29/04/2014 جامعة محمد الخامس أكدال Université Mohammed V Agdal Filière SVI - S 4 Module M15 : Faunistique et Physiologie Animale - E1 : Faunistique - كلية العلوم الرباط Faculté des Sciences Rabat PHYLUM DES CHORDES (CHORDATA) SYSTEMATIQUE DES « POISSONS » Cours réalisé par Pr . A. YAHYAOUI 1 29/04/2014 Présence de la chorde au moins à l’état larvaire PHYLUM DES CHORDES (CHORDATA) Pharynx (partie antérieure du tube digestif), percé de fentes branchiales . N.B. Généralement, chez les vertébrés, la chorde régresse à l'âge adulte pour être remplacée par la colonne vertébrale 2 29/04/2014 Présence d’un crâne osseux ou cartilagineux Les CRÂNIATES , 3 29/04/2014 Corps hydrodynamique (fuselé, plus épais en avant qu’en arrière) 3 parties indistinctes, avec la tête conique, directement insérée au tronc, les trois premières vertèbres cervicales sont soudées au crâne. opercule ou fentes branchiales « Poissons » (Pisces en latin et ichthys en grec) Cette allure hydrodynamique permet un déplacement rapide dans l’eau au moindre coût énergétique. Cependant, il s’agit ici d’une forme typique qui diffère suivant les espèces et par suite suivant les contraintes imposées par les différents habitats. C’est ainsi que l’on connait plusieurs formes de Poissons : - serpentiforme (Anguille), - fusiforme (Requins), - comprimée (Sole), - déprimée (Raie) ainsi que de nombreux écotypes. Pour simplifier la définition d’un poisson, on peut dire qu’un poisson est un animal « vertébré » aquatique qui possède des nageoires et qui respire à l’aide de branchies. 4 29/04/2014 ◘ Les nageoires Nageoires impaires : Nageoire caudale permet la propulsion et la direction (effet gouvernail). Nageoire dorsale permet la stabilisation avec les nageoires pectorales. Elle est aussi utilisée comme un organe de défense et de parade chez certaines espèces. Nageoire anale entre l'anus et la nageoire caudale, elle fait office de stabilisateur. 5 29/04/2014 Nageoires paires : Nageoires pelviennes ( N. ventrales) utilisées le plus souvent dans l’exploration des fonds ou à manipuler des éléments extérieurs (graviers, végétaux, ...). Nageoires pectorales (N. latérales) utilisées pour manœuvrer (effet balancier), elles servent de stabilisateur avec la nageoire dorsale. N. pelviennes transformées en ventouse chez les Gobies N. Pectorales très développées chez l’Exocet Rayons inférieurs des pectorales libres chez le Grondin 6 29/04/2014 ◘ La ligne latérale La plupart des poissons osseux possèdent, sur les deux flancs, la ligne latérale. La ligne latérale est constituée par un long canal muqueux situé juste sous la peau et communiquant avec l’extérieur par de minuscules orifices qui transmettent les variations de pression à des cellules sensorielles ciliées groupées en sorte de bourgeons, les neuromastes . Ces neuromastes, transmettent les variations de pression au système nerveux central, et le poisson se fait ainsi une représentation de l’environnement proche où il vit. 7 29/04/2014 ◘ Les écailles Les écailles placoïdes existent chez les requins et les raies . Elles sont fixées sur une plaque basale qui est insérée dans le derme et leur pointe sort de la peau. Les écailles ganoïdes (contiennent une substance semblable à l’émail appelée la ganoïne), formant une véritable carapace. Ce type d’écailles, on l’observe actuellement chez certaines espèces du genre Acipenser (Esturgeon) Chez nombre d’espèces, les écailles se recouvrent partiellement les unes les autres comme les tuiles. Le bord postérieur des écailles est soit : - uniformément arrondi écailles lisses (cycloïdes), - se termine en une pointe carénée les écailles sont dites rugueuses (cténoïdes). Les écailles s’accroissent en même temps que le poisson. Elles présentent des cernes de croissance (stries annulaires : circuli), permettent de déterminer l’âge des poissons. Circuli larges bonne croissance. Circuli étroits croissance médiocre. 