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Fiche
pratique
N° 22
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Sous la responsabilité de leurs auteurs
Les médicaments torsadigènes
D. Touzeau*, O. Boumendil*, J. Lherm*, J. Bouchez*, X. Marcos*, O. Rafiringa**
L’allongement de l’intervalle QT
peut être congénital (Long QT
Syndrome ou LQTS)
Dans 5 % des cas, le LQTS congénital est de transmission autosomique récessive, accompagné de surdité et de mutité = syndrome de A. Jerwel et F. Lange-Nielsen (8, 9).
Quatre vingt quinze pour cent des causes restent totalement asymptomatiques et sont tardivement
révélées inopinément par une syncope à répétition ; c’est le cas du syndrome de C. Romano et O.C.
Ward qui est de transmission autosomique dominante, sans surdité ni mutité. Avec une incidence
proche de 1/10 000 naissances en population générale, son mode révélateur le plus commun est l’accident iatrogène.
Le QT est différent
d’un sexe à l’autre
Soixante-dix pour cent des torsades de pointe ont lieu chez les femmes qui ont physiologiquement un intervalle QT plus long d’environ 10 millisecondes.
Propositions de bonnes
pratiques
• Chez les patients potentiellement à risque entrant dans un programme méthadone, il faudrait évaluer l’intérêt de réaliser un ECG.
• Le dossier doit faire mention des éventuels problèmes cardiologiques antérieurs.
• Identifier les situations à risque élevé (induction, fortes doses attendues, passif d’accident iatrogène).
• Corriger les facteurs de décompensation (trouble électrolytique, traitement associé à initier et/ou suppression d’une prise occulte de substance[s]).
Situations où le risque
de potentialisation est élevé
* Département addictions, hôpital
Paul-Guiraud.
** ENSP, Fresnes.
• Induction du traitement par méthadone en contexte toxique, prises de plusieurs opiacés.
• Bradycardie constitutionnelle.
• Traitement intercurrent éventuel.
• Histoire personnelle ou familiale d’accidents iatrogènes à répétition.
• Patient(e) très affaibli(e), stade terminal hépatite-SIDA (troubles ioniques Ca++, K+, Mg++).
Médicaments “torsadigènes”
amiodarone
• Antiarythmiques
disopyramide
sotalol
• Antibiotiques
érythromycine (IV)
moxifloxacine
sparfloxacine
• Antiparasitaires
pentamidine
halofantrine
• Psychotropes classiques halopéridol
thioridazine
modafinil
• Antipsychotiques atypiques rispéridone
• Antidépresseurs ISRS
paroxétine
Le Courrier des addictions (6), n° 2, avril-mai-juin 2004
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Interactions médicamenteuses
• Activateur CYP3A4 (P450) : benzoxazine
(Effavirenz®,
Sustiva®)
névirapine
Risque de suradaptation posologique.
• Inhibiteur CYP3A4, A5, A7 : indinavir
nelfinavir
ritonavir
saquinavir
Risque de méthadonémie plus élevée
à posologie égale.
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