Full Text - International Journal of Neglected and

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International Journal of Neglected and Underutilized Species (2016) 2: 42-56
Original Paper
Etude de la production des plants de bananiers et plantains (Musa
spp.) par la technique des PIF au Congo: Effets des substrats sur la
croissance et le développement des plants en pépinière
A. ONGAGNA1* ; F. MIALOUNDAMA2 ; M. G. F. BAKOUETILA2
Direction Générale de l’Innovation Technologique, Ministère de la Recherche Scientifique et de l’Innovation
Technologique, Brazzaville, République du Congo,
2
Université Marien Ngouabi, BP: 69, Brazzaville, République du Congo
1
*Auteur correspondent, E-mail : [email protected], Tél : (+242) 06 632 76 26 / 05 556 60 86
RESUME
Cette étude a été menée dans le département de la Cuvette au Congo dans le but d’apprécier
l’effet des différents substrats locaux sur le comportement des plants en pépinière, issus de
quatre (4) variétés de bananiers et plantains. Pour apprécier l’effet de ces substrats sur le
comportement des plants en pépinière, les paramètres de croissance et de développement ont
été notés trois mois après le repiquage. Les plants issus de fragments de tiges de bananiers
(Gros Michel et Rose naine) et plantains (Faux corne et French moyen) ont été produits.
Dans le germoir, le taux de survie des explants de rejets de bananiers et plantains était de
98,25% avec une productivité moyenne de 16,79 plantules ayant évolués dans quatre
substrats locaux : terre noire (100%), terre grise (100%), litière forestière décomposée
(100%), sciure de bois (100%), terre grise (50%) mélangée à la sciure de bois (50%). Par
conséquent, la litière forestière décomposée a été le meilleur substrat avec un bon
développement des plants. Cependant, la terre noire et la terre grise se sont avérées des
substrats moyens, contrairement à sciure de bois et son mélange avec la terre grise.
Mots clés : Bananiers, Congo, Paramètres de Croissance, PIF, Plantains, Substrats
INTRODUCTION
La banane plantain occupe le quatrième
rang mondial après le riz, le blé et le maïs
(Arias et al, 2004) et a été pendant
longtemps considérée comme deuxième
aliment de base des populations
congolaises après le manioc. Mais, il
semble
perdre
progressivement
sa
prépondérance
dans
les
régimes
alimentaires, notamment dans les villes,
sous l’effet de la concurrence du pain et du
riz importés. En effet, le bananier est une
plante alimentaire cultivée pour son fruit.
L’on distingue : la banane plantain et la
banane douce ou banane dessert. La
banane plantain ou le plantain sert à la fois
d'aliment énergétique et de dessert. Elle
joue un rôle social, économique et culturel
très important. Riche en glucides, le fruit
du bananier plantain possède selon les
variétés une valeur énergétique plus élevée
ou proche de celle de certains produits
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amylacés de grande consommation
(igname, patate douce, taro, pomme de
terre, etc). Il peut se consommer sous
plusieurs formes (bouillie, frite, chips, pilé,
consommé sous forme de pâte, etc…) ;
transformé en farine, le plantain peut servir
à la fabrication du pain, des beignets, du
foufou, biscuits et gâteaux,
dans la
formulation d’aliments infantiles ou à
épaissir des sauces (Tomekpe, 2006). La
purée de la banane peut être congelée pour
une utilisation ultérieure lors de la
fabrication des glaces, des bonbons, le
milk-shake, les chewing-gums, etc.
(Tchango Tchango, 1998).
Cependant, la banane
dessert est
utilisée à l’état frais ou transformé. Par
ailleurs, elle est utilisée en thérapeutie car,
elle fortifie les os et diminue les risques
d'hypertension et d'accident vasculaire
cérébrale grâce à sa richesse en potassium
et en substance nutritive, traitement des
ulcères gastriques et la diarrhée,
soulagement du stress et de l'anxiété
(Dhed’a et al 1991). Les feuilles de
bananiers
peuvent
servir
comme
emballage, elles peuvent être utilisées pour
la fabrication des objets artisanaux, ou
pour diminuer de l'érosion, et aussi comme
matière organique après décomposition.
Le problème de manque de matériel de
plantation sain et performant constitue
donc l’un des goulots d’étranglement de la
filière banane qu’il faut à tout prix lever
pour que les bananes d’autoconsommation
continuent à jouer leur rôle de sécurité
alimentaire. C’est pourquoi, nous avons
expérimenté la technique de production
rapide et massive des plants sains de
bananiers et plantains appelée "Technique
des PIF" (Plants issus de fragments de
tige).
