L Laissons✓venir✓à✓nous✓les✓spécialistes✓ d’organes✓!

Correspondances en Onco-hématologie - Vol. V - n° 4 - octobre-novembre-décembre 2010
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Éditorial
Laissons✓venir✓à✓nous✓les✓spécialistes
d’organes✓!
Let our colleagues from other specialities come to us!
L
es services d’hématologie sont habituellement
protégés”, cest-à-dire volontairement fermés à
tout affl ux de visiteurs.
Mais, entre autres exceptions, il nous faut apprendre à
y inviter systématiquement les spécialistes d’organes.
Dans ce numéro et le prochain, nous faisons le point
sur les toxicités organiques secondaires au traitement
des leucémies et des lymphomes et sur les modalités
de leur prise en charge, en donnant la parole aux spé-
cialistes d’organes. Si on ne peut nier que certaines
de ces toxicités sont parfois mieux connues par les
hématologues que par leurs collègues d’autres spé-
cialités, il apparaît néanmoins important que ces der-
niers investissent ce domaine clinique et participent
à la prise en charge de ces complications ainsi qu’à
leur suivi.
Ils ont en e et à la fois un regard extérieur au traitement
de l’hémopathie, à laquelle par dé nition se consacre
avant tout l’hématologue, et une approche focalisée
sur l’organe en cause, ce qui permet une analyse mio-
logique et une ré exion di érentes. Ils ont également
la culture propre à leur spécialité et sauront au mieux
comprendre ces toxicités et les explorer. Ils sont en n
les mieux placés pour prendre en charge nos patients,
conjointement avec l’équipe d’hématologie.
Lanalyse, faite par un neurologue, des paraplégies post-
intrathécales illustre parfaitement l’intérêt de cette
démarche.
Ce type de collaboration peut laisser espérer, in ne,
une meilleure compréhension de ces accidents, souvent
sévères, et dont la survenue peut parfois diminuer les
chances de guérison par impossibilité de délivrer au
patient le traitement matologique optimal. Dans l’idéal,
on peut espérer que cela débouche vers une meilleure
prévention, qui pourrait passer par une adaptation des
traitements à chaque patient. Lidenti cation de polymor-
phismes géniques augmentant la toxicité de certaines
chimiothérapies est une des approches possibles.
Il est ainsi très satisfaisant de voir, au moins pour cer-
taines spécialités, que des groupes diés à ces toxicités,
comme ICAR pour la néphrologie, ou OncoNeuroTox
pour la neurologie, se sont mis en place et ont com-
mencé à investir ce nouveau champ clinique, alors que
d’autres spécialistes, comme ceux de la reproduction,
ont d’ores et déjà installé des protocoles de recherche
clinique destinés à limiter l’impact de ces complications
sur la qualité de vie de nos patients.
Collaborons !
T. Leblanc
Hématologie pédiatrique, hôpital Robert-Debré, Paris.
prochain numéro
mars 2011
Au sommaire du prochain numéro à paraître en mars 2011
Risques✓organiques✓-✓Partie✓II
•✓Toxicité cardiaque
•✓Toxicité stomatologique
•✓Toxicité auditive
•✓Nécroses multiples chez les gre és de moelle
•✓etc.
Coordination : Thierry Leblanc (Paris)
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