61 connaissances, il convient donc encore extrêmement réserve d'être quant aux liens de parenté qui pourraient exister entre les Cycadées et les Filicinces. En terminant l'interprète des à MM. cette trop courte et trop incomplète analyse, je membres de notre me ferai Société de Botanique en exprimant Bertrand et Cornaillc toute notre admiration pour leurs magni- de la fiques recherches et en sonhaitant de voir bientôt la publication à la fronde des Mcgaphyllidcs fossiles consacrée de leur œuvre partie travaux sur l'anatomie des et finalement celle qui doit contenir leurs Ces publications marqueront une date importante dans l'histoire des végétaux. paléontologie végétale et de l'anatomie générale stipes. de la CONTRIBUTION A L'ÉTUDE DU CHAMPIGNON DU CATYOPSK DES LOLIUM. par M. E. Marchal. Au de la cours de recherches sur rouille des mycéliums qui Céréales, se les j'ai procédés de conservation été amené à étudier les développent dans les caryopses des Graminées. Ces productions peuvent être classées en deux catégoles mycéliums qui s'observent dans le péricarpe et ries : ceux qui se localisent à l'intérieur des téguments de la la plupart des graine. Les premiers sont fréquents chez Graminées et appartiennent à des rium, Macrosporium espèces saprophytes notamment, aux genres Cladospo- diverses se rapportant, et Fusarium, etc. Infiniment plus rares sont les seconds. VogK ) est le ce genre dans premier qui ait étudié une production de les caryopses du Lolium temule?itum L. 1 (1) Vogl. Zeistchrift fur und Warenkunde. XII, Nahrungsmittel- Untersuchungen, Hygiène n<»2, p. 28, 1898. 62 Depuis, cette espèce Neubauer retrouvée, dune façon constante, chez elle a été (*). M. P. Guérin JNypels a déjà, à ia séance 1899, entretenu vier Hiltner ( 2 ), Nestler 0), par Société la (3) et du 14 jan- du mycélium interne des Lolium. Voici le mode opératoire qui m'a le mieux réussi pour bien mettre cette production en évidence. Les caryopses, immergés dans introduits et l'eau orientés pendant quelques heures, sont convenablement entre les deux d'un cylindre de moelle de sureau. fil et on le plonge, durant dans une solution assez concentrée de quelques heures, à gomme, puis dans l'alcool 90°-92°. Les coupes au micromoitiés On gommées lie le tout à l'aide d'un tome sont placées dans l'eau de Javel, lavées, puis passées Après lavage, on colore au bleu de coton ou au rouge de ruthénium. Une très courte ébul- à la lessive de potasse. lition dans l'acide lactique, en faisant gonfler les filaments, les mettre en évidence. convient très bien aussi pour Dans de la les coupes ainsi traitées, on aperçoit, à l'extérieur couche à aleurone de l'albumen, contre les débris du nucelle, un feutrage de filaments dont l'épaisseur varie de 12 à 15 p. Ces filaments sont sinueux, cloisonnés, ramifiés, de 2,5 vement comme \h environ de diamètre épaisse. et à membrane Examinés dans une coupe non ci-dessus, ils relati- traitée se colorent faiblement par l'iode et ne semblent pas renfermer beaucoup de réserves glycogéniques. Le champignon n'est pas également réparti sur toute (1) .4. Nestler. Ber. d. d. botan. Gcscllsch. Bd. (2) /„. Hiltner. Centrait), (3) (i) /'. Guérin. .loui-nal f. Baktcr. etc. Abt. II. XVI, 1898, p. 207. Bd. V., 1899, p. 835. de Botanique, 1 et 16 août 1898, p. 230. f. Bakt. etc. Abt. II, Bd IX, 1902. p. 652. Il.Neuhauer.CeiilYsAb. 63 périphérie de l'albumen. du caryopse; d'autre part, la II prédomine du côté convexe il se raréfie vers l'embryon et dernier. de ce niveau au disparaît Grâce à Nestler, nous connaissons aujourd'hui l'évolution du champignon du Lolium. Cet observateur Ta, en retrouvé dans effet, le cône de quelques jours, végétatif de jeunes plantules âgées sous l'aspect de filaments très fins, répandus dans les très délicate et exige recommande je rence cette observation intercellulaires. Toutefois, espaces est un éclaircissage complet, pour lequel technique signalée ci-dessus, de préféde l'hydrate de chloral préconisé par l'emploi à la Nestler. Dans chaume en le croissance, on retrouve lium, plus apparent cette fois, dans tal, l'épi, le champignon de ce dernier, puis dans pénétré par la l'embryon depuis J'ai cet où le il funicule. le par suite de la formation de de l'albumen, le mycélium est refoulé à fécondation, et téristique dont est le la le nucelle la l'axe pédicelle des épillets et on l'extérieur de ce dernier et va constituer Tel le mycéfondamen- propage dans se abondammant développé, dans retrouve, Après le tissu Au moment de au niveau des nœuds. surtout formation de a le il la couche carac- a été parlé ci -dessus. développement du champignon du Lolium, graine germante jusqu'à tenté de nombreux la essais en graine nouvelle. vue de rechercher organisme pouvait se cultiver en dehors des si