La technique des PIF permet d'exploiter
la plupart des bourgeons de la plante, que
ceux-ci soient visibles ou non. En effet,
plusieurs bourgeons formés sur le bananier
sont perdus au champ; seuls quelques
rejets, généralement 2 ou 3, peuvent être
récoltés sur pied-mère au cours d'un cycle.
Grâce à la technique des PIF, on peut
significativement augmenter la production
de rejets de chaque pied de bananier
exploité en vue de multiplier ce matériel
végétal (Kwa,
2002). Ainsi, cette
technique
permet
d’envisager
des
rendements de 10 à 20 plantules par
souche. Dans des conditions optimales, il
est possible d’obtenir 50 ou plus de plants
en fonction de la variété. La technique des
PIF est une technique très plastique car,
elle s’adapte facilement aux moyens des
communautés et des agriculteurs sans que
le rendement ne soit réduit en plants et
qualités. Pour obtenir un bon résultat, il
faut envisager aussi un bon site de collecte
des rejets à multiplier. Il sera prudent
d’installer sa pépinière sur un terrain plat
dégagé et à proximité d’un point de
collecte d’eau en vue de l’arrosage. Ce
type de matériel ne demande ni arrachage
ni parage ni traitement (Anonyme 2, 2002).
Par son mode de production, c’est un
matériel exempt de nématodes et de
charançons.
Ces plants ont été cultivés sur différents
substrats. Tenant compte des études
menées par Henry (1973) en France,
Patrick et al. (1992) au Québec, Belaidi
(2010) en Algérie, Mayeti et al (2010) au
Gabon, Ignoumba (2011) et Tchikaya
(2011) au Congo-Brazzaville et celles du
CARBAP (Kwa, 2003) au Cameroun sur
les différents substrats ; il est indiqué que
pour la production des PIF, le substrat
utilisé par le CARBAP est le mélange
sable et parche de café; les autres substrats
sont recommandés en fonction de leur
disponibilité dans chaque pays. Or, avec la
disparition de l’Office congolais de café et
cacao (OCC), les parches de café sont
devenus rares au Congo et on ne peut
envisager d'en importer du Cameroun ou
d’ailleurs, au risque d'augmenter les coûts
de production. Il est donc question de
proposer aux paysans congolais d'autres
substrats de pépinière, qui seraient
disponibles dans leurs environnements afin
de mener à bien la technique des PIF.
L'objectif principal de cette étude a été
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d’apprécier l’effet de ces différents
substrats sur le comportement des plants en
pépinière, issus de quatre (4) variétés de
bananiers (Gros Michel "Michel" et Rose
naine "Itoro la Kaha") et plantains (faux
corne "Nganga" et French moyen
"Ombombo"). Les varietés "Michel, Itoro
la Kaha, Nganga et Ombombo" sont ainsi
appelés en Kouyou, langue vernaculaire
parlée à Owando dans le département de la
Cuvette.
Les objectifs spécifiques sont de :
- rechercher le substrat sur lequel on peut
obtenir une meilleure croissance des plants
issus des PIF de bananiers et plantains ;
- utiliser les produits et matériels locaux
pour la mise au point de ce substrat
optimal.
MATERIEL ET METHODES
CADRE D’ETUDE
L’étude a été menée à la station de
multiplication horticole d’Owando (district
d’Owando, Département de la Cuvette)
située à 505 km de Brazzaville (Figure 1).
Owando a une population de 53.565
habitants. Son climat est de type
subéquatorial avec des températures
variant entre 23 et 24°c et des
précipitations dépassant 1500 mm d’eau
par an. On y distingue deux (2) types de
saisons, la saison de pluies (septembre à
mai) et la saison sèche (juin à septembre).
La saison des pluies est interrompue par
une petite saison sèche qui va de midécembre à mi-mars. Les sols sont
ferralitiques ou hydromorphes (Jamet,
1969; Jamet et Rieffel, 1976). La
végétation est du type savanicole et
forestier. Dans cette région l’agriculture
est extensive et les cultures pratiquées
sont principalement les cultures vivrières
Figure 1 : Situation de la zone d’étude dans la carte
de la République du Congo
Source : Atlas de la République du Congo, 1984
dont le bananier et le plantain occupent le
2e rang après le manioc.
METHODOLOGIE
Méthode de la technique des PIF
Cette technique a consisté à cultiver un
bulbe de bananiers et plantains entier
incisé en croix c’est-à-dire fragmenté, en
condition artificielle en germoirs sous
serres
(Ignoumba,
2011).
