U E Prise en charge de la rupture de varices œsocardiales ● Ch. Silvain* P O I N T S F O R T S P O I N T S F O R T S ■ Les hémorragies digestives du cirrhotique doivent être prises en charge dans une unité spécialisée dans la réanimation de ces patients. ■ L’antibiothérapie améliore la survie à court terme. ■ Ainsi, le traitement en aigu de l’hémorragie par rupture de varices œsocardiales est une trithérapie : antibiotique, médicament vasoactif débuté avant l’endoscopie thérapeutique (ligature ou sclérose). Le traitement en aigu prend en compte la récidive hémorragique précoce. Cette prise en charge adaptée et précoce explique l’amélioration de la survie. ■ En cas d’échec de cette première ligne thérapeutique, le TIPS ou l’injection de colle biologique doivent pouvoir être proposés en traitement de sauvetage, malgré l’absence morragie index. La mortalité précoce varie entre 15 et 40 %. Cependant, la mortalité liée à l’hémorragie a fortement diminué (1). Elle dépend de la sévérité de la cirrhose, du score de Child et de la récidive hémorragique précoce. Dans 10 à 20 % des cas, les traitements endoscopiques ou pharmacologiques ou l’association des deux ne peuvent pas contrôler l’hémorragie. Dans ces situations où la mortalité est très élevée, des traitements alternatifs sont nécessaires. Il paraît donc essentiel de caractériser précocement ces malades à haut risque d’échec et de récidive afin d’utiliser très rapidement les traitements les mieux adaptés. ÉVALUATION DE LA GRAVITÉ DE L’HÉMORRAGIE ET CONDUITE À TENIR À L’ADMISSION Toute hémorragie digestive survenant chez un malade ayant une hypertension portale est une urgence nécessitant le transfert dans une unité spécialisée. Dès l’admission du malade, il faut débuter la réanimation, évaluer les facteurs pronostiques, faire le diagnostic étiologique avant d’envisager le traitement spécifique. Évaluer la gravité et le pronostic de l’hémorragie a rupture de varices œsocardiales ou gastrique représente plus de 90 % des causes d’hémorragie liée à l’hypertension portale. L’incidence de l’hémorragie liée aux varices gastriques est d’environ 15 %. Dans les autres cas, les hémorragies sont secondaires aux ulcères gastroduodénaux, aux ulcérations aiguës gastroduodénales, au syndrome de Mallory Weiss ou à la gastropathie sévère de l’hypertension portale. Le risque de saignement des varices est corrélé à leur taille, à la présence de signes rouges, à la sévérité de l’insuffisance hépatocellulaire et au gradient de pression sushépatique. Le risque de saignement est augmenté si un traitement par anti-inflammatoires non stéroïdiens est prescrit. Le traitement dans la phase aiguë de l’hémorragie a pour but d’arrêter l’hémorragie active mais aussi de prévenir la récidive hémorragique précoce. Le risque de récidive hémorragique est surtout élevé dans les 5 jours suivant l’hé- L * Service d’hépato-gastroentérologie, CHU La Milétrie, Poitiers. Le meilleur critère est le volume des concentrés globulaires transfusés pendant les 24 premières heures pour maintenir un état hémodynamique correct. Les éléments pronostiques sont liés à l’absence du contrôle de l’hémorragie index et au risque de récidive hémorragique. Chez le malade cirrhotique, on considère que l’hémorragie n’est pas contrôlée si au moins 6 unités de sang au cours des 6 heures suivant l’instauration d’un traitement spécifique sont nécessaires pour maintenir la stabilité de l’état hémodynamique et celle de l’hématocrite. Les facteurs pronostiques indépendants d’échec du contrôle hémorragique et de la récidive hémorragique précoce sont la présence d’une infection bactérienne, l’utilisation d’antibiotique et le score de Child-Pugh. En dehors de l’insuffisance hépatocellulaire, les autres facteurs de mauvais pronostic sont l’âge ( > 65 ans), l’existence de facteurs de comorbidité tels que l’insuffisance rénale, l’insuffisance cardiaque ou respiratoire et une maladie cancéreuse évolutive. À ces critères s’associent les signes endoscopiques de saignement actif et de risques de récidive hémorragique. Afin de