I-1 Définition de la problématique………………………………..12 I

LES FONDEMENTS PHILOSOPHIQUES DE L’ÉDUCATION À LA CITOYENNETÉ EN HAÏTI « LES TÂCHES DE L’ÉDUCATEUR POLITIQUE »
MÉMOIRE MARDIF 2006-2008: IIème année
Promotion FREINET
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SOMMAIRE .……………………………………………………………………………1
INTRODUCTION………………………………………………………….……3
PREMIÈRE PARTIE: NOTRE PROBLÉMATIQUE ET LES MOTIFS DU
CHOIX DES AUTEURS....…..…………...……………...........………………..……...11
I-1 Définition de la problématique………………………………..12
I-2 Le cadre méthodologique : Le point de vue de Paul Ricoeur;
l’éducation entre enracinement et arrachement………..…..17
I-2-a Les trois tâches de l’éducateur politique……………………………………..18
I-2-b Quelques retombées ou questionnements de cette approche de Ricoeur pour
notre recherche…………….……………………………………………..…..…23
I-3 Condorcet : Motif historique et pertinence de sa
philosophie politique pour notre recherche..………………26
I-3-a Motif historique et politique…………………………………………………..26
I-3-b Motif philosophique ……………………………………………………………28
I-4 Anténor Firmin : Motifs du choix…………………………….29
I-4-a Motif historique………………………………………………………………...29
I-4-b Motif politique : son engagement politique national et international………29
I-4-c Motif philosophique : Son option pour la philosophie des Lumières……….30
I-5 Conclusion partielle……………………………………………32
DEUXIÈME PARTIE: CONDORCET, SA PHILOSOPHIE POLITIQUE
DE L'ÉDUCATION……………………………………………………………….....33
II-1 L’influence politique et philosophique de Condorcet…….34
II-1-a Le rationalisme politique……………………………………………………...34
II-1-b L’influence philosophique : Garantir la vérité contre l’erreur du nombre..41
II-1-c La tâche de l’éducateur politique : la formation de citoyen éclairé et
républicain………………………………………………………………………………45
II-1-d L’éducateur politique selon Condorcet au regard de la tâche de l’Éducateur
politique selon Paul Ricoeur…………………………………………………………...47
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II-2 Les limites de la philosophie politique de l’éducation de
Condorcet ……………………………………………….………..52
II-2-a Contexte historique…………………………………………………………….52
II-2-b Limite épistémologique………………………………………………………...59
II- 3 Conclusion partielle…………………………………………….64
TROISIÈME PARTIE: ANTÉNOR FIRMIN ET ÉDOUARD GLISSANT :
MODERNES INSPIRANT UNE ÉDUCATION À LA CITOYENNETÉ DANS UN
CONTEXTE POSTCOLONIAL………………………………………………………65
III-1 La philosophie politique des Lumières face à la philosophie
politique romantique…………………………………………………..68
III-1-a La philosophie politique des Lumières du XVIIIème siècle :
l’humanité universelle fondée sur sa nature seule comme originaire……….69
III-1-b La philosophie politique du romantisme du XIXème siècle :
l’humanité particulière en appartenance à un monde commun et s’arrachant
à la nature originaire……………….…………………………………………..71
III-2 Anténor FIRMIN dans « De l’égalité des races »: Pour une
appartenance citoyenne……………………..…………………75
III-3 Edouard GLISSANT et le Tout-monde : Pour une identité
composite…………………………………………………………96
III-4 Conclusion partielle………………………………………….110
CONCLUSION GÉNÉRALE ET BILAN CRITIQUE..………113
BIBLIOGRAPHIE ........................................................................................... 1221
I- Bibliographie de travail………………….…………………….122
I -1 Articles de Revues et de Périodiques…………………………………………125
I-2 Sitographie…….……………………………………………………………….126
II- Bibliographie complémentaire……………………………….127
II-1 Articles de Revues et de Périodiques…………………………………………133
ANNEXE…………..……………………………………………………………….135
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INTRODUCTION
LES FONDEMENTS PHILOSOPHIQUES DE L’ÉDUCATION À LA CITOYENNETÉ EN HAÏTI « LES TÂCHES DE L’ÉDUCATEUR POLITIQUE »
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Nous partons de la considération selon laquelle la naissance de la République
d’Haïti met fin à la colonisation française dans la partie occidentale de l’île de Saint-
Domingue, ex-colonie de la métropole française durant environ trois siècles. La
proclamation de l’indépendance d’Haïti fut la création d’une nation formée d’anciens
libres renfermant majoritairement des métis et quelques esclaves noirs à talents, de
nouveaux libres regroupant les anciens esclaves noirs indigènes et les quelques derniers
venus d’Afrique, puis de quelques anciens maîtres blancs protégés pour leurs
compétences. Avec cette population, la citoyenneté haïtienne fut à inventer. L’identité est,
en principe, celle englobant « l’indigène » et le « sujet » devenu libre et indépendant de