8 29/04/2014 ◘ Les otolithes Les Poissons osseux possèdent une oreille interne, avec un labyrinthe. Sous le labyrinthe se trouvent des saccules renfermant chacun une otolithe au nombre de 3 paires : - La sagitta----------------------------le saccule - Le lapillus ---------------------------l’utricule - L’astériscus--------------------------la lagéna A mesure que le poisson grandit, il se dépose de plus en plus de calcaire (carbonate de calcium : CaCO3) sur les otolithes. on peut voir, dans la plus grande des otolithes (sagitta), des cercles concentriques qui révèlent l’âge du poisson (par exemple un cycle annuel consiste en le dépôt d'une zone opaque et d'une zone hyaline). La forme des otolithes est caractéristique de chaque espèce, et les Poissons cartilagineux n’en ont pas. 9 29/04/2014 ◘ L’odorat Les poissons ont le sens de l’odorat très développé (un Saumon est capable de sentir l’odeur du cours d’eau où il a grandi avant sa migration dans la mer). Généralement 2 orifices sont présents de chaque côté de la tête du poisson. L'un laisse pénétrer l’eau dans la cavité nasale alors que l’autre la laisse sortir. L’eau qui pénètre dans les cavités nasales est analysée par un organe olfactif. Les signaux détectés sont envoyés au cerveau. Chez les poissons, il n’existe aucun lien entre le système nasal et buccal, car les poissons ne se servent pas de leur narines pour respirer. Les poissons les utilisent uniquement pour sentir. 10 29/04/2014 ◘ L’opercule et les branchies Les Poissons osseux ont la région branchiale recouverte par un opercule. Un opercule est constitué de plusieurs plaques osseuses minces qui cachent les branchies. Les Agnathes, les Requins et les Raies présentent des orifices branchiaux libres. Les poissons absorbent l’oxygène dissous dans l’eau par l’intermédiaire des lamelles branchiales. L’eau servant à la respiration est aspirée par la bouche, puis elle passe sous pression pour ressortir par l’ouverture operculaire. Au passage, le sang qui circule dans les lamelles branchiales absorbe une partie de l’oxygène dissous dans l’eau. La face intérieure des arcs branchiaux porte des branchiospines, appareil filtrant retenant les particules alimentaires. 11 29/04/2014 ◘ La dentition Chez les poissons, la forme de la bouche et la structure dentaire sont en rapport avec le mode de vie et le régime alimentaire. En général, les dents sont toutes semblables et ne diffèrent que par leur taille (Homodontie). Parfois, elles sont différentes (Hétérodontie). Chez les Requins, les dents sont acérées en forme de « poignards » à bord crénelé. Elles sont caduques et situées sur plusieurs rangées et sont périodiquement renouvelées à partir de rangées internes (Lyodontie). Chez les Bradyodontes (chimères), les dents présentent une croissance continue et ne se renouvellent pas (Statodontie). 12 29/04/2014 ◘ Le tube digestif et la vessie natatoire Le pharynx conduit à l’œsophage, qui donne à son tour sur l’estomac. Puis Les aliments passent dans l’intestin. Les aliments non digérés sont évacués par l’anus. La plupart des poissons régule leur flottabilité grâce à la vessie natatoire. Chez certains groupes, elle est reliée par un canal à l’œsophage. Mais chez la plupart des poissons, la vessie natatoire reste isolée. Chez les poissons benthiques (Ex. Poissons plats), la vessie natatoire dégénère après le stade larvaire. Aspect de la vessie gazeuse Les Chondrichtyens