caractériser les La lettre du l’hépato-gastroentérologue - n° 5 - vol. V - septembre-octobre 2002 231 D O S S I E R T malades à fort risque de récidive hémorragique, Villanueva et al. (2) ont mesuré le gradient de pression veineuse sus-hépatique chez des malades traités par sclérose pour une rupture de varice œsophagienne puis par somatostatine ou placebo. Le gradient de pression sus-hépatique était abaissé seulement chez les malades n’ayant pas de récidive hémorragique et en particulier si ce gradient était diminué au-dessous de 20 mmHg ou de 20 %. Il a été montré par une autre équipe espagnole qu’un gradient de pression sushépatique supérieur à 20 mmHg était associé à un séjour plus long en réanimation, à des besoins transfusionnels plus importants et à une probabilité actuarielle de survie à un an plus faible (3). H É M A T I Q U E dive hémorragique de 50 % lorsque le ballonnet est dégonflé. Le positionnement et la surveillance de la sonde doivent être très rigoureux. Les complications fréquentes, pneumopathies d’inhalation, plus rarement les ulcères, voire les nécroses de l’œsophage et la récidive hémorragique, justifient les limites d’utilisation de ces sondes. Devant l’absence d’efficacité de ces modalités thérapeutiques seront envisagées les techniques de radiologie interventionnelle telles que le shunt intrahépatique par voie transjugulaire (TIPS) ou la chirurgie (dérivation, transplantation). Dans le cas particulier des varices gastriques, la préférence ira d’emblée à la colle biologique ou, à défaut, au TIPS (5, 6). LES TRAITEMENTS SPÉCIFIQUES Conduite à tenir à l’admission Le premier temps de la prise en charge consiste en la pose de deux voies veineuses de bon calibre afin de perfuser des macromolécules en cas de signe de choc hypovolémique puis de transfuser du sang isogroupe isorhésus. Il faut maintenir un taux d’hématocrite entre 25 et 30 % et éviter l’excès transfusionnel pouvant être en partie responsable de la récidive hémorragique précoce. Les besoins transfusionnels et le rythme des transfusions sont adaptés à la gravité de l’hémorragie. Le malade doit être correctement oxygéné. La surveillance est clinique (pouls, pression artérielle, respiration, diurèse, conscience) et biologique (hématocrite). Les prélèvements urinaires et ascitiques doivent être systématiques. Une antibiothérapie est justifiée, car elle diminue le risque d’infections bactériennes et augmente la survie à court terme (4). Elle devra être débutée avant le geste endoscopique et continuée durant la période de risque de récidive hémorragique. On peut soit utiliser une antibiothérapie orale pendant 5 à 7 jours, comme la norfloxacine ou la ciprofloxacine, ou une antibiothérapie orale et systémique, telle que l’ofloxacine ou l’amoxicilline-acide clavulanique. L’endoscopie chez un malade correctement réanimé sera diagnostique et dans certains cas thérapeutique. Le diagnostic de rupture de varice est certain lorsqu’il existe un saignement actif en jet ou en nappe ou des signes d’hémorragie récente, clou plaquettaire ou caillot au niveau des varices. Lorsque ces signes n’existent pas, mais si l’on note du sang dans l’estomac sans autre lésion que les varices, le saignement est par convention lié à une rupture de varice. Le traitement spécifique associe dans un premier temps un traitement médicamenteux qui est débuté avant l’endoscopie et une technique endoscopique réservée au saignement actif pour certaines équipes. Le tamponnement œsophagien n’est utilisé qu’en cas d’hémorragie cataclysmique ou pour servir de pont entre une technique endoscopique mise en échec et une anastomose portosystémique radiologique ou chirurgicale. Les deux grands types de sonde sont la sonde à deux ballonnets de SengstakenBlakemore et la sonde à un ballonnet de Linton. L’hémostase est obtenue dans près de 90 % des cas, mais avec un risque de réci232 Traitements médicamenteux Le but des traitements médicamenteux est d’arrêter le saignement en réduisant le flux sanguin et la pression intravariqueuse entraînant l’hémostase au niveau du site