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Istoire d’inverser une courbe de popularité qui n’en finit pas de chercher
son étiage, notre malheureux docteur es communication, par ailleurs
Premier ministre a – courageusement – présenté son plan “Vieillesse et
solidarité”. Courageusement, car il ne peut désormais ignorer, après un an
et demi de sinon bons du moins loyaux services, une spécificité génétique
française, le chromosome surnuméraire de la contestation. Nous passerons
donc sur l’habituel et quasi consensuel tollé qui a fait suite aux diverses
mesures annoncées, frappées au minimum de l’insuffisance et, au pire, du
scandale.
Application pratique à la médecine générale : après la guerre des “référents”,
qui, soit dit en passant à fait long feu, une proposition gouvernementale fait
poindre le combat des “coordonnateurs”. La généralisation de médecins
coordonnateurs dans les établissements d’hébergement de personnes âgées
dépendantes (EHPAD) ne plonge pas les syndicats médicaux dans l’euphorie
confraternelle. En effet, d’une part, de nombreux patients hospitalisés dans
ces structures bénéficient déjà d’un suivi par leur médecin de famille.
D’autre part, la nomination de ces nouveaux responsables serait effectuée
par le directeur de l’établissement dont chacun connaît bien entendu
la compétence médicale… On peut s’étonner que nos énarques cogiteurs
n’aient pas imaginé un seul instant qu’il y aurait là un casus beli obligé.
Qu’ils n’aient pas pris en compte l’implication et la responsabilité
immémoriales du médecin généraliste “de ville” dans la gériatrie
d’institution. Car, sachant que 65 % de la clientèle des omnipraticiens
ont plus de 60 ans, il paraît logique de penser qu’ils représentent bien
de véritables spécialistes du troisième et quatrième âge, par définition
population médicale de ces EHPAD.
Alors, puisque “coordonnateur” il faut (?) on peut espérer qu’il soit en fait
désigné par les médecins de l’établissement et qu’il soit issu du corps de
consultants généralistes externes.
Encore une fonction médicale mais aussi sociale auxquelles ils ne se
déroberont pas.
Correspondances en médecine - n° 3-4, vol. IV - juillet-décembre 2003
éditorial
H
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G. Mégret
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