ne possèdent pas de vessie gazeuse. C’est le foie qui contribue à la flottabilité. Il est rempli d’huile (le squalène) plus légère que l’eau. 13 29/04/2014 ◘ La reproduction La plupart des Chondrichtyens sont vivipares et la fécondation est interne. Chez certaines espèces de requins, la polyembryonie s’accompagne de l’instinct carnassier. Les embryons les plus développés dévorent dans l’utérus de la femelle les embryons les plus faibles et les femelles ne donnent naissance qu’à 3 ou 5 juvéniles. Les poissons osseux sont ovipares, les femelles pondent des « œufs » ovules qui sont ensuite fécondés par la laitance du mâle dans le milieu externe (pas d'accouplement). Les œufs et les alevins sont des proies faciles et très peu arrivent à maturité. Mais l'équilibre des espèces se maintient grâce à l'énorme quantité d'œufs pondus ; une Morue, par exemple, pond de 4 à 9 millions d'œufs en une seule ponte. Après l'éclosion , la larve porte sous le ventre un sac (le sac vitellin = vésicule ombilicale) rempli de réserves nutritives. (Larve alevin juvénile adulte) D'autres espèces pondent moins d'œufs, mais les protègent (construction de nids, incubation buccale). Parmi ces systèmes de protection, il y a le cas très original de l‘Hippocampe : le mâle protège ses œufs, puis ses jeunes, dans une poche située au niveau de sa partie ventrale. 14 29/04/2014 Systématique des Poissons Les poissons forment un groupe hétérogène avec plusieurs lignées évolutives. Certaines classes sont connues du primaire et sont actuellement éteintes. - Cl. Acanthodiens (yeux bien développés et possèdent des N. paires et impaires). - Cl. Placodermes (plaques osseuses recouvrant la partie antérieure du corps) Au cours de l'évolution, grâce à des adaptations, qui leur permettent de répondre à trois impératifs : - manger , - ne pas se faire manger , - assurer sa descendance, les poissons ont réussi à coloniser de nombreux habitats y compris des milieux qualifiés « d'extrêmes » : grandes profondeurs, sources hydrothermales sous-marines, rivières souterraines, régions arides,… Actuellement, les poissons constitue le groupe le plus diversifié des vertébrés, plus de 30 000 espèces différentes de poissons sont connues. 15 29/04/2014 3 groupes de poissons, se sont différenciés au primaire (il y a quelques 400 millions d’années) et qui constituent les poissons actuels : - Les Agnathes : Myxines et Lamproies - Les poissons cartilagineux (Chondrichtyens) : Requins, Raies et Chimères - Les poissons osseux (Ostéichtyens) : englobent la plupart des espèces actuellement présentes. 16 29/04/2014 AGNATHES Myxinoïdes ► Absence de vertèbres Sans mâchoires Classe des Myxines (Myxini) Les Myxinoïdes sont des Chordés crâniates - vermiforme, - yeux sous la peau, - une seule nageoire : la caudale, - La bouche comprend des plaques dentigènes. Ces plaques ne sont pas l’homologue des mâchoires des gnathostomes. 17 29/04/2014 ► Présence de vertèbres Pétromyzontides Classe des Cephalaspidomorphes (Cephalaspidomorphi) N. dorsales * Corps allongé, sans nageoires paires ; une ou deux nageoires dorsales et une caudale. * 7 orifices branchiaux latéraux. * Bouche entourée d’une ventouse et constituée d’une « langue » portant des dents cornées . Ce système permet la succion du sang des victimes. Œil Bouche Orifices branchiaux Petromyzon marinus (Lamproie marine) Ecologie Les pétromyzontides vivent en milieu marin ou en eau douce, le plus souvent ectoparasites ; ils se nourrissent du sang des poissons ou des cétacés. Les larves = ammocètes. 