Après
prélèvement au champ (Figure 2a), les
rejets ont été lavés à l’eau et débarrassés de
leurs racines et de toute partie nécrosée due
aux attaques des nématodes et des galeries
creusées par Cosmopolites sordidus. La
première étape est le parage à blanc
(Figure 2b) après réduction au tiers de la
longueur du pseudo–tronc du rejet
baïonnette. Cette étape se poursuit par le
décorticage (Figure 2c) qui consiste à ôter
le maximum des gaines foliaires,
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imbriquées les unes sous les autres et
formant le pseudo-tronc, de telle sorte que
les yeux dormants situés généralement au
point d'intersection de deux gaines
foliaires, puissent réagir après avoir stressé
le bourgeon terminal. La deuxième étape
est une opération qui consiste à sécher à
l'air libre et sous abri, l'explant obtenu
pendant 48 à 72 heures, afin de continuer
la déshydratation. La troisième étape est le
rajeunissement des explants qui consiste à
poursuivre le décorticage après le séchage
des explants à l’air libre. Cette opération
est suivie de la pose des fentes qui est une
opération mécanique, qui consiste à faire
des incisions croisées au centre de l'explant
(Figure 2d). Les explants étaient séchés à
l'air libre pendant une heure environ sous
abri avant leur mise en germoir. La
quatrième étape est la mise en germoir
(Figure 2e). Lors de cette étape, les
a : Rejet baïonnette
d: Explants incisés à Owando
explants placés côte à côte et orientés vers
le haut, sont enfouis complètement dans la
sciure sèche. Le premier arrosage a eu lieu
24 h après la mise en germoir, puis un ou
deux apports d’eau ont ensuite été
effectués chaque semaine en appoint en se
basant sur les conditions météorologiques
extérieures et le degré d’humidité de la
sciure dans le germoir. Le sevrage des
plantules (Figure 2f) est intervenu 3 à 6
semaines plus tard au stade deux feuilles
et plus de la plantule. Ces plantules ont été
repiquées en phytocel et placées sous
ombrière (Figure 2g).
En s’appuyant sur les conditions que
doit remplir un plant de qualité selon
Francois (1989), les critères de sélection
des plantules étaient les suivantes: la
vigueur: base large et feuille bien
conformée, la taille: 10 cm et le nombre de
feuilles: 2.
b: Parage du rejet à Owando
e: Introduction des explants
dans le germoir à Owando
c: Décorticage du rejet à Owando
f: Sevrage des plantules à
Owando
g: Production des plants en pépinière
Figure 2 : Etapes de la technique des PIF
45
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et la mensuration.
Tableau 1: Composition des substrats
Substrats
S1
S2
S3
S4
S5
Terre
Noire
(% Vt)
100
0
0
0
0
Composantes
Terre
Matière
Grise organique
(% Vt)
(% Vt)
0
0
100
0
0
100
0
0
50
0
Dispositif expérimental
Nous avons utilisé un bloc randomisé
caractérisé par deux facteurs.
♦ Facteur 1 : les substrats; 5 niveaux :
- S1 : Terre noire (horizon 0-10 cm)
- S2 : Terre grise (horizon 0-10 cm)
- S3 : Litière forestière décomposée
- S4 : Sciure de bois
- S5 : Sciure de bois (50%) mélangée à
la terre grise (50%)
Sciure de
bois
(% Vt)
0
0
0
100
50
Sn= Substrats (avec n= 1, 2, 3, 4, 5) ; Vt= Volume total
Préparation des substrats
♦ Facteur 2: cultivars de bananiers et
plantains; 4 niveaux:
- Bananier dessert "Gros Michel"
Michel
- Bananier dessert "Rose naine", Itoro la
Kaha
- Plantain "faux corne" Nganga,
- Plantain "French moyen" Ombombo.
Les facteurs "cultivars de bananiers et
plantains et substrats" ont été combinés
comme l’indique le tableau 3:
Les différents matériaux de base (terre
noire, terre grise, litière forestière
décomposée, sciure de bois) sont pris
séparément (Tableau 1). La terre et la matière
organique ont été stérilisées par chauffage
au feu de bois pendant 12 heures pour
éliminer les maladies. De même, elles ont
été émiettées et tamisées à l’aide d’un
tamis ayant des mailles de 1 mm (Mayeki
et al, 2010) sauf, la sciure de bois.
♦ Facteurs observés
- Nombre de feuilles des plants
- Surface des feuilles des plants
- Nombre de racines des plants
- Hauteur et diamètre des plants
- Taux de mortalité des plants
Analyses chimiques des substrats
Les analyses chimiques des substrats
(Tableau 2) ont été effectuées au
laboratoire du Centre de Recherche sur la
Conservation et la Restauration des Terres
(C.R.C.R.T.) à Pointe-Noire.
