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Le Courrier des addictions (6), n° 2, avril-mai-juin 2004
N° 22
Fiche
Sous la responsabilité de leurs auteurs
pratique
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Les médicaments torsadigènes
D. Touzeau*, O. Boumendil*, J. Lherm*, J. Bouchez*, X. Marcos*, O. Rafiringa**
L’allongement de l’intervalle QT
peut être congénital (Long QT
Syndrome ou LQTS)
* Département addictions, hôpital
Paul-Guiraud.
** ENSP, Fresnes.
Dans 5 % des cas, le LQTS congénital est de transmission autosomique récessive, accompagné de sur-
dité et de mutité = syndrome de A. Jerwel et F. Lange-Nielsen (8, 9).
Quatre vingt quinze pour cent des causes restent totalement asymptomatiques et sont tardivement
révélées inopinément par une syncope à répétition ; c’est le cas du syndrome de C. Romano et O.C.
Ward qui est de transmission autosomique dominante, sans surdité ni mutité. Avec une incidence
proche de 1/10 000 naissances en population générale, son mode révélateur le plus commun est l’ac-
cident iatrogène.
Soixante-dix pour cent des torsades de pointe ont lieu chez les femmes qui ont physiologiquement un inter-
valle QT plus long d’environ 10 millisecondes.
Chez les patients potentiellement à risque entrant dans un programme méthadone, il faudrait évaluer l’inté-
rêt de réaliser un ECG.
Le dossier doit faire mention des éventuels problèmes cardiologiques antérieurs.
Identifier les situations à risque élevé (induction, fortes doses attendues, passif d’accident iatrogène).
Corriger les facteurs de décompensation (trouble électrolytique, traitement associé à initier et/ou suppres-
sion d’une prise occulte de substance[s]).
Induction du traitement par méthadone en contexte toxique, prises de plusieurs opiacés.
Bradycardie constitutionnelle.
Traitement intercurrent éventuel.
Histoire personnelle ou familiale d’accidents iatrogènes à répétition.
Patient(e) très affaibli(e), stade terminal hépatite-SIDA (troubles ioniques Ca++, K+, Mg++).
Le QT est différent
d’un sexe à l’autre
Propositions de bonnes
pratiques
Situations où le risque
de potentialisation est élevé
Médicaments “torsadigènes”
Antiarythmiques amiodarone
disopyramide
sotalol
Antibiotiques érythromycine (IV)
moxifloxacine
sparfloxacine
Antiparasitaires pentamidine
halofantrine
Psychotropes classiques halopéridol
thioridazine
modafinil
Antipsychotiques atypiques rispéridone
Antidépresseurs ISRS paroxétine
Interactions médicamenteuses
Activateur CYP3A4 (P450) : benzoxazine
(Effavirenz®,
Sustiva®)
névirapine
Risque de suradaptation posologique.
Inhibiteur CYP3A4, A5, A7 : indinavir
nelfinavir
ritonavir
saquinavir
Risque de méthadonémie plus élevée
à posologie égale.
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