hémorragique. Ces traitements peuvent être utilisés seuls ou en association à une technique endoscopique. Lorsqu’ils sont associés au traitement endoscopique, ils sont prescrits soit avant l’endoscopie afin d’optimiser le geste, soit au moment du geste, et prolongés sur une durée de 2 à 5 jours afin de diminuer le risque de récidive hémorragique précoce. L’intérêt de ces traitements médicamenteux est leur immédiate disponibilité et leur facilité d’emploi. En effet, dans certains centres, un endoscopiste suffisamment expérimenté n’est pas toujours disponible pour un geste thérapeutique en urgence. Les résultats des différentes études ayant utilisé les traitements vasoactifs ont été rapportés par d’Amico et al. (7). La vasopressine comparée au placebo permet de réduire l’échec du contrôle hémorragique de 82 à 50 % mais sans différence sur la survie. Par ailleurs, le taux d’effets secondaires varie de 30 à 60 % avec une nécessité d’arrêt du traitement dans un quart des cas. Pour cette raison, ce traitement n’est pratiquement plus utilisé en Europe ; cependant, en l’absence d’alternative thérapeutique, il doit toujours être associé à la trinitrine. La terlipressine, son dérivé à libération prolongée, est d’emploi plus facile avec moins d’effets secondaires et peut donc être utilisée seule. Lorsqu’elle a été comparée au placebo ou à un traitement non actif, le taux d’échec de contrôle de l’hémorragie était de 26 % chez les malades traités, comparé à un taux de 50 % chez les malades contrôles (7) avec une diminution de la mortalité d’environ 20 %. Comparé à la sclérose, le traitement par terlipressine pendant 6 jours à la dose de 2 mg/4heures jusqu’au contrôle hémorragique initial, puis de 1 mg/4heures pendant 5 jours était aussi efficace pour le contrôle hémorragique aigu (81 versus 82 %) et pour la prévention de la récidive hémorragique précoce (14 %) avec une meilleure tolérance (8). La mortalité à 6 semaines n’était pas différente. Dans l’étude ayant utilisé la ter- La lettre du l’hépato-gastroentérologue - n° 5 - vol. V - septembre-octobre 2002 D O S S I E R T lipressine associée à la trinitrine et débutée dès la prise en charge du malade par le SAMU, la mortalité était significativement diminuée à 42 jours (9). La somatostatine est plus efficace que le placebo ou les traitements non actifs sans diminution significative de la mortalité (7). Dans une étude récente, la somatostatine associée à la trinitrine a été comparée à la somatostatine associée à un placebo sans différence significative en termes d’arrêt de l’hémorragie, de besoins transfusionnels, de mortalité ou d’effets secondaires en dehors de l’apparition significativement plus importante d’une ascite dans le groupe traité par trinitrine (5 versus 30 %). Cette association ne peut donc être recommandée à l’heure actuelle (10). La somatostatine est aussi efficace que la sclérose dans le contrôle en aigu du saignement mais également dans la prévention de la récidive hémorragique précoce avec moins de complications que la sclérose (11). L’octréotide est un analogue de la somatostatine ayant une demivie biologique allongée. L’octréotide est aussi efficace que la terlipressine avec moins d’effets secondaires (12). Parmi les autres analogues de la somatostatine, le vapréotide paraît avoir un profil d’efficacité et de sécurité identique à celui de l’octréotide (13). Tous ces traitements vasoactifs ont une efficacité assez similaire. L’amélioration significative de la survie n’a été montrée que pour la Glypressine®, et cette particularité, mal expliquée, pourrait être liée à l’utilisation très précoce ou à son action rénale. La préférence de l’une ou l’autre molécule va dépendre des habitudes des équipes et des coûts d’utilisation qui sont moindres pour les molécules à longue durée d’action. Traitements endoscopiques Les deux techniques actuellement utilisées en urgence sont la sclérose et la ligature. Les résultats concernant l’endo-loop sont peut être prometteurs, mais cette technique est actuellement peu diffusée, de même que les clips. Les agents