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> Le suicide est un problème à ne pas sous-esti-
mer. Rien que dans notre pays, on dénombre en
moyenne sept suicides par jour et une centaine
de tentatives. Il est donc important que si on veut
éviter que le patient suicidaire ne récidive, de
bien le prendre en charge. <
Pour tenter de faire reculer le nombre inquiétant de
suicides, le ministre du Bien-Être, de la Santé publique
et de la Famille impose la prise en charge des intéres-
sés en milieu hospitalier. Actuellement, l’hôpital Jan
Yperman participe au programme de prévention ‘soins
intégraux pour les auteurs de tentatives de suicide’.
Annemie Aellemeersch (infirmière-chef de service):
“Dès l’instant où un patient est admis aux urgences à
la suite d’une tentative de suicide, il a besoin de plus
qu’un simple encadrement médical. C’est pourquoi
nous avons créé au sein de l’hôpital un groupe de
travail Prévention du suicide.” L’encadrement non
médical des auteurs d’une tentative de suicide com-
mence dès l’admission de celui-ci aux urgences. “Au
moyen d’un formulaire d’enregistrement, les infir-
miers urgentistes vérifient la situation du patient”,
nous dit Dennis Jacques (coordinateur du service
d’Encadrement des patients). “Cette première partie
du questionnaire est transmise lors de l’hospitalisation
au psychologue ou au psychiatre, qui s’occupera de la
seconde partie. Cela se fait toujours en accord avec les
médecins traitants au sein de l’hôpital.” Mais la prise
en charge en cas de tentative de suicide ne se limite
pas à l’enceinte de l’hôpital. Annemie Aellemeersch:
“Avec l’accord du patient, nous envoyons le rapport de
son admission ainsi que les premières constatations
au médecin généraliste qui assure le suivi du patient.
Il est en effet prouvé que les auteurs d’une tentative de
suicide ont souvent tendance à récidiver. La prévention
est donc d’une importance primordiale.” Pour pouvoir
bien interroger les patients, les infirmiers urgentistes
ont reçu une formation. “Le programme informatique
d’enregistrement est à ce jour au point. Normalement,
le projet pourra démarrer à la fin de cette année”,
commente Dennis Jacques.
Accueil des auteurs
d’une tentative de suicide
Koen De Ridder, infirmier urgentiste principal, le docteur Stefan
Van Hooreweghe, médecin urgentiste, Annemie Aellemeersch,
infirmière-chef de service, et Dennis Jacques, coordinateur
> Le Laboratoire de Biologie clinique dispose actuel-
lement d’un matériel de pointe qui lui permet de
réaliser des analyses très pointues en interne. De
plus, le système permet aux intéressés de consulter
rapidement les résultats par la voie électronique.
<
Les analyses demandées sont minutieusement effec-
tuées par une équipe composée d’une trentaine de
laborantins et analistes, ainsi que de cinq biologistes
cliniques. La pharmacienne-biologiste Patricia Vande-
candelaere: “Le labo effectue des tests permettant de
poser un diagnostic et de suivre l’évolution de certaines
maladies. Pour ce qui est des analyses courantes, nous
assurons une permanence 24 heures sur 24 et 7 jours
sur 7.” Depuis un an, le labo est équipé des techniques
ADN les plus rapides pour détecter la présence de
germes pathogènes comme le MRSA, le Clostridium
et la méningite virale. Patricia Vandecandelaere: “Le
médecin qui a demandé une analyse peut suivre les
résultats très rapidement. Le médecin généraliste peut,
avec l’accord des intéressés, consulter via le site portail
MONA tous les résultats des analyses de ses patients.
Quant aux demandes émanant du généraliste même,
celui-ci reçoit pour chaque demande un rapport d’ana-
lyse via Medibridge.” Et demain? “La banque du sang
de l’hôpital Jan Yperman est reconnue depuis fin 2007,
comme “site pilote” pour l’implémentation d’un sys-
tème avancé de traçabilité complète des transfusions.
Nous serons bientôt équipés du matériel nécessaire
permettant, partout dans l’hôpital et également dans
la chambre du patient de scanner tant le patient que le
produit sanguin avant son administration.
Pleins feux sur le Labo
Le service de Médecine physique
et de revalidation souffle cette
année ses dix bougies. Pour
marquer cet anniversaire, un
symposium a été organisé ré-
cemment destiné aux médecins,
aux paramédicaux et au grand
public. Docteur Filip Lefevre
(chef du service de Revalidation):
“C’est en septembre 1999, que fut
créé le service. L’objectif principal
fut d’offrir un programme de
soins et de revalidation optimal
aux patients souffrant de lésions
du système locomoteur et de
lésions nerveuses. En 2001, nous
avons également proposé une
revalidation ambulatoire. Trois
ans plus tard fut créé le service
de revalidation locomotrice. À
tout cela s’est ajouté, il y a deux
ans, le centre de médecine
sportive et nous venons d’être
agréés récemment comme
centre de référence pour la
revalidation cardiaque. En 2004,
le service de Médecine physique
et de revalidation a été reconnu
comme centre de référence pour
la Flandre. En 2006 le centre
est agréé en tant que “centre de
formation” pour les médecins
spécialistes en revalidation
locomotrice.”
En savoir plus:
Service de Médecine physique et
de revalidation, 057 35 73 80
Dix années
de revalidation