R E V U E D E P R E S S E Revue de presse COMPARAISON DES TAUX DE DÉTECTION ET DE RECONVOCATION AVEC LA VPP DE LA MAMMOGRAPHIE DE DÉPISTAGE : ANALOGIQUE OU NUMÉRIQUE ? Skaane P et al. Screen-film mammography versus full-field digital mammography with soft-copy reading: randomized trial in a population-based screening program – the Oslo Study. Radiology 2004;232:197-20. Cette étude compare les taux de détection, les taux de reconvocation et la VPP de la mammographie de dépistage selon un mode analogique (SFM) ou numérique (FFDM) avec lecture sur écran dédié. Ainsi, 25263 femmes âgées de 45 à 69 ans ont été randomisées, avec ajustement sur l’âge et le lieu de résidence. Une double lecture indépendante des clichés a été faite par 8 radiologues et selon une échelle de probabilité de malignité en 5 groupes (score 1 : normal ou définitivement bénin ; score 2 : probablement bénin ; score 3 : indéterminé ; score 4 : probablement malin ; score 5 : malin sûr). Une triple lecture consensuelle est organisée si le score pour un des lecteurs est supérieur à 1 avec possibilité de comparaison avec les bilans antérieurs. Le taux de détection de cancers est de 0,41 % pour les SFM (73 cancers/17991 femmes) et de 0,59 % pour les FFDM (41 cancers/6997 femmes). Pour les femmes de 50-69 ans, la différence s’approche de la significativité avec un taux de détection de 0,54 % pour les SFM contre 0,83 % pour les FFDM. Pour les femmes de 45-49 ans (25 cancers pour les deux groupes), le taux de détection est similaire : 0,22 % versus 0,27 % pour les FFDM, mais le nombre de cancers est faible. Les taux de reconvocation sont plus élevés pour les FFDM dans les deux groupes, et de façon significative pour les 50-69 ans mais pas dans le groupe des 45-49 ans, les VPP ne sont pas différentes. Cette étude rejoint les résultats de deux études antérieures avec des méthodologies différentes : – celle de Lewin en 2001 sur 6736 doubles examens ne montrant pas de différence significative pour les taux de détection, mais avec un taux de reconvocation significativement plus bas pour les FFDM ; – l’essai du même auteur, Oslo I en 2003, dont le taux de détection n’était pas significativement différent mais très légèrement inférieur pour les FFDM. Cela pouvait s’expliquer par des conditions de lectures non optimisées et par des lecteurs moins expérimentés (ces mêmes lecteurs ont participé à l’étude Oslo II). La Lettre du Sénologue - n° 26 - octobre/novembre/décembre 2004 Les auteurs concluent donc que la mammographie numérique permet un taux de détection plus élevé des cancers que la mammographie analogique pour la tranche d’âge des 50-69 ans et peut donc être utilisée dans le cadre du dépistage. Commentaire. Ces études apparaissent par conséquent comme une réponse utile, à l’heure de la généralisation du dépistage organisé en France, où de nombreuses équipes attendent l’autorisation de l’utilisation de la mammographie numérique dans le cadre de la campagne. SURVEILLANCE DU SEIN TRAITÉ ET DU SEIN CONTROLATÉRAL Doutriaux-Dumoulin I. Imagerie du sein traité. Feuillets de Radiologie 2004;44:39-50. Une mise au point intéressante et très didactique sur la surveillance du sein traité et du sein controlatéral. Trente pour cent des patientes rechutent dans les 10 ans qui suivent le traitement initial et 25 % de ces rechutes sont locorégionales. La fréquence de ces rechutes augmente avec le temps pour être maximales entre 8 et 10 ans. L’auteur expose les différents moyens de surveillance, la sémiologie radiologique et les différents signes évocateurs de récidives. E. Netter, centre de radiologie, Nancy LOCALISATION RADIO-ISOTOPIQUE ET TECHNIQUE DU GANGLION SENTINELLE