2
de lumière et de paix. Il est le foyer de grâce, foyer de
grâce, soleil divin.
Jérusalem, ville du don de l’Esprit, est la ville où le Christ
est ressuscité. Toute la diaspora y était rassemblée. La
première lecture résonne comme si c’était encore aujourd-
’hui. On parle de la diaspora des juifs disséminés venus
des quatre coins du monde pour célébrer la pentecôte jui-
ve, la fête de la loi. Donc l’émigration ne date pas d’au-
jourd’hui. « Nos pères étaient des araméens vagabonds ».
Nous ne pouvons pas nous enfermé comme des lopins de
terres comme des ghettos et chanter à qui veut l’entendre
les droits de l’homme. C’est plutôt les droits de quelques
hommes. Mais l’Esprit vient éclater tout cela. A partir de
Jérusalem, nous allons tous azimute. De là tout repart.
Missio ad intra et missio ad gentes. Et cela cinquante
jours après pâques. Cinquante jours de gestation pour
aboutir enfin à la naissance de l’Eglise. Chers amis, ce
Esprit paraclet, l’herméneute du Père, c’est lui que Jésus
nous a enfin envoyé afin qu’il nous révèle de façon plé-
nière ce qu’est le Fils. Il viendra « un autre défendeur »,
dit-il. Donc il est avant tout Lui-même le premier défen-
seur. Un autre défenseur pour vous révéler de façon entiè-
re ce que le Père m’a envoyé proclamer. Dans le docilité
de l’Esprit, le Christ dit ce qu’il a entendu du Père. Il ne
se dit pas lui-même. c’est donc l’Esprit de vérité qui pro-
cède du Père et du Fils. Cet Esprit est différent de nos es-
prits. Nos esprits sont douillets. Quand notre esprit est au
singulier, il fait famille quand nous sommes rassemblés
dans cette Eglise, dans nos famille, quand il y a entende
entre les parents et les enfants. Lorsque là où nous travail-
lons, dans nos communauté religieuses, dans nos séminai-
res, partout où il y a agrégation de communion, là il faut
beau vivre et que les cœurs communient, là il fait bon vi-
vre, là, il n’y a qu’un seul esprit, mais là où il y a la ziza-
nie, là où il y a diffamation, la médisance, la famille se
disloque. Là c’est l’esprit des transes. Nous notre Esprit
descend en langue de feu. Le Seigneur m’a donné de voir
ces langues de feu sur chacune de vos têtes. Notre Esprit
descend tranquillement. Ce n’est pas l’Esprit de transes,
de révélations intempestives, ce n’est pas l’esprit des tu-
multes, des sauts olympiques et qui fini par les logorrhées
appelé messages. Pourquoi n’invoquons nous pas l’Esprit
de silence. Rappelons-nous Elie qui attendait que Yahvé
passé. Il y avait un ouragan puis un feu qui était passé,
mais Yahvé n’y était pas. Mais le soir, il y avait un souf-
fle y était passé et Yahvé y était. Dieu n’est pas dans les
tintamarres. Quand l’Esprit souffle, il ne souffle pour
apaiser, il ne souffle pas pour révolter, ni pour tout casser.
Il ne souffle pas pour réveiller les hommes comme s’ils
étaient alcoolisés. Mais il souffle pour apaiser notre âme.
Mais pourquoi chers amis, de plus en plus dans notre
pays, l’Esprit devra se manifester par des tintamarres, par
des bruits ? Tout simplement parce que nous avons carrié-
risé nos prières à la mesure de nous même. Un monde de
bavards et de bruit. Même quand on dort, c’est avec la
télévision et la radio allumé. On pense que Dieu est dans
le bruit. Quand on cherche Dieu, on fait silence. La cons-
cience du monde d’aujourd’hui est si noire. Notre cons-
cience nous reproche tellement de choses que pour la tai-
re, nous avons besoin de faire beaucoup de bruits. Du
coup la religion n’est qu’une religion de tintamarre. Chers
amis, l’Esprit qui nous envoie comme des témoins dans la
diversité de nos origines. On parle de ceux qui étaient là à
Jérusalem : « Parthes, Mèdes et Elamites, habitants de la
Mésopotamie, de la Judée et de la Cappadoce, des bords
de la mer Noire, de la province d’Asie, de la Phrygie, de
la Pamphylie, de l’Egypte et de la Lybie proche de Cyrè-
ne Romains résidants ici, Juifs de naissance et convertis,
Crétois et Arabes », Adja, Xwla, Bariba, fon, etc. tous
rassemblé, nous entendons proclamer dans nos langues
les merveilles de Dieu. Donc Babel tombe désormais. Ba-
bel qui diffracte les langues et les personnes, qui essai-
ment, divise pour qu’on ne s’entende plus. Désormais,
Babel disparait pour laisser place à Jérusalem. Je souhaite
que nos communautés deviennent de nouvelles Jérusalem.
Que dans nos familles, sur nos lieux de travail, dans notre