Conduite de l’essai
Tableau 3: Combinaisons des facteurs
Les plantules sevrées ont été d’abord
habillées puis transplantées dans des pots
contenant de substrat. 320 plantules ont été
repiqués, le même jour, dans 5 blocs
contenant chacun 64 plants par substrat. La
collecte des données a été faite en un jour
pour le repiquage des plantules et au 3e
mois après le repiquage, pour le comptage
Cultivars
Mi
It
Ng
Om
S1
Substrats
S2
S3
S4
S5
MiS1 MiS2 MiS3 MiS4 MiS5
ItS3
ItS4
ItS5
ItS1
ItS2
NgS1 NgS2 NgS3 NgS4 NgS5
OmS1 OmS2 OmS3 OmS4 OmS5
Mi = Michel ; It = Itoro la Kaha ; Ng= Nganga ; Om=
Ombombo
Tableau 2: Composition chimique des substrats
SUBSTRAT
pH H2O
pH KCl
Terre noire S1
5,04
4,74
Terre grise S2
4,97
4,58
Litière
forestière
S3
6 ,79
6,64
décomposée
CEC : Capacité d’échange cationique
C
(%)
N
(%)
C/N
K
(meq/
100g)
Na
(meq/
100g)
Ca
(meq/
100g)
Mg
(meq/
100g)
CEC
(meq/
100g)
0,99
1,39
0,10
0,14
9,90
9,92
0,06
0,10
0,05
0,05
0,16
1,31
0,05
0,10
0,89
13,80
4,21
0,36
11,69
2,45
0,17
14,53
3,41
31,43
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Méthode d’analyse statistique
Nombre de feuilles
La méthode utilisée est celle de
l’analyse de la variance. Dans le cas des
résultats significatifs, la séparation des
groupes homogènes est réalisée à l’aide du
test de Newman et Keuls à 5%. Le calcul
des surfaces foliaires a été fait selon
Kumar et al. (2002) qui ont proposé
l’équation suivante pour estimer la surface
foliaire totale d’une plante :
La figure 3 montre que le nombre de
feuilles des plants croît de 2 à 8 au
maximum. La majorité des plants a produit
dans ces substrats 5 feuilles, surtout dans
les substrats S5, S1 et dans S3. 34 plants
évoluant dans le substrat S2 associés à très
peu de plants des substrats S1, S5 et S4 ont
produit 4 feuilles. Certains plants aux
nombres similaires
ont
produit au
maximum 6 feuilles: S1, S3 et S5 d’une
part ainsi que S2 et S4 d’autre part. 4
plants contenus dans le substrat S3 ont pu
produire jusqu’à 8 feuilles.
SFT= L x La x 0,80 x N x C
Avec, SFT = Surface foliaire totale de la
plante, N = Nombre total de feuilles, L =
Longueur de la troisième feuille la plus
jeune, La = Largeur de la troisième feuille
la plus jeune, 0,80 = Facteur de
proportionnalité proposé par Murray
(1960), C = Coefficient du nouveau facteur
(C= 0,662 si le nombre de feuilles en phase
de croissance exponentielle varie de 1 à 2 ;
C= 0,4 ; si le nombre de feuilles en phase
de croissance exponentielle varie de 3 à
30).
RESULTATS
Comparaison
des
paramètres
morphologiques des plantules issues de
différents substrats.
Surface des feuilles
La figure 4 montre que les plants de
bananiers et plantains évoluant dans le
substrat S3 développent des surfaces
foliaires plus grandes par rapport à ceux
évoluant dans les autres substrats. De la
première à la
cinquième feuille, les
valeurs de la surface foliaire varient de
façon croissante puis décroissent de la
sixième à la huitième feuille. Il en est de
même pour les plants qui se développent
dans le substrat S2 où, la surface foliaire
moyenne évolue de la première à la
quatrième
feuille
puis
diminue
progressivement jusqu’à la sixième feuille.
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Figure 4: Nombre de feuilles de plants contenus dans les différents substrats en fonction de la surface
foliaire
Par contre, la surface foliaire des plants
repiqués dans les substrats S1 et S5 est
presque constante de la première à la
sixième feuille. Cependant, les plants
évoluant dans le substrat S4 présentent de
petites surfaces foliaires quel que soit le
rang de la feuille. On constate qu’au
niveau de la surface foliaire des premières
feuilles, il n’ya pas une différence
significative entre les substrats S1 et S3,
entre S2 et S3 concernant la deuxième
feuille, entre S1, S2, S4 et S5 pour la
cinquième et la 6e feuille. Par contre, il y
a une différence significative entre tous les
substrats étudiés concernant la 3e et la 4e
feuille.