18 29/04/2014 Vertébrés avec mâchoires Gnathostomes Chondrichthyens Ostéichthyens Squelette cartilagineux Chondrichthyens (Poissons cartilagineux) Squelette ossifié Ostéichthyens (Poissons osseux) ab : arc branchial b : branchie e: évent = spiracle 19 29/04/2014 Chondrichthyens 5 paires de fentes branchiales visibles Classe des Elasmobranches (Elasmobranchii) (pas d’opercule) Fentes branchiales cachées par un faux opercule Classe des Holocéphales (Holocephali) 20 29/04/2014 Classe des Elasmobranches (Elasmobranchii) Sous-classe des Sélaciens Fentes branchiales en position latérale ; animaux à corps fusiforme terminé par une queue robuste. Excellents nageurs. Pélagiques Fentes branchiales ventrales, corps déprimé dorsoventralement. Benthiques. Bouche ventrale ; 2 types morphologiques : Série des Pleurotrèmes (Requins ou Squales, Roussettes) Série des Hypotrèmes (Raies et Torpilles) 21 29/04/2014 ○ Série des Pleurotrèmes (Requins ou Squales, Roussettes) Sont des carnivores, mais le requin pèlerin est planctonophage. 22 29/04/2014 Série des Pleurotremata O. Carcharhiniformes (Galéiformes) Présence de la nageoire anale F. Scyliorhinidae Première nageoire dorsale située au dessus ou en arrière des nageoires pelviennes Scyliorhinus canicula (L., 1758) 23 29/04/2014 O. Carcharhiniformes (Galéiformes) F. Triakidae Première nageoire dorsale située en avant des nageoires pelviennes Mustelus mustelus 24 29/04/2014 O. Squaliformes Absence de la nageoire anale F. Squalidae - Chaque dorsale est précédée d’une épine (aiguillon), - première dorsale en avant du cloaque Souvent le ventre d’un poisson est plus clair que son dos. Cette coloration est une technique de camouflage. Vu depuis la surface, le dos sombre du poisson se confond avec le fond. Vu du fond, le ventre clair du poisson se confond avec la surface qui est plus lumineuse. Squalus acanthias 25 29/04/2014 O. Squatiniformes Requin en forme de raie, absence de nageoire anale, corps déprimé dorso-ventralement. F. Squatinidae - Tête presque circulaire ; - 5 fentes branchiales situées ventralement ; - spiracles très grands ; - narines à l’extrémité du museau ; - bouche terminale ; - pectorales très grandes ; - pelviennes larges ; - 2 dorsales courtes insérées sur la queue - caudale courte. Ex. Squatina squatina 26 29/04/2014 ○ Série des Hypotrèmes (Raies et Torpilles) Narines 27 29/04/2014 Série des Hypotremata (Raies et Torpilles) -Corps déprimé dorsoventralement - Fentes branchiales ventrales, - Queue frêle - Bouche ventrale - Spiracles et les yeux sont dorsaux - Les nageoires pectorales se développent en ailes sur le côté du corps (rôle locomoteur) - N. pectorales + tronc + tête = disque rhombique. Animaux benthiques se nourrissant de Mollusques et Crustacés. 28 29/04/2014 Série des Hypotremata (Raies et Torpilles) O. Torpediniformes Disque rhombique est ovale ou circulaire et épais F. Torpedinidae Présence d’organes électriques, la peau est lisse Torpedo « L'organe électrique de la torpille est composé d'environ 360 000 électrocytes (cellules électriques) organisées en empilements de 500 colonnes. La concentration en acétylcholine y est 600 fois plus élevée que dans un autre muscle ; ce qui produit des décharges électriques de forte intensité jusqu'à 220V chez la torpille ». 29 29/04/2014 O. Rajiformes F. Rajidae Raccordement entre le tronc et la queue est brusque, queue étroite flagelliforme Raja 30 29/04/2014 O. Rajiformes F. Rhinobathidae Disque rhombique losangique Raccordement entre le tronc et la queue est progressif Rhinobatos 31 29/04/2014 Classe des Holocéphales (Holocephali) Sous-Classe des Bradyodontes * Fentes branchiales cachées par un faux opercule * Tête et yeux relativement développés ; * nageoires pectorales très développées ; * queue est effilée en fouet. * Mâles possèdent des organes copulateurs et un appendice frontal (tenaculum). La chimère (Chimaera monstrosa) vit sur les fonds marins de 100 à 1500 m, se nourrit de coquillages qu’elle broie grâce à ses dents groupées en plaques dentaires. 