Se nourrir ou se nourrir ? Cet intitulé peut vous sembler étrange, mais vous êtes-vous déjà questionnés sur le sens vital de cet acte ? Les aliments que nous mangeons ont pour but d’apporter du carburant à nos cellules. Elles vivent en interdépendance et ont un cycle de vie déterminé pendant lequel elles fournissent un certain travail. Selon le tissu dans lequel elles se situent, elles vont avoir des fonctions et des besoins bien spécifiques que l’alimentation doit couvrir. Une cellule, ça ressemble à quoi ? Elles n’ont pas toutes la même forme ni la même fonction. Par exemple, les cellules de l'intestin sont spécialisées dans la digestion et l'assimilation des aliments. Celles du poumon sont spécialisées dans la fixation de l'oxygène contenu dans l'air et son transfert dans les cellules du sang alors que les neurones, cellules du cerveau, produisent des molécules de communication qui vont permettre d'envoyer des messages aux autres cellules du cerveau. Le type de cellule est aussi varié que le nombre de fonction à assurer dans le corps ! Il existe une hiérarchie au sein de chacune de nos cellules. Au sommet de cette hiérarchie se trouve le noyau. A son service, il y a diverses petites structures comme par exemple les mitochondries où se fabrique l’énergie et les ribosomes qui ont un rôle bien déterminé. Ceux-ci fabriquent à l’extérieur du noyau les protéines essentielles au déroulement de la vie cellulaire. Tout ce petit monde baigne dans un milieu que l’on nomme cytoplasme. La cellule est entourée d’une membrane qui forme une frontière entre son milieu interne et le milieu extérieur où circule le liquide extracellulaire contenu dans nos fasciae. Durant les cours d’OstéoGym je vous parle souvent de ces tissus de liaison. Les entrées/sorties au niveau de la membrane cellulaire sont contrôlées par des sortes de douaniers ou médiateurs nommés prostaglandines qui vont donc contrôler ces passages. Schéma extrait de http://www.afblum.be/bioafb/intrcyto/intrcyto.htm Dans la cellule, prenons l’exemple des protéines Le noyau est la structure qui va permettre à la cellule de fonctionner correctement. Il contient L’ADN (acide désoxyribonucléique) lui-même inclus dans les chromosomes. L’ADN est composé de 4 éléments désignés par 4 lettres (A, C, G et T) dont l’agencement constitue un code qui va définir le fonctionnement de notre organisme. Le filament d'ADN, la fameuse double hélice, est organisé en plusieurs morceaux de tailles différentes. Ces segments d'ADN s'appellent les gènes et contiennent le programme de manifestation et de transmission d'un caractère génétique (groupe sanguin, couleur des yeux...). Ce programme est lu par la cellule ce qui va lui permettre de savoir comment fonctionner selon sa spécialité. Les gènes s’assemblent par paires complémentaires sur la molécule d’ADN pour créer le programme spécifique de fonctionnement de la cellule. C’est à partir de ce codage des gènes que se fabriquent des molécules de protéine. Avant qu’une cellule ne puisse lire un gène, elle doit produire une copie de ce dernier dans le noyau. La copie est possible grâce à un autre élément, l’ARN, qui intervient au cours d’une phase appelée phase de transcription. La copie du code est exportée à l’extérieur du noyau, passe dans le cytoplasme et arrive dans une fabrique de protéines nommée ribosome. 3 des 4 lettres A, C, T, G sont réunies et traduites en un « mot » qui sont les éléments de base des protéines. Nommés acides aminés, ils sont assemblés par les ribosomes les uns après les autres jusqu’à ce que la lecture de la copie du gène soit terminée. Le décodeur grâce auquel la cellule traduit les mots de 3 lettres s’appelle le code génétique. C’est donc la phase de traduction qui va spécifier les acides aminés d’une protéine. Cette nouvelle combinaison de protéine sera spécifique de notre identité génétique. Se nourrir ou se nourrir ? En effet, pour fonctionner correctement, la cellule doit effectuer un certain nombre de synthèses avec l’aide des