Nombre de racines des plants
La figure 5 montre que le nombre de
racines des plants de bananiers et plantains
repiqués dans le substrat S3 est supérieur à
celui des plants contenus dans les autres
substrats. Toutefois, dans le substrat S1, le
nombre de racines est non négligeable. Par
contre, il est similaire dans les substrats S2
et S5. Ceci montre que les racines se
développent bien dans ces substrats et
mieux dans le substrat S3. On constate
qu’au niveau des racines, Il n’y a pas une
différence significative entre les substrats
S1, S2 et S5.
Hauteur et diamètre des plants
La figure 6 montre que la hauteur et le
diamètre des plants varient en fonction des
substrats. Les plants de bananiers et
plantains évoluant dans le substrat S3
croissent plus vite en hauteur et en
diamètre que ceux contenus dans les autres
substrats. La croissance de ces plants est
suivie de celle des plants se développant
dans le substrat S2. Cependant, les plants
repiqués dans les substrats S1, S4 et S5
croissent lentement en hauteur et en
Figure 5 : Nombre de racines par plant et par substrat
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ONGAGNA et al. / IJNUS 2 : 42-56, 2016
Figure 6: Hauteur et du diamètre des plants par substrat
diamètre. On constate qu’au niveau de la
hauteur et du diamètre des plants, il y a une
différence significative entre les différents
substrats étudiés, sauf entre S4 et S5 pour
le diamètre.
Taux de mortalité des plants
On a enregistré plusieurs cas de
mortalité des plants dans les différents
substrats (Figure 7). Dans le substrat S4, il
y a eu plus de la moitié des plants qui ont
péri en pépinière, suivi de ceux repiqués
dans le substrat S5, tandis que dans le
substrat S3, la mortalité n’était que de
25%, comme on l’observe en S1et en S2.
Analyse des
corrélations entre les
différents paramètres
Le tableau 4 montre qu’il y a une forte
corrélation de la hauteur (Ht) et du
diamètre (Dm) dans les substrats S1, S2 et
racines (Ra) dans tous les substrats,
d’autres part. A titre indicatif, deux
courbes de corrélations sont représentées
ci-dessous. La figure 8 montre que, pour le
substrat S2 les valeurs élémentaires des
paramètres diamètre et hauteur forment un
Figure 7 : Taux de mortalité des plants par substrat
nuage de point à l’allure d’une droite
d’équation y= 0,185x- 4,610. La figure 9
montre que, pour le substrat S3, les valeurs
élémentaires des paramètres diamètre et
hauteur forment un nuage de point à
l’allure d’une droite d’équation y= 0,180x4,135.
DISCUSSION
Comparaison
des
paramètres
morphologiques des plantules issues de
différents substrats.
Tableau 4 : Analyse des corrélations entre les différents paramètres
Substrat
S1
S2
S3
S4
S5
Ht
Ht
Ht
Ht
Ht
Ht
Ht
Ht
Ht
Ht
Variables Dm
Ra
Dm
Ra
Dm
Ra
Dm
Ra
Dm
Ra
R²
0,7906 0,0029 0,8693 0,0242 0,830 0,0001 0,037 0,0003 0,0033 0,0117
R²= Coefficient de détermination ; S1= terre noire ; S2= terre grise ; S3 = Litière forestière
décomposée; S4= Sciure de bois ; S5= terre grise mélangée à la Sciure de bois ; Ht= Hauteur ; Dm=
Diamètre ; Ra= Nombre de racines
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Production des PIF
Sur 200 explants de bananiers et
plantains mis en germoir, 07 ont pourri. Le
taux de survie des explants en germoir a
été de 98,25% et supérieur à celui obtenu
par Ignoumba (2011) 86% ; ceci peut se
justifier par la qualité du substrat et du
matériel végétal. La productivité moyenne
qui était de 16,79 plantules par explant
répond aux normes internationales 20
plantules/souche (Kwa, 2002) et dépasse
également celle obtenue par Ignoumba
(2011) au Congo (5,32 plantules par
souches). Ces résultats montrent que la
production des PIF à Owando n’a pas
connu beaucoup d’attaques.
Effet des substrats sur le nombre de
feuilles
Figure 8 : Courbe de la corrélation entre la
hauteur et le diamètre des plants dans le substrat
S2 (terre grise)
Figure 9 : Courbe de la corrélation entre la
hauteur et le diamètre des plants dans le substrat
S3
La majorité des plants évoluant dans les
substrats S5, S1 et dans S3 a produit 5
feuilles à cause peut être de leurs qualités
physico-chimiques ayant permis aux plants
de s’approvisionner correctement en eau et
en sels minéraux dont l’azote qui est
capable de provoquer une stimulation de la
croissance des feuilles. Ces qualités ont
sans doute conduit le substrat S3 à
favoriser aux plants la production de 8
feuilles séquestrant ainsi plus de carbone.