DANS LES CANCERS DU SEIN INFRACLINIQUES Patel A, Pain SJ, Britton P et al. Radioguided occult lesion localisation (ROLL) and sentinel node biopsy for impalpable invasive breast cancer. Eur J Surg Oncol 2004;30(9):918-23. C’est en 1998 que Luini (Milan) a été le premier à décrire une nouvelle technique de repérage préopératoire des lésions infracliniques mammaires, qu’il a baptisée ROLL (Radioguided Occult Lesion Localisation). Cette technique utilise de l’albumine marquée, injectée sous contrôle radiologique dans l’image. Le chirurgien utilise une sonde de détection pour guider son exérèse. L’absence de migration de ce traceur oblige à une seconde injection isotopique quand on veut associer la technique du ganglion sentinelle (GS). Cet article de l’équipe de Cambridge propose une simplification technique, en utilisant d’emblée le nanocolloïde habituel 23 R E V U E D E P R E S S E du GS pour le repérage de la lésion. Cela permet d’avoir aussi une opacification du GS. Ils ont ainsi traité 20 patientes, avec de bons résultats autant sur la qualité de l’exérèse que le ganglion sentinelle (18 marges saines à 5 mm au moins et deux réinterventions seulement pour marges insuffisantes en in situ. Pas d’échec de détection du GS). Commentaire. Les techniques de repérage puis d’excision de ces carcinomes infracliniques varient beaucoup d’une équipe à l’autre et constituent toujours un problème délicat pour les radiologues et les chirurgiens, avec de multiples pièges. L’absence de technique standardisée illustre bien ces difficultés. La technique la plus répandue, utilisant un repère métallique (le “harpon”) est légèrement douloureuse et imparfaite. Plusieurs centres français comme le centre J. Perrin à Clermont-Ferrand ou l’Institut Curie à Paris ont déjà une bonne expérience de la technique décrite ici, avec des cas beaucoup plus nombreux, mais ils ne l’ont pas encore publiée. Cela illustre au passage le décalage entre ceux qui travaillent beaucoup et sont souvent en retard dans leurs publications scientifiques et ceux qui savent publier vite sur peu de cas. Pour revenir au sujet, cette technique est très prometteuse et mériterait clairement une étude comparative avec le classique harpon, autant en termes de qualité d’exérèse que sur le plan confort et naturellement médico-économique. Pedersen AN, Korreman S, Nystrom H, Specht L. Breathing adapted radiotherapy of breast cancer: reduction of cardiac and pulmonary doses using voluntary inspiration breathhold. Radiother Oncol 2004;72(1):53-60. Bien que la radiothérapie moderne du sein n’altère pas la survie par effets cardiaques délétères, il paraît important d’essayer de protéger le cœur le plus possible en apportant des améliorations techniques. Cet article évoque une technique en cours d’expérimentation dans de nombreux centres de radiothérapie : le gating ou technique d’irradiation “fenêtrée” ne délivrant la dose de radiothérapie que lorsque la patiente est en inspiration forcée, et ce dans ce cas particulier, pour éloigner le cœur et le pumon du volume mammaire irradié (dans le but de protéger les parenchymes cardiaque et pulmonaire). Cette étude confirme que le volume cardiaque irradié avec la technique du gating est nettement diminué lors de l’irradiation du sein gauche. Ce procédé permet également de diminuer le volume pulmonaire irradié lors du traitement radiothérapique du sein droit comme du sein gauche. J.R. Garbay, département de chirurgie, IGR, Villejuif Habel LA, Dignam JJ, Land SR et al. Mammographic density and breast cancer after ductal carcinoma in situ. J Natl Cancer Inst 2004;96:1467-72. Les patientes ayant présenté un carcinome canalaire in situ (CCIS) ont