
FICHE À DÉTACHER
fiche technique no 121
138 | La Lettre du Neurologue • Vol. XVII - n° 4 - avril 2013
1. American Academy of Sleep Medicine. The international classification of sleep disor-
ders. 2nd ed. Westchester, IL, 2005.
2. Bastien CH, Vallières A, Morin CM. Validation of the Insomnia Severity Index as an
outcome measure for insomnia research. Sleep Med 2001;2(4):297-307.
3. Dauvilliers Y. Insomnia in patients with neurodegenerative conditions. Sleep Med
2007;8(Suppl. 4):S27-34.
4. Mayer G, Jennum P, Riemann D et al. Insomnia in central neurologic diseases: occur-
rence and management. Sleep Med Rev 2011;15(6):369-78.
Références bibliographiques
Tableau II. Facteurs impliqués dans l’insomnie comorbide à la maladie
d’Alzheimer.
Type d’insomnie
Insomnie de maintien surtout
Réveil précoce
Insomnie d’endormissement parfois
Causes
• Lésionnelles
• Iatrogènes
• Psychiatriques
• Liées à des troubles
du sommeil autres
• Liées à l’âge
• Génétiques
• Comportementales
Noyau suprachiasmatique
Noyau basal de Meynert
Traitements sédatifs en journée
Inhibiteurs de l’acétylcholinestérase
Anxiété
Dépression
Troubles de la ventilation nocturne
Somnolence en journée
Mouvements périodiques des jambes
Changements du rythme circadien
Allèle ApoE4 favoriserait les troubles ventilatoires
nocturnes
Diminution de l’activité physique
Diminution de l’exposition à la lumière en journée
Conséquences
Agressivité
Dépression
Troubles cognitifs
Institutionnalisation
Tableau I. Facteurs impliqués dans l’insomnie comorbide à la maladie
de Parkinson.
Type d’insomnie
Insomnie de maintien surtout
Réveil précoce
Insomnie d’endormissement parfois
Causes
• Lésionnelles
• Iatrogènes
• Douloureuses
• Psychiatriques
• Liées à d’autres
troubles du sommeil
• Liées à l’âge
Modifications neurochimiques
Traitements dopaminergiques
Traitements sédatifs en journée
Inhibiteur de l’acétylcholinestérase
Symptômes moteurs de la maladie : tremblements,
akinésies, dyskinésies, dystonie, rigidité
Syndrome des jambes sans repos
Douleur
Anxiété, dépression
Troubles de la ventilation nocturne
Somnolence en journée
Mouvements périodiques des jambes
Troubles du comportement en sommeil paradoxal
Changements du rythme circadien
Démence
Conséquences
Fatigue
Somnolence
Attaques de sommeil (accidentologie)
Dépression
Troubles cognitifs
Altération de la qualité de vie
iatrogènes et psychiatriques. La présence d’une insomnie
chronique mal prise en charge pourra aussi avoir des consé-
quences négatives sur les fonctions cognitives, physiques et
psychiques des patients avec notamment un fort risque de
dépression associée. C’est particulièrement vrai au cours de la
maladie de Parkinson
(tableau I)
et de la maladie d’Alzheimer
(tableau II)
.
La première étape pour la prise en charge de l’insomnie
comorbide est d’optimiser le traitement de la pathologie
neurologique sous-jacente. Un traitement par hypnotique
peut ensuite être recommandé sur une courte durée. Certains
anti dépresseurs sédatifs semblent être utiles pour traiter
l’insomnie survenant au cours des accidents vasculaires
cérébraux et de la maladie de Parkinson
(3, 4)
. La mélatonine
et la lumino thérapie stabilisent les troubles du rythme veille/
sommeil associés aux démences et à la maladie de Parkinson.
Enfin, la thérapie cognitivo-comportementale peut être efficace
pour traiter les symptômes de l’insomnie dans la plupart des
maladies neurologiques
(4)
.
En conclusion, l’insomnie comorbide aux maladies neurologiques
est un problème fréquent, souvent négligé qui mérite une prise
en charge raisonnée avec cependant la nécessité de réaliser des
études randomisées de large envergure pour prouver l’efficacité
de certaines stratégies thérapeutiques. ■