Définitions Les routes migratoires Les raisons de la migration L'orientation des migrateurs Les dangers de la migrations Les principaux migrateurs Définition : La migration des animaux marins est un phénomène qui se retrouve chez de nombreuses espèces. Elles effectuent périodiquement un déplacement sur de longues distances, avec un retour dans la région de départ. On distingue 2 types de migrations: les migrations holobiotiques qui ont lieu dans le même milieu : eau de mer (migrations thalassiques) eau douce (migrations potamiques), les migrations amphibiotiques, qui au contraire changent de milieu, c'est-à-dire qu'elles mènent des eaux douces à la mer ou inversement. La migration peut être subie ou passive : - La migration est subie lorsque certaines espèces sont emportées par leur hôte (rémora). - La migration est passive lorsque les espèces se laissent emportées par les courants d'eau (larves planctoniques). Les routes migratoires: Les routes migratoires répondent aux exigences et aux aptitudes des différentes espèces. Les routes suivies se croisent et se recroisent tissant un réseau très complexe autour de la planète. Les migrateurs utilisent des trajets précis pour arriver à destination : les corridors et les réseaux biologiques sous-marins. Les corridors biologiques sous-marins: Un corridor biologique sous-marin est pour une espèce ou un groupe d'espèce, sa zone de déplacement. Ces corridors écologiques sous-marins, spécifiques ou partagé, sont de véritables couloirs immatériels, plus ou délimités selon les espèces. On peut explorer, surveiller et protéger ces corridors biologiques en s'appuyant sur les principes et outils scientifiques de l'écologie, de la biogéographie et de l'océanologie. Les routes migratoires: Les réseaux biologiques sous-marins: Des réseaux biologiques sous-marins sont également nécessaires au déplacement des espèces qui se laissent porter par le courant ou transporter par l'individu qu'elles parasitent ou auquel elle se fixent. On observe que certaines espèces de poissons sont en train de remonter de plusieurs centaines de km vers le nord pour des eaux plus fraîches et oxygénées (faute au réchauffement climatique ?). Que ce soit au niveau mondial, européen ou national, il est encore difficile de faire prendre conscience de l'importance de ces réseaux biologiques. Des corridors marins transfrontaliers ou aires marines protégées ont été institués entre la Corse et la Sardaigne; l''Équateur et la Colombie; le Costa Rica et le Panama. Les routes migratoires: En pleine mer, ces corridors ou réseaux biologiques semblent mobiles dans l'espace et le temps. Des phénomènes tels que El Nino, certains impacts de la pêche industrielle et des pollutions marines (pollution lumineuse), complexifient leur étude. Certaines espèces utilisent les odeurs ou des infrasons pour se situer. Ceux qui ont déjà effectué plusieurs migrations ont sans doute des points de repères dans le paysage. Il existe parfois un apprentissage des routes migratoires. Chez certaines espèces de mammifères voyageant en groupe, les jeunes apprennent, avec le groupe à mieux se repérer lors de leurs premières migrations. Les années suivantes, leur trajet sera plus direct. Les raisons de la migration: La migration alimentaire: Les animaux marins migrent pour avoir accès à une alimentation abondante. Cette migration intervient lors des changements de saisons. La migration reproductrice: La migration reproductrice est contrôlée par le système hormonal (mélatonine) lequel, via les horloges biologiques, s'accorde aux périodes de changements de conditions climatiques (réchauffement, refroidissement, durée du jour, brusque et important apport d'eau douce pluviale en zone équatoriale). L'orientation des migrateurs: Les migrations sont effectuées le plus souvent en groupe, et les migrateurs suivent en général des routes bien précises. Il existe plusieurs moyens d’orientation possibles : - par rapport au Soleil; - par rapport à la position des étoiles ou de la Lune; - la perception, chez certains animaux, du champ magnétique terrestre (boussole interne); - le guidage à l’odorat; - la navigation à vue; - le guidage acoustique (au son). Beaucoup d’animaux utilisent probablement ensemble plusieurs de ces moyens d’orientation. Les dangers de la migration: Les migrateurs partent après avoir fait le plein d'énergie. Cette énergie est stockée sous forme de graisse, qui sera consommée en cours de route. Les animaux arrivant à destination sont affamés et épuisés. Lorsque la réserve de graisse est insuffisante, l'animal peut mourir d'épuisement avant d'atteindre son but. Les animaux en migration doivent parcourir de nouveaux territoires, affronter des prédateurs et des aléas météorologiques, mais également de plus en plus d'artéfacts humains (zones polluées, pêches) facteurs de fragmentation écologique des routes migratoires. Les principaux migrateurs: Les poissons: La migration des poissons est un phénomène courant. Peu de poissons sont réellement sédentaires. Ils accomplissent en masse des déplacements saisonniers ou migratoires. Beaucoup de poissons migrent sur une base régulière qui peut être à l'échelle du jour ou de l'année, sur des distances de quelques mètres à des milliers de kilomètres. Le but de la migration est en relation avec l'alimentation et la reproduction. On classe les poissons migrateurs en trois catégories : - les poissons potamodromes: migration en eau douce - les poissons océanodromes: migration en eau de mer - les poissons diadromes vivant à la fois en eau douce et en eau de mer: * les poissons anadromes vivent en mer et se reproduisent en eau douce (saumon) Les principaux migrateurs: Les poissons: * les poissons catadromes vivent en eau douce et se reproduisent en mer (anguille) * les poissons amphidromes se déplace entre eau de mer et eau douce, mais pas pour se reproduire Les pricipaux migrateurs Les cétacés: La migration des cétacés consiste en de longs voyages (jusqu'à 10 000 km) que font biannuellement certains cétacés afin de rejoindre des eaux meilleures, plus propices à l'alimentation (abondance de krill lors de la fonte de la banquise) ou à la reproduction. Ces migrations, par des individus isolés ou en groupe (jusqu'à 30 000 individus), se font à des périodes variables selon les hémisphères et suivent le rythme des saisons. Elles se font à la vitesse de 5 à 20 km/h, soit environ 75 à 200 km/jour. Les pricipaux migrateurs Les cétacés: Ce sont surtout les mysticètes (cétacés à fanons) qui migrent alors que les odontocètes (cétacés à dents) sont plutôt nomades ou sédentaires (excepté le cachalot mâle). Les pricipaux migrateurs Les cétacés: Ce sont surtout les mysticètes (cétacés à fanons) qui migrent alors que les odontocètes (cétacés à dents) sont plutôt nomades ou sédentaires. Les pricipaux migrateurs: Les tortues : Les tortues marines, se livrent à des migrations de grande amplitude. Certaines traversent l' Atlantique. Elles et se déplacent beaucoup, et sur de très longues distances, mais savent pourtant retrouver leur lieu de ponte, malgré le déplacement constant des masses d'eau. Elles se concentrent sur certaines plages sablonneuses pour y pondre leurs œufs puis s’éloignent ensuite jusqu’à 2 000 km et plus. Les principaux migrateurs: Les crustacés: Des crustacés tels que les langoustes migrent sur le fond en marchant à la queue leu leu. Pour les femelles de crabes dormeurs, la migration n'est pas un aller-retour. Elles s'éloignent de la côte au fur et à mesure qu'elles vieillissent. Certaines ont été retrouvées à 250 km au large du lieu où elles avaient été marquées et relâchées. Elles se sont éloignées contre le courant moyen.