ÉDITOR IAL
Comme annoncé dans son Plan stratégique, l’Autorité des marchés financiers a relancé en
2014 son Conseil scientifique, créé dix ans plus tôt. Les objectifs de cette relance ont été
clairement fixés : contribuer à la politique de régulation de l’AMF, renforcer sa capacité de
réflexion et d’études, et favoriser le rayonnement de la recherche sur la Place grâce à des
colloques et d’autres types de travaux académiques.
Parmi les modalités de cette relance, figure la création d’une nouvelle publication de l’AMF :
la Revue du Conseil scientifique, et nous sommes heureux d’en présenter le premier
numéro. Cette Revue, sans être ouverte aux seuls membres du Conseil scientifique, a pour
ambition de promouvoir ou de faire connaître des travaux originaux, qui n’ont donc été
publiés dans aucune autre revue. Sa seconde originalité réside également dans l’association
qu’elle entend développer entre des auteurs issus d’horizons variés, qu’il s’agisse du monde
de la recherche académique ou de l’industrie financière. Troisième fait saillant, enfin, toutes
ces contributions ont vocation à répondre à une question d’actualité ou réglementaire : elles
participent donc au dialogue que l’AMF souhaite voir s’élargir entre les autorités publiques,
les chercheurs et les professionnels, afin de renforcer la qualité de la régulation des
marchés financiers, la protection des investisseurs et la stabilité financière.
Créer une revue, c’est évidemment parier sur l’avenir. Nous espérons en effet que la Revue
du Conseil scientifique, par la qualité, la pertinence et l’accessibilité des analyses qu’elle
pourra diffuser, saura très rapidement répondre aux interrogations parfois complexes sur le
fonctionnement des marchés financiers actuels, mais aussi éclairer les débats qui restent
pendants sur la meilleure contribution que ces marchés peuvent apporter au financement de
l’économie réelle.
Dans ce premier numéro, il est effectivement question de la liquidité et de sa fragmentation
entre les marchés ou entre les pays, un thème essentiel mis en exergue par les évolutions
financières de ces dernières années. Puissent les lecteurs trouver dans ces études des
éléments d’analyse utiles à leur réflexion et, plus encore, matière à poursuivre ces échanges
avec l’AMF : c’en serait, pour chacun, la meilleure récompense.
Gérard Rameix, Christian de Boissieu,
Président du Conseil scientifique Vice-président du Conseil
scientifique