Ce résultat corrobore celui de Sidibé et al.
(2006) qui comptait 14 feuilles par pied de
bananier et plantain à 6 mois après
plantation mais, il devient faible par
rapport celui d’Ignoumba (2011) dont le
nombre de feuilles, à la même durée,
variait de 23 à 35 selon les traitements. De
plus, Boyé (2010) avait compté 41 feuilles
à 9 mois après plantation. En effet, le
nombre des feuilles est un bon indice d’une
bonne alimentation en eau et en sels
minéraux et une bonne production en
biomasse par la plante (Ignoumba, 2011).
Par exemple, le substrat S3 a une teneur en
potassium plus importante lui permettant
d’élaborer la matière sèche et intervenir
directement dans la photosynthèse.
Cependant, qu’il soit hyper acide (S1),
faiblement acide (S2) ou proche et voisin
de la neutralité (S3), le pH eau semble ne
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pas influencer le nombre de feuilles des
plants à la pépinière.
Effet des substrats sur la surface des
feuilles
Le substrat S3 développe des surfaces
foliaires plus grandes par rapport aux
autres, sans doute à cause du pH et de sa
richesse en éléments minéraux majeurs.
Ainsi, le substrat S3 a un pH proche et
voisin de la neutralité (6,79), ce qui reste
dans l’intervalle souhaitable à la culture
hors sol, soit 5 à 8 (Anonyme 1, 1991;
Benseghir, 1996). Avec ce pH, on a le
maximum d’éléments disponibles dans le
sol (Callot et al, 1982). C’est un pH
favorable à la culture hors-sol, car il
contribue à une bonne activité biologique
et à la nutrition minérale du plant. De
même, ce substrat est très riche en azote
(Gros, 1979) qui est le constituant
fondamental des protéines et de la
chlorophylle.
Les plants évoluant dans les autres
substrats présentent de petites surfaces
foliaires mais, cela ne voudrait pas dire
qu’il
y ait carence azotée dans ces
substrats sinon, il y aurait inhibition de la
croissance entraînant la chlorose des
feuilles par diminution de la teneur en
chlorophylle en commençant par les plus
vieilles (Heller el al, 1993).
Par contre, cette variation de taille est
normale d’autant plus que Kumar et al.
(2002) reconnaissent que la taille des
feuilles varie au cours du développement et
Ignoumba (2011)
démontre que
l’accroissement de la superficie n’est pas
linéaire mais exponentiel pendant au moins
75% du cycle végétatif de la plante. Stover
et Simmonds (1987) précisent que la phase
exponentielle s’arrête à la feuille 30, après
quoi les feuilles sont de tailles semblables
jusqu’à la feuille 42.
Effet des substrats sur le nombre de
racines
Le nombre de racines à 3 mois varie de
7 à 24 selon les substrats. Ce nombre
justifie le début de la phase de
développement du système racinaire car,
c’est à 4 mois que l’on peut penser que le
système racinaire est bien installé et
explore suffisamment l’horizon autour du
bananier, et donc assimile mieux les
éléments nutritifs mis à sa disposition
(Ignoumba, 2011). Les racines les plus
nombreuses étaient comptées chez les
plants évoluant dans les substrats S1 et S3
à pH respectif hyper acide et proche de la
neutralité n’exerçant pas du tout leur
influence sur le développement des
racines. La qualité physique et la
composition en calcium de ces substrats
favoriserait ce développement car, le
calcium participe au développement
racinaire. Le substrat S3, par exemple, qui
a une importante concentration en calcium
peut provoquer l’insolubilisation des
composés phosphatés (teneur très faible en
phosphore assimilable) et le blocage
éventuel des oligo-éléments (Morel, 1996).
Le nombre de racines le plus faible était
obtenu dans le substrat S4 qui n’est pas
suffisamment meuble.
Effet des substrats sur la hauteur et le
diamètre des plants
La connaissance de l’évolution de la
hauteur et du diamètre des pseudo tiges
permet d’évaluer la croissance des plants
(Randrianarison, 2004) dont l’azote joue
un rôle de premier plan. Ainsi, la hauteur
la plus élevée a été notée dans le substrat
S3 très riche en azote, suivi de S2 moins
riche. La richesse en azote ici se traduit par
le fait que le magnésium contenu dans ces
substrats favorise l’absorption de l’azote.
Dans ceux-ci, les plants croissent plus vite
par rapport aux autres dont la croissance
des plants est lente.