32 29/04/2014 ▪ Squelette osseux ▪ Ceinture scapulaire, ensemble des os joignant les membres antérieurs à la colonne vertébrale. ▪ Arcs branchiaux 1 et 2 s’articulent sur une même pièce osseuse ▪ Membrane des nageoires est soutenue par des rayons Ostéichthyens 33 29/04/2014 Ostéichthyens 34 29/04/2014 ▪ Nageoires ont des rayons typiques, d’où leur nom de « poissons à nageoires rayonnées ». Cl. Actinoptérygiens (Actinopterygii) 35 29/04/2014 ◘ Super-Ordre des Chondrostéens Les Chondrostéens ont conservé des caractères archaïques (N. caudale dissymétrique, N. pectorales insérées bas sur les flancs) et montrent une régression de l’ossification et du revêtement écailleux. Un seul ordre celui des Acipensériformes. ● Ordre des Acipensériformes Du nom de l’esturgeon (Acipenser) qui se caractérise par un corps allongé, avec 5 rangées d’écussons osseux le long du corps, N. caudale hétérocerque, bouche ventrale petite précédée d’une rangée de 4 barbillons. La plupart des espèces d’esturgeons sont marines et viennent se reproduire en eau douce (poissons anadrome). Au moment où les femelles viennent pondre dans les fleuves, elles sont capturées pour être vidées de leurs œufs qui fournissent le caviar. 36 29/04/2014 ◘ Super-Ordre des Holostéens Nageoire caudale arrondie bien qu’hétérocerque à l’origine. Deux ordres : ● Ordre des Lépisostéiformes Les Lépisostéiformes tirent leur nom du genre : Lepisosteus (le lépisostée). Son corps est allongé et aplati latéralement, a l’aspect de brochet, recouvert d’une cuirasse faite d’écailles en losange. ● Ordre des Amiiformes Les Amiiformes tirent leur nom du genre : Amia (l’amie). Poisson d’eau douce très carnassier vivant dans l’ouest américain où il est appelé le « brochet-lance ». Elle a l’allure de Téléostéens, critères distinctifs : la nageoire caudale arrondie et asymétrique et la vessie natatoire est alvéolée et pourvue d’un conduit œsophagien qui permet à l’espèce de respirer l’air atmosphérique quand les conditions des rivières marécageuses deviennent défavorables suite à un assèchement temporaire. 37 29/04/2014 ◘ Super-Ordre des Brachyoptérygiens Un seul ordre : ● Ordre Polypteriformes Les Polypteriformes tirent leur nom de celui du genre principal : Polypterus : sa nageoire dorsale est fragmentée en nombreuses petites « ailes » d’où le nom de Polyptère. Poisson prédateur nocturne, d’eau douce, capable de respirer l’oxygène atmosphérique grâce à un poumon fonctionnel. 38 29/04/2014 Squelette entièrement ossifié, nageoire caudale homocèrque ◘ Super-O.Téléostéens ▪ Les Téléostéens apodes : N’ont pas de nageoires pelviennes ▪ Les Téléostéens abdominaux : Les pelviennes s’insèrent nettement en arrière des pectorales ▪ Les Téléostéens thoraciques : Les pelviennes s’insèrent au niveau des pectorales ou légèrement en arrière ▪ Les Téléostéens jugulaires : Les pelviennes s’insèrent en avant des pectorales 39 29/04/2014 La classification des Téléostéens est complexe et les relations phylogénétiques, entre certains taxons, ne sont pas claires. Au cours de l’évolution, les Téléostéens sont passés progressivement d’un état malacoptérygien présentant des caractères primitifs à un état acanthoptérygien de formes plus évoluées. Caractères Etat Malacoptérygiens Absence de rayons épineux, N. pectorales à insertion basse, N. pelviennes de type abdominal, écailles cycloïdes, vessie gazeuse de type physostome Acanthoptérygiens Présence de rayons épineux, N. pectorales à insertion médiane ou haute, N. pelviennes de type thoracique ou jugulaire, écailles cténoïdes (très rarement cycloïdes), vessie gazeuse de type physoclyste. Actuellement, les Téléostéens sont regroupés en une trentaine d’ordres. Nous nous limiterons à quelques ordres, en particulier, ceux qui seront étudiés en T.P. et dont la classification est basée, surtout sur des caractères morphologiques visibles. 