La recherche de l’amplification de HER2 est réservée aux cas dont le résultat d’étude
immunohistochimique est de score 2+. Il existe une concordance de plus de 95% entre la
FISH et l’immunohistochimie pour les cas de score 0, 1+ et 3+.
Cette étude de l’amplification se fait par hybridation in situ fluorescente (FISH) ou
chromogénique (CISH).
On détermine le nombre de spots correspondant au nombre de copies du gène HER2.
La tumeur est considérée comme amplifiée s’il existe au moins 6 copies du gène HER2.
Cette évaluation est plus précise si l’on réalise aussi l’évaluation du nombre de
centromères du chromosome 17. Dans ce cas, le ratio du nombre de copies du gène HER2
divisé par le nombre de centromères du chromosome 17 est évalué. La tumeur est considérée
comme amplifiée si ce ratio est supérieur à 2.
L’oncogène Her2 est une cible pour le Trastuzumab (Herceptin) ou pour les
inhibiteurs de tyrosine kinase de Her2 comme le lapatinib (Tyverb®). Seules les patientes
dont la tumeur surexprime Her2 (score 3+) ou est amplifiée seront éligibles pour recevoir ces
traitements.
Le statut HER2 est stable ou modifié dans 10% des cas au niveau des métastases.
- Sous-types moléculaires :
Ces sous-types sont issus de la classification définie par l’analyse génomique. La
génomique a permis de regrouper les tumeurs en fonction de leur profil d’expression génique.
Leur phénotype a été étudié et a permis de définir 4 groupes de phénotypes différents, appelés
sous types « moléculaires »
La classification moléculaire se rapporte aux constituants normaux du sein :
1) les cellules luminales, qui bordent la lumière des lobules et des canaux, expriment les
cytokératines CK8/18, CK19.
2) Les cellules myoépithéliales (ou basales) entourent les cellules luminales et sont au
contact de la membrane basale. Elles expriment les cytokératines CK 5/6, CK14, CK17.
Les sous-types dits « moléculaires » ont été pris en compte dans le consensus de
Saint Gallen 2011 :
1) les tumeurs triple-négatifs sont RE-, RP-, HER2-.
Ces tumeurs comportent 85% de tumeurs basal like définies par l’expression des
cytokératines de type basal.
Ce groupe comprend des carcinomes canalaires infiltrants de grade III, des carcinomes
métaplasiques, la plupart des carcinomes liés à une mutation de BRCA1.
Ce sous-type a le pronostic le plus défavorable. Il est associé à un taux plus élevé de
réponse complète à une CT néoadjuvante. Des essais thérapeutiques avec des agents altérant
la réparation de l’ADN comme les inhibiteurs de PARP (poly ADP-ribose polymerase) se
mettent en place pour cette catégorie de tumeurs représentant moins de 15% des tumeurs du
sein.
A noter que le groupe des tumeurs triple-négatifs est hétérogène et comprend des
carcinomes rares tels que les carcinomes juvéniles et adénoides kystiques sont de bon
pronostic.
2) le groupe HER2 comprend les tumeurs HER2+ RE- RP-.
Ce groupe comprend des tumeurs de type apocrine et des carcinomes canalaires
infiltrants de grade II et III. Leur pronostic est défavorable.
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