Cette rapidité de croissance
s’expliquer par plusieurs raisons :
peut
Dans ces substrats à pH proche de la
neutralité et faiblement acide, le système
racinaire assimile bien les éléments
nutritifs qui sont ici bien stockés, surtout
que les rapports C/N de ces substrats
51
ONGAGNA et al. / IJNUS 2 : 42-56, 2016
prouvent leur capacité minéralisatrice car,
un rapport C/N inférieur à 25 accélère la
décomposition et limite par conséquent, les
possibilités d’humification (Domergue et
Mongenot, 1970);
Il y a également la capacité d’échange
cationique qui est moyenne pour le substrat
S2 et élevée pour S3 présentant une
meilleure fertilité chimique (Calvet et
Villemen, 1986). Cependant, la faiblesse
de croissance serait due au fait que le pH
soit hyper acide avec une capacité
d’échange cationique qui est très faible
dans le substrat S1 et à la pauvreté en
éléments minéraux des substrats S1 (terre
noire), S4 (sciure de bois) et S5 (terre grise
mélangée à la sciure de bois) comme le
confirme Mayeki et al. f(2010) sur les
résultats de l’un de ses substrats (terresciure de bois à 25/75).
De plus, la hauteur des plants de
bananiers et plantains, 3 mois après
repiquage en pépinière, varie de 20 à 70
cm selon les substrats, soit une moyenne
de 30 cm et une vitesse de croissance de 3
cm/mois. Ces résultats obtenus en
pépinière confirment ceux d’Ignoumba
(2011) qui indiquent que, suivant les
traitements la hauteur des bananiers
plantains varie de 0,81 m à 2,13 m à 7
mois soit une moyenne de 42 cm et une
vitesse de croissance de 6 cm/mois. Par
contre, ces résultats sont loin de ceux de
Sidibé et al. (2006) ainsi que Boyé et al.
(2010) qui ont obtenus à 9 mois sur des
plantains les hauteurs respectives suivantes
: 2,60 m soit une vitesse de croissance de
28,88 cm/mois et 2,76 m soit une vitesse
de croissance de 30,66 cm/mois. Ainsi, la
vitesse de croissance des plants est plus
accélérée au sol qu’en culture hors sol sans
doute à cause de la fertilisation apportée
dans la mesure où les bananiers fertilisés
croissent alors plus rapidement que les non
fertilisés qui eux ne bénéficient que des
faibles réserves naturelles du sol. Le
diamètre des plants varie de 1 à 25 cm dans
ces différents substrats. Le meilleur
diamètre a été noté dans le substrat S3.
Effet des substrats sur la mortalité des
plants
Beaucoup de plants évoluant dans le
substrat S4 (sciure de bois) sont morts à
cause de la pauvreté en éléments minéraux
de ce substrat très perméable et aéré. Les
mortalités enregistrées dans le substrat S5
(sciure de bois mélangée à la terre grise)
sont inférieures à celles du substrat S4,
sans doute parce que la terre grise (S2) a
dû apporter quelques éléments minéraux à
la vie des plants ; cela peut se traduire par
la faible mortalité des plants dans S5. Dans
le substrat S1 et S2, outre leur composition
chimique, quelques plants sont morts
certainement par le fait qu’ils n’ont pas pu
résister à l’acidité du milieu. Par contre,
dans le substrat S3 dont le pH est voisin de
la neutralité, la majorité des plants a
survécu et croit normalement.
Interprétation des corrélations entre les
différents paramètres
De tous les paramètres étudiés, la
hauteur et le diamètre sont fortement
corrélés dans les substrats S1, S2 et S3.
Cette corrélation montre que les plants
croissent à la fois en hauteur et en diamètre
; c’est donc une croissance harmonisée car,
le diamètre croit en fonction de la hauteur.
Ainsi, pris individuellement, les substrats
S1, S2 et S3 ont un bon effet sur la
croissance des plants. Cette corrélation
entre la hauteur et le diamètre peut
certainement
justifier
la
bonne
conformation des plants. Du point de vue
résultats, un bon taux de survie des
explants de rejets a été obtenu en germoir
prouvant ainsi la qualité du substrat et du
matériel végétal ; ceci a permis d’obtenir
une productivité moyenne des plantules
répondant aux normes internationales.
Trois (3) mois après le repiquage, la
majorité des plants a produit 5 feuilles
dans les substrats S5 (terre grise mélangée
avec sciure de bois), S1 (terre noire) et
dans S3 (litière forestière décomposée) à
cause sans doute de leurs qualités physicochimiques. Ces qualités ont sans doute
52
ONGAGNA et al. / IJNUS 2 : 42-56, 2016
conduit aux plants évoluant dans le
substrat S3 de produire jusqu’à 8 feuilles.