40 29/04/2014 ● Ordre des Anguilliformes ▪ Corps allongé serpentiforme, ▪ apodes, ▪ ND fusionne avec NC et NA pour former une seule nageoire continue, ▪ opercule sous forme d’un trou 41 29/04/2014 F. Anguillidae Présence de N. Pectorales, écailles tardives, bouche supère, ND commence nettement en arrière des nageoires pectorales Civelle Anguilla anguilla (Anguille) 42 29/04/2014 F. Congridae Distance entre l’origine de la ND et les pectorales est réduite, bouche infère, absence d’écailles Conger conger (Congre) 43 29/04/2014 F. Muraenidae Absence de pectorales absence de pelviennes, absence d’écailles, dents pointues Muraena helena (Murène) 44 29/04/2014 ● Ordre des Clupéiformes Tirent leur nom de celui du Hareng (Clupea). ▪ Pelviennes abdominales, ▪ Écailles cycloïdes ▪ N. à rayons mous, ▪ 1 ND 45 29/04/2014 F. Engraulidae ▪ Bouche infère, ▪ l’articulation des mâchoires se fait nettement en arrière des yeux Engraulis encrasicolus (Anchois) 46 29/04/2014 F. Clupeidae ▪ ND insérée au milieu du dos, ▪ la bouche est terminale carène ventrale lisse Sardina pilchardus 47 29/04/2014 ● Ordre des Cypriniformes ND au milieu du corps ou étalée sur le dos ; existence de l’Appareil de Weber (double chaîne d’osselets qui réunit la vessie gazeuse aux organes auditifs) F. Cyprinidae Tête dépourvue d’écailles ; bouche tapissée par des os pharyngiens disposés sur une ou deux rangées formant des dents pharyngiennes ; bouche protractile munie ou non de barbillons ; tous les représentant de ce taxon ont conservé des caractères primitifs (type Malacoptérygien) Barbus (Barbeau) Cyprinus carpio (Carpe) 48 29/04/2014 Ordre des Beloniformes . N. pelviennes abdominales, . N. à rayons mous, . ND et NA opposées et insérées en arrière du corps F. Belonidae . Corps allongé, . le prémaxillaire et le dentaire sont allongés en un bec robuste Belone svetovidovi (Orphie) 49 29/04/2014 Ordre des Salmoniformes La 2ème ND si elle existe, elle est petite et adipeuse F. Salmonidae 2ème ND adipeuse ; ligne latérale visible ; bouche protractile Salmo trutta (Truite fario) 50 29/04/2014 Ordre des Mugiliformes Sont généralement des détritivores (ex. mulet) F. Mugilidae ▪ Téléostéens abdominaux, ▪ 2 ND dont la 1ère est épineuse et la seconde est molle est opposée à la NA, ▪ NC fourchue Mugil (Mulet) - Tête large est plate, - museau arrondi 51 29/04/2014 Ordre des Atheriniformes F. Atherinidae ▪ Téléostéens abdominaux, ▪ petite taille, ▪ Bouche oblique, ▪ 2 ND Atherina (Athérine) 52 29/04/2014 Ordre des Beryciformes . La tête est creusée de cavités muqueuses, . la tête et l’opercule portent souvent des crêtes dentelées et des épines, . yeux développés F. Berycidae . Pelviennes thoraciques, . origine de la NA au dessous du milieu de la ND, . la NA est plus étendue que la ND Beryx decadactylus (Pageot) 53 29/04/2014 Ordre des Zeiformes . Téléostéens thoraciques, . N. pectorales peu développées, . 