une augmentation importante du risque de second cancer mammaire. À partir de 392 patientes pour lesquelles la densité mammographique a pu être évaluée, à la fois de façon subjective selon les critères de Wolfe et objective par planimétrie, les auteurs montrent que chez les patientes (6,6 %) aux seins quantitativement les plus denses (le tissu dense occupe ≥ 75 % de la surface mammaire), comparées à celles dont le tissu dense occupe moins de 25 % de la surface mammaire, le risque relatif de voir apparaître un cancer du sein ultérieur, in situ ou invasif, après traitement d’un CCIS est de 2,8 (1,3-6,1), un cancer invasif de 3,2 (1,2-8,5) et un cancer ipsilatéral de 3 (1,2-7,5). Les auteurs concluent que leurs résultats mettent pour la première fois en évidence un risque de second cancer plus important, parmi les patientes qui ont déjà eu un CCIS, chez celles dont les seins sont quantitativement les plus denses. Les résultats selon la classification de Wolfe ne montrent pas de différence significative. Commentaire. Il s’agit de la première étude à analyser le rôle de la densité mammographique comme marqueur de risque de l’apparition secondaire d’un cancer mammaire, invasif ou non, après traitement d’un CCIS. Les résultats ont été ajustés sur l’âge, l’indice de masse corporelle et la mise en œuvre d’une radiothérapie et s’inscrivent dans la tendance actuelle à privilégier la mesure LES COMPLICATIONS CARDIAQUES DE LA RADIOTHÉRAPIE Van de Steene J, Vinh-Hung V, Cutuli B, Storme G. Adjuvant radiotherapy for breast cancer: effects of longer followup. Radiotherapy and Oncology 2004;72:35-43. Plusieurs mises à jour de la méta-analyse sur le cancer du sein ont été publiées sous la responsabilité du groupe d’Oxford (Overviews of the Early Breast Cancer Trialist’ Collaborative Group) en 1987, 1990, 1995 et 2000. L’analyse des résultats, et plus particulièrement de l’utilisation de la radiothérapie adjuvante avait fait craindre un effet délétère sur la survie du fait de l’irradiation cardiaque alors qu’il existait clairement un bénéfice en survie spécifique. Cela a été décrit pour la première fois par Cuzick en 1987. Depuis, plusieurs auteurs ont avancé l’hypothèse que l’effet délétère de la radiothérapie n’existait que sur les séries anciennes utilisant des techniques et des fractionnements inadaptés. Cet article montre que tant pour les résultats précoces qu’à long terme, les odds-ratios demeurent stables pour la survie globale. Autrement dit, en ne considérant dans les méta-analyses que les études récentes de plus de 600 patientes, le bénéfice de la radiothérapie sur la survie globale est toujours retrouvé. Cela permet de penser qu’il n’y a pas d’effet cardiaque délétère de la radiothérapie avec les techniques modernes d’irradiation. 24 B. de Lafontan, Institut Claudius-Regaud, Toulouse DENSITÉ MAMMOGRAPHIQUE : MARQUEUR OU FACTEUR DE RISQUE D’UN SECOND CANCER MAMMAIRE APRÈS CCIS ? La Lettre du Sénologue - n° 26 - octobre/novembre/décembre 2004 quantitative sur l’évaluation subjective. S’il est désormais consensuel de considérer qu’une forte densité mammographique constitutionnelle représente un important facteur de risque de cancer du sein (RR : 4 à 6), les études jusqu’alors publiées n’analysaient que son impact sur le risque de premier cancer. Cette étude, bien que rétrospective et comportant un certain nombre de limitations clairement exposées par les auteurs, est la première à attirer l’attention sur son rôle possible comme marqueur ou facteur de risque de second cancer après CCIS. G. Boutet, La Rochelle CARCINOME CANALAIRE IN SITU (CCIS) DU SEIN : ÉVALUATION DES LIMITES D’EXÉRESE CHIRURGICALE De multiples études