D’autant plus que le nombre de feuilles est
un bon indice d’une bonne production en
biomasse par la plante, il a été noté dans le
substrat S3 une teneur en potassium plus
importante lui permettant d’élaborer la
matière sèche et d’intervenir directement
dans la photosynthèse et en azote capable
de
provoquer une stimulation de la
croissance des feuilles. Les plants évoluant
dans le substrat S3 ont développé des
surfaces foliaires plus grandes par rapport
aux autres, sans doute à cause de son pH
proche et voisin de la neutralité qui reste
dans l’intervalle souhaitable à la culture
hors sol et de sa richesse en éléments
minéraux majeurs.
Le nombre de racines obtenu prouve
que le système racinaire était bien installé
et explorait suffisamment l’horizon autour
des plants de bananiers et plantains, et
donc assimilait mieux les éléments nutritifs
mis à leur disposition. Les racines les plus
nombreuses étaient comptées chez les
plants évoluant dans les substrats S1 et
surtout dans S3 riche en calcium qui
participe au développement racinaire. Par
ailleurs, la connaissance de l’évolution de
la hauteur et du diamètre des plants a
permis d’évaluer la croissance des plants.
Ainsi, la hauteur la plus élevée a été notée
dans le substrat S3 très riche en azote dont
l’absorption a été favorisée par le
magnésium. La hauteur moyenne a été
notée chez les plants ayant évolué dans le
substrat S2 (terre grise). La vitesse de
croissance des plants a été appréciée grâce
à la composition chimique de ces substrats,
notamment leur teneur en azote. Par
contre, dans le substrat S3, la majorité des
plants a survécu et elle s’était développée
normalement, tout comme dans le substrat
S1 et S2, contrairement aux autres ayant
enregistré plusieurs cas de mortalité.
De tous les paramètres étudiés, seuls la
hauteur et le diamètre sont fortement
corrélés dans les substrats S1, S2 et S3
c’est- à -dire que les plants croissent à la
fois en hauteur et en diamètre.
Au plan statistique et agronomique, le
meilleur substrat pour la production des
PIF est le S3 (Litière forestière
décomposée) caractérisé par sa richesse en
éléments minéraux, son pH proche et
voisin de la neutralité et une forte
corrélation entre la hauteur et le diamètre
bref, sa différence avec les autres substrats
est significative.
Etant donné qu’il y a une différence
significative entre les substrats S1, S2 et
S3, la croissance des plants commence
bien dans S1 et S2 puis se ralentit
précocement à 3 mois du fait de leur
pauvreté en éléments minéraux majeurs et
aussi à cause de leur pH eau acide. Ces
deux substrats peuvent être utilisés à
condition de les améliorer ou de planter les
bananiers et plantains avant 3 mois de
repiquage, ceci afin d’éviter les plants
chétifs.
La
comparaison
entre
les
caractéristiques des matériaux pris
isolement, et les qualités requises pour un
bon substrat, imposent la nécessité du
mélange pour mieux répondre aux
exigences des plants. Ainsi, bien qu’étant
le meilleur parmi les autres, le substrat S3
qui est un élément rétenteur d'eau pourrait
nécessiter un mélange avec un élément
aérateur local tel que la tourbe, les écorces
de bois ou la drèche brassicole dans les
proportions de 50/50, 80/20, 75/25. Pour
confirmer cette hypothèse, les études
seront poursuivies en vue de recommander
l’un de ces mélanges (Litière forestière
décomposée et tourbe, litière forestière
décomposée et écorces de bois, litière
forestière
décomposée
et
drèche
brassicole) aux producteurs. En effet, un
seul élément ne permet pas de satisfaire à
la fois les besoins en eau et en air de la
plante, d'où la nécessité de faire des
mélanges pour obtenir un substrat qui a les
quantités recherchées.
53
ONGAGNA et al. / IJNUS 2 : 42-56, 2016
CONCLUSION
Les bananiers et plantains qui occupent
le quatrième rang mondial et 2e rang
national après le manioc sont confrontés à
plusieurs contraintes dont l’épineux
problème du manque de disponibilité des
rejets. La présente étude menée à Owando
(département de la Cuvette, République du
Congo) a consisté d’abord à produire les
plants sains de bananiers et plantains par la
technique des PIF (plants issus de
fragments de tige) qui est une technique de
multiplication rapide et massive de plants
puis à étudier l’effet du substrat sur le
comportement des plants en pépinière. De
tous les substrats étudiés, c’est la litière
forestière décomposée qui est le meilleur
pour un bon développement des plants en
pépinière.
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