sclérosants utilisés en Europe sont le polidocanol et l’oléate d’éthanolamine avec des résultats et des profils de sécurité identiques. En présence d’une hémorragie active, le site actif doit être traité en premier afin de pouvoir examiner ensuite correctement l’ensemble du tractus digestif haut. La ligature élastique est actuellement plutôt effectuée avec un système de ligature multiple. Comme pour la sclérose, le site hémorragique doit être traité en premier. Dans les 14 études randomisées ayant comparé la sclérose et la ligature, seules 9 donnent des résultats séparés pour l’arrêt de l’hémorragie aiguë sans différence significative en termes d’arrêt de l’hémorragie et de mortalité (14). La ligature était significativement plus efficace dans une seule étude (15) mais seulement dans le cas d’hémorragies en jet (94 versus 62 %, p = 0,012) avec une réduction significative des besoins transfusionnels et des complications chez les malades traités par ligature. Dans l’expérience de cette équipe, le cylindre externe du système de ligature, bien que réduisant le champ de vision, permettait de comprimer les varices H É M A T I Q U E et de mieux mettre en évidence le point de saignement actif. En cas de suintement hémorragique, le champ de vision était peu altéré, que ce soit pour la ligature ou la sclérose, permettant, dans ce cas, d’expliquer l’efficacité identique des deux techniques. La mortalité est peu rapportée et il n’apparaît pas de différence significative, mais le nombre de malade est faible. Ainsi, la ligature et la sclérose ont une efficacité identique en cas d’hémorragie active, et l’utilisation de l’une ou l’autre en période aiguë est fonction des habitudes et de l’expérience des équipes. La méta-analyse des six études ayant comparé la sclérose à la vasopressine ou à la terlipressine montre une différence significative en faveur de la sclérose pour le contrôle de l’hémorragie. En revanche, dans cette même étude, il n’a pas été trouvé de différence significative entre la sclérose et la somatostatine ou l’octréotide (14). Dans l’ensemble de ces études, l’hémorragie était contrôlée dans 55 à 80% des cas. Il faut noter que le taux de complication était plus faible chez les malades traités par somatostatine ou octréotide par rapport à ceux traités par sclérose. En méta-analyse, il n’existe pas de différence significative en termes de mortalité (14). Endoscopie associée au traitement vasoactif Si la présence de sang au niveau de l’œsophage est gênante pour effectuer un geste efficace, l’utilisation de médicaments vasoactifs pour arrêter l’hémorragie paraît justifiée. Les études ont comparé la sclérose de varices à la sclérose associée à l’octréotide (16) ou au vapréotide (13), la ligature à la ligature associée à l’octréotide (17), la sclérose à la sclérose associée à la somatostatine (18). Seules trois études étaient en double aveugle (13, 16, 18) et en faveur du traitement combiné avec une réduction des besoins transfusionnels. Étant donné l’hétérogénéité des études, la méta-analyse est difficile (14), mais il apparaît que le traitement combiné est égal, voire supérieur, au traitement endoscopique seul. Il ne semble pas exister de gain significatif en termes de survie. Traitements endoscopiques comparés à l’injection de colle biologique La sclérose et la ligature ont été comparées à l’injection de colle biologique (cyanoacrylate) sans différence significative pour le contrôle de l’hémorragie ou la mortalité précoce. D’autres études randomisées ont comparé la sclérose seule à une association sclérose et cyanoacrylate dans le contrôle des hémorragies actives œsophagiennes ou œsogastriques et seraient en faveur du traitement combiné, mais cela demande confirmation (19). Autres traitements En cas d’échec des traitements vasoactifs, endoscopiques ou associés, les solutions de sauvetage proposées sont soit la chirurgie à La lettre du l’hépato-gastroentérologue - n° 5 - vol. V - septembre-octobre 2002 233 D O S S I E R T type de dévascularisation ou de shunt portosystémique qui ne peut être proposée