ont montré l’importance de la qualité de l’acte chirurgical initial en pathologie mammaire, en particulier pour le traitement du CCIS. Après chirurgie conservatrice, l’existence de lésions résiduelles dans le sein est un facteur de risque de récidive locale. La question posée est la suivante : l’appréciation histologique des limites d’exérèse de la pièce opératoire permet-elle d’évaluer de façon fiable la maladie résiduelle ? Le travail réalisé par l’équipe de l’Institut Curie démontre qu’une évaluation histologique précise et standardisée de l’état des berges chirurgicales et des marges, sur des pièces d’exérèse mammaire pour CCIS, permet de prédire le risque de maladie résiduelle dans le sein ainsi que son importance. Rappelons que l’appréciation des limites d’exérèse chirurgicale comprend l’état des berges et, le cas échéant, la mesure de la marge. L’état des berges d’exérèse correspond à la présence ou non de cellules carcinomateuses au contact des tranches de section chirurgicale. La marge correspond à la distance, exprimée en mm, séparant les cellules tumorales des tranches de section chirurgicale (Standards, options et recommandations pour la prise en charge des CCIS du sein, FNCLCC, septembre 2004). dans le cas d’atteinte des berges d’exérèse, en fonction de l’étendue de l’atteinte des berges (groupe III : atteinte focale inférieure à 1 mm, groupe IV : atteinte minime supérieure ou égale à 1 mm et inférieure à 15 mm, groupe V : atteinte étendue, supérieure ou égale à 15 mm). Les pièces d’exérèse initiale ont été “encrées” par le pathologiste, puis fixées. Elles ont été examinées à partir de tranches macroscopiquement sériées de 2 à 3 mm d’épaisseur, qui ont été incluses en totalité dans des cassettes séparées (3 à 47 blocs, médiane : 13). Au total, des lésions néoplasiques résiduelles ont été trouvées chez 59 patientes (66 %). La présence de carcinome résiduel dans les pièces de réexcision est fortement corrélée avec le statut initial des marges (p = 0,006). En effet, le pourcentage de cas présentant des lésions résiduelles est, pour les groupes I à V, respectivement égal à 44, 45, 67, 71 et 94 %. De plus, l’état histologique des marges est prédictif de l’importance de cette maladie résiduelle (p = 0,009). Une quantité importante de CCIS résiduel (plus de 10 canaux atteints) a été trouvée dans 48 % des cas avec envahissement minime ou étendu des berges (groupes IV et V) mais seulement dans 20 % des cas présentant une atteinte focale ou une absence d’atteinte des berges (groupes I à III). Dans cette étude, la taille histologique de la tumeur était corrélée avec la présence de carcinome résiduel dans la pièce de réexcision (p = 0,02). En revanche, il n’a pas été observé de corrélation significative avec l’âge de la patiente, l’aspect mammographique de la tumeur, le grade histologique ou la nécrose intraductale. Les auteurs concluent que l’examen anatomopathologique soigneux des berges après exérèse chirurgicale limitée pour CCIS apporte des renseignements utiles pour la décision thérapeutique. Ils insistent sur la nécessité de standardiser les techniques anatomopathologiques utilisées et les renseignements apportés par le compte-rendu, afin de pouvoir interpréter les données fournies par différentes institutions. C. Barlier, anatomopathologiste, Nancy Sigal-Zafrani B, Lewis JS, Clough KB et al. Histological margin assessment for breast ductal carcinoma in situ: precision and implications. Mod Pathol 2004;17(1):81-8. Cette étude rétrospective concerne 89 cas de CCIS purs ou micro-invasifs, mesurant moins de 3 cm sur la mammographie et apparemment unifocaux. Les patientes ont été traitées par une exérèse