2 ND, 2 NA, la 1ère est épineuse F. Zeidae Tache noire annulaire Zeus faber (Saint-Pierre) 54 29/04/2014 ● Ordre des Perciformes Sont des carnivores (Mérou),des herbivores (saupe) ou des omnivores (Blennie) Tirent leur nom de celui de la perche (Perca) Pelviennes thoraciques, jugulaires ou abdominales, ND simple ou multiple dont la première partie est toujours épineuse Perca (perche) 55 29/04/2014 F. Mullidae ▪ Téléostéens thoraciques, ▪ 2 ND et 1 NA courtes et sensiblement égales, ▪ une paire de barbillon mentonnier, ▪ bouche petite protractile Mullus (Rouget) 56 29/04/2014 F. Sparidae ▪ Téléostéens thoraciques, ▪ corps haut avec le profil antérieur élevé, ▪ 1 ND dont la partie antérieure est épineuse Sparus aurata - Bande dorée entre les yeux, - tache noire sur la partie supérieure de l’opercule 57 29/04/2014 F. Moronidae 2 ND ; + de 6 rayons mous à la NA ; présence de 2 épines operculaires plates et coupantes Dicentrarchus labrax (Loup) 58 29/04/2014 F. Carangidae ▪ Téléostéens thoraciques, ▪ 2 ND dont la première est formée d’épines unies ou non par une membrane, ▪ NC profondément fourchue, ▪ ligne latérale arquée et recouverte de scutelles (grandes écailles épineuses) Trachurus 59 29/04/2014 F. Scombridae ▪ Téléostéens thoraciques, ▪ pinnules au niveau du pédoncule caudale, ▪ 2 ND, ▪ NC fourchue Scomber Thunnus 60 29/04/2014 F. Trachinidae ▪ Téléostéens jugulaires, ▪ épine operculaire dirigée vers l’arrière et en relation avec une glande à venin, ▪ 2 ND dont la 1ère est épineuse, ▪ yeux situés sur le dessus de la tête, ▪ bouche oblique Trachinus 61 29/04/2014 ● Ordre des Scorpaeniformes Appelé Ordre des joues cuirassées car un arc osseux constitué par l’infraorbitaire (donc au niveau de la joue) rejoint presque l’opercule. Tête volumineuse cuirassée avec souvent des épines, nageoires pelviennes développées F. Scorpaenidae ▪ N. pelviennes thoraciques, ▪ 1 ND, ▪ présence d’épines operculaires et préoperculaires Scorpaena scrofa (Rascasse) 62 29/04/2014 F. Triglidae ▪Téléostéen thoracique, ▪ importante ossification souscutanée, la tête et les joues sont entièrement cuirassées, ▪ museau prolongé par un rostre, ▪ 2 ND, ▪ 2 ou 3 rayons inférieurs des N. pectorales libres, digitiformes Trigla (Grondin) 63 29/04/2014 Ordre des Lophiiformes L’Opercule n’est pas bien constitué, les premiers rayons de la ND se transforment en filaments pêcheurs (illicium) F. Lophiidae -Téléostéens jugulaires, - forme conique, -tête grosse, -bouche large Lophius (Lotte) 64 29/04/2014 ● O. Pleuronectiformes (Poissons plats) Téléostéens jugulaires ; Corps dissymétrique ; les 2 yeux du même côté du corps ; côté pigmenté = face zénithale, opposée à la face nadirale = face claire (Version dextre / version senestre). Nageoires dorsales et anales très longues. 65 29/04/2014 F. Scophthalmidae ▪ Version senestre, ▪ museau pointu, Scophthalmus rhombus - Distance entre les yeux > au diamètre de l’œil, - la peau est lisse Le turbot possède une capacité de camouflage plus sophistiquée qui permet à l'animal de se fondre dans son environnement. De cette manière, le poisson devient invisible à la fois pour ses prédateurs, mais aussi pour ses proies . 66 29/04/2014 F. Citharidae - Distance entre les yeux est inférieure au diamètre de l’œil, - la base des pelviennes est courte, - corps très aplati, mince Citharus linguatula 67 29/04/2014 F. Soleidae ▪ Version dextre, ▪ œil supérieur en avance par rapport à l’œil inférieur, ▪ museau arrondi Solea solea Solea senegalensis 68 29/04/2014 ● Ordre des Gadiformes Leur nom provient de celui du genre Gadus (la morue). - Pelviennes jugulaires -Nageoires dorsales multiples - Nageoire anale simple ou double. - Écailles cycloïdes 69 29/04/2014 F. Gadidae 3 ND, 2 NA et pas de barbillon Merlangus merlangus 70 29/04/2014 F. Merlucciidae Merluccius merluccius - 2 ND et 1 NA, - absence de barbillon, - crête en v sur le dessus de la tête. 71 29/04/2014 F. Phycidae Pelviennes filiformes, 2 ND, 1 NA, 1 barbillon