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Publicités des entreprises de téléphonie cellulaire : Des adolescents influencés, mais mal informés
Rapport de recherche – Option consommateurs, Juin 2007 i
avec quelle entreprise ils faisaient affaire, quand ils l’utilisaient, quelles options ils avaient choisies
et quelles étaient les caractéristiques de leur appareil. Pour ce faire, nous leur avons demandé de
répondre à un sondage ; 136 jeunes de 14 à 18 ans ont accepté. Cinquante pour cent d’entre eux
avait un téléphone cellulaire et, souvent, ce n’était pas leur premier. Et 78 % d’entre eux étaient
clients de Fido ou Rogers ; des entreprises dont les publicités sont séduisantes pour les jeunes.
Afin d’avoir le point de vue des jeunes consommateurs, nous avons également organisé six
groupes de discussion. Ceux-ci ont eu lieu dans des classes de secondaires V. Nous voulions
savoir si les adolescents étaient influencés par les entreprises de téléphonie cellulaire et ce qu’ils
pensaient des publicités qu’elles diffusaient. Nous avons été à même de constater que les jeunes
ont plus de facilité à reconnaître les slogans et signes distinctifs de Fido, Rogers et Telus que ceux
des autres entreprises. Et que ce sont également ces entreprises qu’ils choisissent le plus souvent
lorsqu’on leur demande avec quelle entreprise ils feraient affaire s’ils devaient se procurer un
téléphone cellulaire sur-le-champ. Nous avons également appris qu’ils apprécieraient plus de
transparence de la part des entreprises de téléphonie cellulaire.
Afin de découvrir comment les adolescents étaient servis et, surtout, s’ils étaient bien renseignés
lorsqu’ils décidaient de se procurer un téléphone cellulaire, nous avons réalisé une enquête sur le
terrain. Ce faisant, nous avons demandé à des adolescents de visiter les points de vente de cinq
entreprises de téléphonie cellulaire et d’un détaillant. Chaque fois, nous étions présents afin de
noter les paroles et les comportements des vendeurs. Nous avons été obligés de constater qu’ils
sont souvent avares d’information, ce qui peut être préjudiciable pour les jeunes consommateurs.
Ainsi, seulement sept vendeurs sur 36 (19,5 %) ont demandé à nos jeunes enquêteurs s’ils
utiliseraient beaucoup leur téléphone cellulaire ou de combien de minutes ils avaient besoin. Et
seulement 13 (36 %) d’entre eux leur ont demandé quand ils utiliseraient leur téléphone cellulaire.
Ces questions nous semblent pourtant primordiales pour quiconque veut aider les jeunes
consommateurs à choisir le forfait correspondant à leurs besoins.
Les vendeurs ont aussi été avares d’information. Seulement six vendeurs sur 36 (16,5 %) ont
expliqué à nos jeunes enquêteurs la différence entre un service « à la carte » et un forfait. Et
seulement 14 vendeurs sur 36 (39 %) leur ont expliqué les caractéristiques de l’une ou de l’autre
des deux formules. Enfin, la plupart ont omis de donner des renseignements importants. Ainsi, le