que chez des malades en bonnes conditions (ChildPugh A) avec une mortalité périopératoire et des risques importants d’encéphalopathie, soit le TIPS qui a l’avantage de diminuer la pression porte grâce à un shunt portocave calibré posé par voie percutanée. Le TIPS est efficace pour le contrôle des hémorragies actives par rupture de varices œsophagiennes résistantes à la sclérothérapie et permet de diminuer le risque de récidive hémorragique précoce (20). Lorsque l’efficacité du TIPS utilisé pour le contrôle de l’hémorragie persistante a été comparée pour les varices gastriques et les varices œsophagiennes en termes de récidive hémorragique précoce, d’encéphalopthie et de mortalité, il n’a pas été mis en évidence de différence significative, la récidive hémorragique précoce dans les 7 jours étant faible (environ 15 %), souvent liée aux ulcères œsophagiens postsclérose ou aux troubles sévères de la coagulation (21). Aucune étude n’a comparé la sclérose par colle biologique au TIPS. Ainsi, à l’heure actuelle, le TIPS ne peut être proposé en première intention ; en deuxième intention, l’indication est fonction de l’expertise des équipes : soit colle biologique, soit TIPS en attendant une étude permettant de trancher entre ces deux attitudes. CONCLUSION La prise en charge des hémorragies par rupture de varices œsocardiales et gastriques doit être envisagée dans une unité de réanimation des hémorragies digestives (figure). Le traitement associe actuellement une antibioprophylaxie améliorant la survie et un traitement vasoactif permettant d’envisager une meilleure prise en charge endoscopique. L’endoscopie est diagnostique et thérapeutique en cas d’hémorragie active ; le traitement endoscopique, sclérose ou ligature, dépend de l’expertise des équipes. La durée du traitement vasoactif associé doit couvrir la période de risque de récidives hémorragiques précoces. Pour la rupture de varices gastriques, le traitement endoscopique est toujours mal codifié. Les autres traitements – TIPS ou traitement chirurgical – ne seront envisagés qu’en cas d’échec des techniques endoscopiques, et la place de la sclérose par colle biologique doit être évaluée. Afin d’améliorer le pronostic de ces malades, il est nécessaire de préciser quels sont les malades les plus sévères, peut-être par les mesures hémodynamiques (3, 22), pour adapter les traitements actuellement disponibles ou ajouter d’autres traitements actuellement en cours d’évaluation. ■ H É M A T I Q U E Hémorragie Réanimation – terlipressine ou – somatosatine ou – octréotide Endoscopie en urgence Varices œsocardiales Sclérose ou ligature endoscopique Terlipressine ou octréotide ou somatostatine : 5 jours Arrêt de l’hémorragie Prévention secondaire : ligature ou bêtabloquants Varices fundiques Sclérose endoscopique : colle biologique Arrêt de l’hémorragie : prévention secondaire si isolées ? Persistance : TIPS Persistance ou récidive de l’hémorragie Deuxième sclérose ou ligature Inefficace : TIPS Envisager transplantation cas par cas TIPS : anastomose portosystémique intrahépatique par voie transjugulaire. Mots clés. Hémorragie digestive – Cirrhose – Varices œsophagiennes – Sclérose – Ligature – Drogues vasoactives – TIPS. 234 Figure. Conduite à tenir devant une rupture de varices œsocardiales ou fundique. La lettre du l’hépato-gastroentérologue - n° 5 - vol. V - septembre-octobre 2002 D R O S É F É R E N C E S S I E R T B I B L I O G R A P H I Q U E S 1. McCormick PA, O’Keefe C. Improving prognosis following a first variceal haemorrhage over four decades. Gut 2000 ; 49 : 682-5. 2. Villanueva C, Ortiz J, Minana J et al. Somatostatin treatment and risk stratification by continuous portal pressure monitoring during acute variceal bleeding. Gastroenterology 2001 ; 121 : 110-7. 3. Motinho E, Escoresell A, Bandi JC et al. Prognostic value of early measurements of portal pressure in acute variceal bleeding. Gastroenterology 1999 ; 112 : 626-31. 4. Bernard B, Grangé JD, Nguyen Khac E et al. 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V - septembre-octobre 2002 235