Phycis phycis (L., 1758) 72 29/04/2014 ◘Cl. Sarcoptérygiens (Sarcopterygii) du grec, sarkos, chair (charnu) et pteryx, nageoire, aile ▪ N. paires très mobiles et charnues ▪ Les nageoires paires deviennent monobasales (apparition de l’humérus (membre antérieur) et du fémur (membre postérieur)) ▪ Présence de l’émail vrai sur les dents. Les Sarcoptérygiens renferment 2 lignées évolutives : Actinistiens ou Coelacanthes : une seule espèce connue, véritable fossile vivant (Latimeria chalumnae). Rhipidistiens ayant de nombreuses affinités avec les premiers Amphibiens dont ils sont considérés comme les ancêtres. 73 29/04/2014 Lignée des Actinistiens Le cœlacanthe est aisément reconnaissable à ses nageoires. ▪ 1er N. D. à lobe basal charnu réduit et armé de gros rayons épineux et creux (d’où le nom de cœlacanthe qui signifie « nageoire creuse »). ▪ Les nageoires paires ont un long lobe charnu et sont très mobiles. ▪ La nageoire caudale est très caractéristique, dotée de 3 lobes : un lobe ventral, un lobe dorsal et un lobe médian. Ecologie Le cœlacanthe vit entre 70 et 400 m de profondeur (jusqu’à 25 ans) dans les grottes sous-marines au large des îles Comores et en Indonésie. Latimeria chalumnae (Coelacanthe). Il est prédateur, il se nourrit surtout de poissons-lanternes. L’espèce est ovovivipare Poisson-lanterne 74 29/04/2014 Lignée des Rhipidistiens ▪ Le poumon fonctionnel est muni d’alvéoles ▪ Il y a 2 oreillettes au cœur. ▪ Présence d’une glotte : point de confluence du larynx et du tube digestif. ▪ La larve présente un épiderme cilié. Ex. vue dorsale du poumon du dipneuste Lepidosiren (al : alvéoles, g : glotte, pou : poumon, td : tube digestif). 75 29/04/2014 Sous-Cl. Dipneustes Les Dipneustes partagent avec les vertébrés terrestres (Tétrapodes) plusieurs caractères : - narines internes, - structure du cœur. Ils sont aussi caractérisés par la présence de poumons fonctionnels en plus des branchies. Les Dipneustes utilisent pour respirer beaucoup plus leurs poumons que leurs branchies. Ils sont aussi caractérisés par des plaques dentaires broyeuses. Comme les autres sarcoptérygiens, leurs nageoires ventrales s'attachent sur la ceinture scapulaire par un seul os, annonçant les membres des tétrapodes. Ecologie Les dipneustes vivent dans les eaux douces à faible courant, ou dans les eaux boueuses. En cas de sécheresse, certaines espèces creusent une loge dans la boue « cocon ». Ils respirent à l’aide de branchies si l’eau est suffisamment oxygénée, ou à la surface, en aspirant de l’air dans leurs poumons, si l’eau est pauvre en oxygène. A la saison des pluies, période de reproduction, c’est le mâle qui prépare un nid en forme de tunnel dans lequel la femelle pond ses ovules. Le mâle les féconde et surveille les œufs jusqu’à l’éclosion. Ils se nourrissent de crustacés, mollusques et petits poissons. 76 29/04/2014 En résumé, nous pourrions considérer que les Poissons sont les premiers gnathostomes aquatiques apparus sur la Terre il y a 500 Millions d’années à l’Ordovicien. Par la suite, ils se sont scindés au cours du Dévonien (-400 Ma) en : Chondrichtyens et Ostéichtyens. Ces derniers ont donné naissance aux Actinoptérygiens et aux Sarcoptérygiens. A leur tour, ces derniers se sont divisés en deux lignées évolutives : les Actinistiens (Coelacanthes) et les Rhipidistiens. De nombreux ichtyologistes considèrent les Rhipidistiens comme étant les ancêtres des Amphibiens et, par suite, ceux de tous les Vertébrés Tétrapodes qui leur ont succédés. Sur la figure ci-contre, chaque numéro indique une étape importante de l'évolution des vertébrés et les flèches indiquent les inventions anatomiques marquantes. 77