chirurgicale initiale limitée, ultérieurement suivie d’une réexcision en raison d’une atteinte des berges d’exérèse ou de marges insuffisantes (inférieures à 2 mm). Cette réexcision était limitée et conservatrice dans 46 cas, tandis qu’une mastectomie totale était réalisée chez 43 patientes. L’examen anatomopathologique des pièces d’exérèse initiale a permis de déterminer cinq groupes en fonction de l’épaisseur des marges (groupe I : marge supérieure à 1 mm, groupe II : marge inférieure ou égale à 1 mm sans atteinte des berges) et, La Lettre du Sénologue - n° 26 - octobre/novembre/décembre 2004 EFFICACITÉ DE L’IRM ET DE LA MAMMOGRAPHIE DANS LE DÉPISTAGE DU CANCER DU SEIN CHEZ DES FEMMES À PRÉDISPOSITION GÉNÉTIQUE OU FAMILIALE Kriege M, Brekelmans CT, Boetes C et al. Efficacy of MRI and mammography for breast-cancer screening in women with a familial or genetic predisposition. N Engl J Medicine 2004;351,5:427-37. La valeur de la surveillance régulière des seins de femmes avec risque familial ou génétique de cancer du sein n’est pas classiquement reconnue. L’efficacité de la mammographie et celle de l’IRM en dépistage sont comparées dans le suivi de trois groupes de femmes : mutation génétique, haut risque et risque moindre. 25 R E V U E D E P Des femmes à risque cumulé de cancer du sein supérieur ou égal à 15 % de la population normale ont été cliniquement examinées tous les six mois, avec une mammographie et une IRM annuelles comportant deux lectures indépendantes. Les caractéristiques des cancers détectés ont été comparées à celles des deux autres groupes à moindre risque. Ainsi, 1909 femmes ont été dépistées dont 358 présentaient des prédispositions génétiques. Pendant une période de 2,9 années 51 tumeurs (44 cancers invasifs, 6 CCIS et 1 lymphome) et 1 CLIS ont été découverts. Les sensibilités respectives de l’examen clinique, de la mammographie et de l’IRM ont été de 17,9%, 33,3% et 79,5 % et les spécificités de 98,1 %, 95 % et 89,8%. La capacité totale de discernement de l’IRM est nettement supérieure à celle de la mammographie (p < 0,05). La proportion de cancers infiltrants d’un diamètre égal ou inférieur à 1 cm est plus importante dans le groupe à plus haut R E S S E risque (43,2 %) que dans les autres groupes (14 %) (p < 0,001) et 12,5 % (p = 0,001). L’incidence combinée de ganglions axillaires positifs et de micrométastases dans les cancers infiltrants est de 21,4 % comparés à 52,4 % (p < 0,001) et 56,4 % (p = 0,001). Des tumeurs plus volumineuses (diamètre > 2 cm) sont plus souvent mises en évidence chez les femmes à risque génétique (BRCA1, BRCA2, PTEN et TP 53) que dans deux autres groupes à moindre risque suggérant qu’un intervalle libre de dépistage plus court est mieux adapté à ces femmes avec de telles mutation génétiques. Cette étude montre que chez les femmes à risque de cancer du sein élevé, le dépistage (clinique et mammographique) et surtout l’IRM peuvent détecter plus précocement des carcinomes ■ mammaires. P. Boulet, Montpellier 27es Journées de la Société Française de Sénologie et de Pathologie Mammaire 16-18 novembre 2005 Dogmes et doutes Revue critique des standards en sénologie Centre international de Deauville Renseignements et inscriptions : JPCom, Ingrid Laisné, 1, rue Isidore-Pierre, 14000 Caen. Tél. : 02 31 27 19 18. Fax : 02 31 27 19 17. E-mail : [email protected] ●Les Lettres et leurs suppléments Les Actualités ●Les Correspondances ●Les Courriers ●Professions Santé ●Les Pages de la Pratique Médicale N o u s 26 f a i s o n s Groupe de presse et d’édition santé d e v o s s p é c i a l i t é s n o t r e s p é c i a l i t é La Lettre du Sénologue - n° 26 - octobre/novembre/décembre 2004