
Pucerons et fourmis
La biodiversité comprend aussi les communautés d'êtres vivants. Ainsi, les pucerons
dépendent des plantes dont ils sucent la sève et certaines fourmis dépendent des pucerons
dont elles consomment le miellat, une sécrétion sucrée qui sourd de leur abdomen
Une espèce vivante est constituée de l’ensemble des organismes qui descendent les uns des
autres et, pour les espèces à reproduction sexuée, l’ensemble des organismes susceptibles
de se reproduire entre eux et d’avoir des descendants interféconds. Si les membres d’une
même espèce se ressemblent le plus souvent, cela n’a rien d’une règle absolue. Ainsi, dans
certaines espèces, les différences morphologiques entre mâles et femelles, ce que l’on
appelle dimorphisme sexuel, sont telles que la simple observation peut laisser croire qu’ils
appartiennent à des espèces différentes.
De même, chez les espèces dont le cycle de développement comporte une métamorphose,
comme chez beaucoup d’insectes et chez les amphibiens, les différences morphologiques
entre l’adulte et le ou les stades larvaires peuvent être telles que seul un spécialiste est
capable de reconnaître qu’ils appartiennent à la même espèce.
Deux stades du développement de la grenouille
Au cours de son développement, la grenouille passe par un stade larvaire, le têtard, dont
l'anatomie, la physiologie et le mode de vie sont très différents de ceux de l'adulte
Depuis la fin du dix-neuvième siècle, un faisceau d’arguments nombreux et variés issus de
toutes les disciplines de la biologie et de la paléontologie a convaincu les biologistes que
toutes les espèces vivantes, disparues et actuelles, descendent d’un même ancêtre commun
et sont donc toutes apparentées. C’est ce qu’exprime la notion d’évolution. Une des
conséquences en est que les espèces actuelles sont d’autant plus apparentées entre elles
qu’elles ont un ancêtre commun plus récent. C’est pourquoi la classification du vivant est
désormais établie sur des bases phylogénétiques, c’est-à-dire qu’elle classe les organismes
en fonction de leurs relations de parenté évolutive. La notion d’évolution est devenue
tellement centrale pour la biologie que Theodosius Dobzhansky, un des grands spécialistes
de l’évolution, a pu écrire : « rien n’a de sens en biologie, si ce n’est à la lumière de l’évolution
».
Les biologistes s’accordent également pour regrouper les êtres vivants en trois grands
ensembles : les eubactéries (bactéries ordinaires), les archébactéries (bactéries
"archaïques") et les eucaryotes (organismes formés de cellules comportant un véritable
noyau). Ces trois ensembles, issus d’un même ancêtre commun, constituent les trois