toute sujétion extraterritoriale, quelque soit l’appartenance raciale : nègre, métisse et
même blanche. Nous admettons le postulat selon lequel, l’indépendance d’Haïti signe son
entrée dans la liste des États-Nations selon la finition que donne Tzvetan Todorov de
l’État-nation, dans « La peur des barbares - Au-delà du choc des civilisations » 1, comme
une conjonction de deux conditions, d’une part « un pouvoir attribué à l’ensemble des
citoyens », d’autre part « un groupe humain ayant même langue et mêmes traditions (dont
la religion), ce qu’on appelle parfois une ethnie. » Haïti, dès l’indépendance, émerge avec
la langue maternelle et vernaculaire des indigènes, le créole avec la religion vodou, donc
une seule ethnie comme mélange syncrétique des ethnies d’origine africaine fondues dans
le moule colonial français. Quoiqu’il a fallu attendre deux cents ans, après
l’indépendance, pour voir le créole et le vodou accéder finalement à égalité et
conjointement avec la langue française et la religion catholique romaine comme langues
et religions officielles de l’État d’Haïti. Au moment de l’indépendance, l’État d’Haïti
adopta le français comme unique langue officielle, et le catholicisme romain comme
unique religion officielle, laissant en sourdine le créole, langue de la majorité du peuple,
et le vodou, pratique religieuse du plus grand nombre et moteur de la révolution
triomphante. Considérant que la nation est une « âme », selon Renan, un principe
spirituel constitué de deux éléments : la possession d’un riche legs de souvenirs et le
consentement ou désir de vivre ensemble; considérant par ailleurs le constat de l’échec
1 TODOROV Tzvetan, (2008), La peur des barbares - Au-delà du choc des civilisations, Robert Laffont,
France, p.103.
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sur le plan de la démocratie et du développement dans cette ancienne colonie française,
nous émettons une double hypothèse. D’une part, Haïti n’a jamais défini un vivre
ensemble qui témoigne d’une citoyenne digne d’une République fondée sur les lois, la
volonté générale et les valeurs universelles, selon les idéaux des Lumières et de la
Révolution française. D’autre part, l’esprit ou «l’âme » de la nation haïtienne s’enferme
inconfortablement dans l’élément sensible, la race, caractérisant l’avènement de la
première République nègre indépendante. Autrement dit, Haïti est d’une part une
République les idéaux des Lumières sont en mal, d’autre part Haïti est une Nation
la question de couleur est sensible. Donc, la citoyenneté haïtienne se cherche entre, d’une
part la quête du savoir c’est-à-dire du développement intellectuel et moral comme
condition du progrès, et d’autre part l’exaltation de la sensibilité. Autrement dit la
citoyenneté haïtienne se cherche entre la référence à des valeurs universelles et la
référence à des valeurs nationales ou d’appartenance. L’éducation du citoyen haïtien a du
viser entre un arrachement et un enracinement. La formation du citoyen haïtien s’est
cherchée éperdument dans l’inspiration moderne, c’est-à-dire entre l’esprit des Lumières
et l’esprit romantique.
« Comment définir la citoyenneté? » C’est comme si nous reprenons le titre d’un
chapitre du livre de Bernard Delemotte et Jacques Chevalier : Étranger et citoyen- Les
immigrés et la démocratie locale2. Le terme citoyenneté renvoie d’abord à un statut : le
statut de citoyen ou pratiquement de national. La citoyenneté se confond dans ce cas avec
la nationalité, au sens l’on parle de la citoyenneté française pour la nationalité
française, comme on parle aux Etats-Unis d’Amérique de citizenship ou de american
citizen pour la nationalité américaine. Ensuite, la citoyenneté peut recouvrir un ensemble
de prérogatives liées à la qualité de citoyen. C’est-à-dire à un ensemble de droits incluant
par exemple le droit de vote, des droits politiques, des droits civils ou des droits civiques.
Ce qui dépasse le cadre des nationaux pour s’ouvrir aux étrangers sur un territoire donné.
Enfin, la citoyenneté désigne également un certain type de comportements par lesquels
l’individu participe à la vie de la cité, manifestant son intégration à la collectivité. Dans le
contexte qui nous intéresse dans notre recherche, celui allant de l’époque des Lumières à
2 DELEMOTTE Bernard et CHEVALIER Jacques, (Dir.), (1996), Étranger et Citoyen Les immigrés et la
démocratie locale, éd. L’Harmattan, Paris, 174 pages.
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