5. L’
OTALGIE
L’otalgie oriente vers le barotraumatisme de l’oreille.
L’otorragie extériorisée confirme la perforation tympanique.
Est-ce qu’il y a une atteinte cochléaire – donc de l’oreille interne ? Encore plus que
l’otoscope, c’est le diapason qui est utile à la recherche d’une surdité de perception :
l’épreuve de latéralisation de Weber est de réalisation rapide et facile ; la latéralisation
dans l’oreille saine, contre latérale, plaide pour le barotraumatisme de l’oreille interne, et
signe l’indication d’OHB.
Les vertiges ne sont pas typiques dans ce contexte ; il s’agit donc classiquement
d’une atteinte cochléaire pure.
6. Les vertiges
Au lieu de conclure trop vite à un banal «mal de mer » devant l’existence de
vertiges, de nausées et de vomissements, il faut plutôt penser à l’ADD de l’oreille interne,
Rechercher un nystagmus, et objectiver des troubles d’équilibre : la déviation des
index, la latéro-pulsion au Romberg, les troubles de la marche. Le syndrome vestibulaire
périphérique ainsi réalisé est complet et harmonieux, c’est à dire toutes les déviations
lentes se font dans le même sens.
Les signes d’accompagnement sont la pâleur, les sueurs, et la bradycardie ; une
surdité peut être associée.
7. L
ES SIGNES NEUROLOGIQUES
Un grand effort doit être fait quant à l’examen neurologique. Il s’agira d’un véritable
dépistage minutieux et systématique de tout signe médullaire ou cérébral. Une
observation neurologique type peut être utile dans ce contexte. Ce dépistage doit inclure
la recherche des signes suivants :
· paresthésie des membres, déficit sensitif partiel : différenciation au piqué touché,
sensibilité à la vibration, orientation positionnelle, sensation localisée de chaud,
· troubles sphinctériens, rétention urinaire, reflex anal, hypoesthésie périnéale,
· graduation de la force musculaire de 0 à 5 (score ASIA), état des réflexes,
· signes cérébelleux, ataxie,
· déficit visuel, nystagmus, asymétrie des paires crâniennes,
· troubles de langage, mnésiques, de la vigilance, du comportement.
Même quand l’examen neurologique est normal, la moindre notion d’un déficit transitoire –
disparu – doit faire considérer le diagnostic d’ADD neurologique, qui est l’urgence
hyperbare par excellence. L’examen clinique exhaustif ne doit retarder ni la mise en route
du traitement ni l’évacuation du patient.
8. L
A PERTE DE CONNAISSANCE
La P.C. est souvent dramatique en plongée, elle peut survenir dans bon nombre de
circonstances (tab. 2). Il incombe de rechercher des symptômes de surpression
pulmonaire et de noyade.
9. L
ES AUTRES SIGNES
D’autres signes associés sont d’une grande valeur pour le diagnostic d’accident de
plongée.
D’une part les signes généraux comme l’état de choc, d’autre part les signes
respiratoires sont des arguments en faveur d’un accident grave tel que la surpression
pulmonaire ou l’ADD neurologique avec chokes.
Il faut systématiquement rechercher des signes de surpression pulmonaire :
l’hémoptysie, le pneumothorax, et l’emphysème sous-cutané du cou. En cas de prise en