tissus de son hôte. Des graines de Lolium lisées, à l'aide sulfate étaient superficiellement stéri- de solutions, de concentrations variées, de de cuivre et de formol, puis découpées, à l'aide 64 d'un scalpel flambé, en fragments qui étaient introduits dans des milieux nutritifs divers. La plupart de ces cultures restèrent peuplèrent d'hyphomycètes dont qu'il s'agissait de contaminations ou se stériles, la d'aucunes diversité de mycéliums externes du péricarpe. Le champignon du Lolium mène donc une vie ment endophyte analogies avec et prouve du développement stricte- son évolution présente de frappantes mode d'existence que mènent moment de la sporulation. le ginées jusqu'au Il était très intéressant de rechercher si les Ustila- cette production absolument spéciale au Lolium temulentum L. et ne rencontrait pas chez d'autres espèces du genre, voire était se même chez d'autres genres de la famille des Graminées. j'ai examiné, en m'aidant de la technique signalée précédemment, les caryopses d'un grand nombre Dans ce but, d'espèces. Voici les résultats de ces observations. retrouvé J'ai le mycélium caryopses du Loliu?n robustum caractéristique dans lleich., extrait des les Gluma- cées de Belgique de A. Cogniaux et El. Marchai, qui, à la vérité, pour la plupart des auteurs modernes, constitue une variété du Lolium temulentum L. D'autre part, le Lolium remotum Schrk. m'a également montré J'ai le mycélium d'une façon constante. examiné des caryopses de Lolium perenne L. de 8 provenances différentes. Des graines reçues de la maison Vilmorin, de Paris, d'autres récoltées à Gembloux, d'autres encore originaires de Russie, présentaient, çà et là, un exemplaire pourvu du champignon. Les graines des autres provenances en étaient absolument privées. Quant au Lolium multiflorum Lam., l'examen de nom- breux exemplaires m'a permis de conclure à l'absence constante de mycélium. > 65 Il en a été de même des espèces suivantes 66 HanausekC 1 déclare ) le et Lolium remotum Schrk. Lolium perenne L. Comme on le vainement cherché chez l'avoir Lolium perenne L. En revanche, Guérin voit, Neubauer et, l'ont observé chez exceptionnellement chez mes le observations le confirment l'opinion de ces deux auteurs. Le fait de l'existence du mycélium chez Lolium. le perenne L. présente un intérêt particulier, car l'étude de ce cas permettra peut-être de résoudre l'intéressante question des rapports biologiques existants entre pignon et son hôte supérieur. La symbiose intime que le l'on constate entre le chamLolium son champignon ne manifeste pas les caractères du parasitisme. 11 ne semble pas, en effet, que le développement du champignon nuise, en quoi que ce soit, à son et support. présence constante de cet organisme chez le Lolium temulentum L. ne permet guère, faute de points Certes, la de comparaison, de se rendre compte de l'influence qu'il peut avoir sur révolution de la graminée. Mais chez les Lolium perenne L. que vidus qui portaient les j'ai observés à Gembloux, caryopses présentant le les indi- mycélium ne se distinguaient en rien des exemplaires dont fruits manquaient de cette production. les Le champignon des Lolium réalise donc un exemple nouveau et très remarquable d'association mutualiste. Dépourvu de tout moyen de reproduction demande à son hôte le gite et lui emprunte externe, ses moyens de dissémination. (\) Hanausek. Ber. d. d. botan. Gcsells. Bd. XVI, 1898, il p. 203. 67 Les bénéfices réalisés par la graminée sont beaucoup moins apparents. Hiltner a recherché dans la nutrition est arrivé à un Pour Nestler et la toxicité la champignon la n'intervenait pas plante supérieure, mais ii résultat négatif. lentum L. serait espèce, de si le azotée de Guérin le mycélium du Lolium temu- cause des propriétés enivrantes de cette même façon que le Seigle enivrant doit sa à un champignon, V Endoconidium lemulentum Prill. Dans à ces conditions, le champignon interne fournirait graminée un efficace moyen de protection. Mais sa présence, bien que rare, dans le Lolium la perenne L., espèce tout-à-fait inoffensive, doute sur cette hypothèse. Comme que on le voit, c'est sur le cas se concentre tout l'intérêt de la fait planer un du Lolium perenne L. question. Aussi, je me propose de continuer son étude et de suivre, notamment, la descendance de graines avec mycélium et celle de graines qui en sont indemnes. La comparaison de leurs caractères et de leurs propriétés devra fournir des indications précieuses sur le rôle tion que remplit l'étrange produc- mycélienne des Lolium. Gembloux, décembre 1902. COMMENT LES PLANTES VIVACKS MAINTIENNENT LEUR NIVEAU SOUTERRAIN, par Jean Massart. (Communication préliminaire. ) Chez la plupart des plantes vivaces, se détruisent les complètement en automne; organes aériens ne conser- elles