protéines. Si une copie du gène contient une erreur d’écriture, un défaut au niveau de la protéine saine en découle. Ce défaut est source de maladie. Des échanges au niveau de la membrane cellulaire Les protéines et autres substances sont exportées de la cellule au travers de la frontière, c’est à dire de la membrane cellulaire. Cette membrane est douée de perméabilité sélective grâce aux prostaglandines, véritables douaniers. N’oublions pas que nos cellules respirent et que les mouvements des membranes qui se plissent et se déplissent leur permettent littéralement de « boire » et de « manger » ! Les gouttes de liquide ainsi que les éléments insolubles captés pénètrent dans la cellule pour y être transformés ou digérés grâce aux enzymes. Il existe des espaces intercellulaires dans lesquels les cellules puisent leurs nutriments et rejettent leurs déchets. Elles s’y déplacent également à la condition que ces espaces contiennent du liquide. La catalyse, les enzymes Les réactions biologiques qui se produisent à l’intérieur de notre corps sont des réactions catalytiques. Ces réactions chimiques réclament la présence de facilitateurs : les catalyseurs. Ce sont justement des molécules protéiques synthétisées par la cellule. On les appelle des enzymes (autrement nommées ferments ou diastases) qui sont intracellulaires ou extracellulaires. Leur action s’exerce de façon très sélective. Nous pouvons les comparer à une clef qui est faite pour n’ouvrir qu’une serrure et pas une autre. Vitamines et oligo-éléments sont les activateurs de ces enzymes dont on pourrait même dire qu’ils sont des catalyseurs de catalyseurs ! Finalement, l’ADN est porteur d’un code que la cellule déchiffre selon sa spécificité (à partir des gènes) utilisant le programme adéquat dans le but de nous faire fonctionner correctement. Lorsqu’il apparaît une anomalie sur un ou des chromosomes, les cellules mutent au sein de leur matériel génétique, elles dysfonctionnent. Il y a risque d’évolution vers la maladie. Certains spécialistes pensent que ces anomalies peuvent aussi apparaître dans le microenvironnement de la cellule. Ainsi pour que cette merveilleuse petite usine fabrique les substances dont l’organisme a besoin, il est donc clair qu’il faut lui apporter de la matière première… Et alors me direz-vous ? Le corps humain a tout prévu pour fonctionner à merveille et faire de nous des êtres en pleine santé. La nature aussi ! Les plantes synthétisent les vitamines et prélèvent les oligo-éléments dans le sol. Nous sommes sensés les absorber en les mangeant. Or, nous avons pris l’habitude de détruire ou d’éliminer ces précieuses substances de nos aliments ! Nous sommes carencés en vitamines et en oligo-éléments, déminéralisés. Ceci explique en grande partie pourquoi nous devenons de plus en plus fragiles, fatigables, avec un système immunitaire très faible incapable de nous défendre. Ceci explique en partie aussi pourquoi, de génération en génération, notre patrimoine génétique devient de plus en plus pauvre et nos enfants de moins en moins résistants. Afin que nous restions en bonne santé physique et psychique, afin que l’Humain ne dégénère pas, il est fondamental de bien se nourrir en choisissant des produits de qualité et en variant notre alimentation. Ne perdons pas cela de vue : changer quelques habitudes alimentaires est un apprentissage comme un autre qui « risque » de vous donner des résultats extrêmement satisfaisants. Et la bonne nouvelle ? C’est facile à tester ! www.osteogym.wordpress.com OstéoGym Paris est sur ©2015 L.MICHEL/Tous droits reserves Sources : Sauvez votre corps, Dr C.Kousmine, Ed° robert Laffont, Paris 1987 Principes d’anatomie et de physiologie, Tortora, Grabowski, 3ème édition, Ed° De Boeck Université, Bruxelles, 2001 http://kid.pasteur-lille.fr/ateliers/adn/dossier_partie1.html, consulté en octobre 2015 http://www.futura-sciences.com/magazines/sante/infos/actu/d/medecine-cancer-nest-il-vraiment-fruit-mutations-genetiques-39858/, consulté en octobre 2015