Crédit photo : MAPAQ - photo : Bernard Drouin
Moisissure grise
Nom :
Moisissure grise
Nom latin :
Botrytis cinerea
Nom commun anglais :
Botrytis Blight or
Grey Mould
Résumé :
Le champignon responsable de la moisissure grise se développe rapidement par temps frais et
humide. L’infection peut apparaître sur presque toutes les espèces de plantes, autant sur les tissus
morts que sur les parties vivantes. La maladie se caractérise par l’apparition d’un duvet grisâtre
suivi du dessèchement ou de la pourriture des parties infectées. Elle est fréquente dans les serres,
les entrepôts (fruits et légumes) et les pépinières.
Plantes hôtes :
Le champignon n’a pas d’hôte spécifique. Il peut infecter la plupart des espèces de plantes (feuillus
et conifères) et toutes leurs parties (feuilles, fleurs, fruits, tiges), que les tissus soient morts ou
vivants.
Signes et symptômes :
- Le champignon infecte d’abord les parties affaiblies, blessées ou mortes; il se propage ensuite aux
parties saines, particulièrement les tissus tendres des jeunes feuilles, fleurs et fruits; le feuillage du
bas est souvent plus vulnérable.
- Les dommages peuvent différer légèrement sur certains hôtes, mais l’
infection cause généralement
le dessèchement graduel ou la pourriture des parties atteintes.
- Au début, les feuilles présentent des taches aqueuses irrégulières et diffuses.
- Plus tard, les taches se nécrosent et sont parfois bordées d’un halo plus pâle marqué d’anneaux
concentriques foncés.
- Par temps frais et humide, les tissus infectés se couvrent d’un épais duvet grisâtre.
- À un stade avancé : les feuilles, les boutons et les fleurs se dessèchent et tombent, les fruits
avortent ou pourrissent; des chancres (plaies) entourent les tiges qui se déshydratent et meurent.
- Il peut se former un épais tissu blanchâtre et filamenteux sur les sols et les terreaux organiques.
Description et cycle de développement :
Botrytis cinerea est un champignon de taille microscopique faisant partie des Deutéromycètes, les
champignons imparfaits, qui n’ont pas de forme sexuelle connue.
Il produit un mycélium grisâtre de type filamenteux et cloisonné. Selon le climat, il forme aussi des
conidies, des spores non sexuées, et des sclérotes, des masses compactes de mycélium, pouvant
persister dans le sol de nombreuses années.
Le champignon survit à l’hiver et à la sécheresse sous forme de mycélium, sur les débris de plantes,
ou de sclérotes.
Dès que le climat redevient favorable, le mycélium hivernant se réactive et les sclérotes
bourgeonnent, formant d’
autres mycéliums. Dispersé par le vent et la pluie, le pathogène envahit de
nouveaux tissus. C’est la période d’infection primaire.
Durant la saison de croissance, par temps frais et humide, le mycélium mature produit une
abondance de fructifications et de spores qui forment rapidement un épais duvet grisâtre. Les spores
se dispersent et germent rapidement, causant des infections secondaires, tant que le climat
demeure favorable.
Le champignon s’inactive aux premiers gels d’automne.
Conditions favorables :
Le champignon peut se développer à des températures variant entre 1 et 28 °C, mais il prolifère
plus rapidement par temps humide et frais (12 à 20 °C). D’autres facteurs peuvent aussi avantager
le pathogène : le manque de lumière et d’air, l’excès d’arrosage ou de fertilisation, le mauvais
drainage du sol, les tailles drastiques, les blessures et les débris végétaux infectés laissés sur le site.
Dépistage :
Observer régulièrement les plantes pour déceler la présence de taches suspectes ou de moisissures
grises, surtout quand le climat est favorable à la maladie et que les végétaux sont affaiblis par de
mauvaises conditions de croissance.
Mesures préventives :
- Choisir un site approprié et respecter les distances de plantation.
- Maintenir la vigueur des végétaux en les fertilisant adéquatement et en les irriguant en période
de sécheresse. Arroser de préférence en début de journée et éviter de mouiller le feuillage.
- Tailler la ramure des plantes trop denses pour améliorer la circulation de l’air et favoriser l’entrée
du soleil. Diviser les vivaces trop compactes.
- Éviter les excès d’engrais riches en azote et les tailles drastiques qui provoquent la croissance de
tissus tendres plus vulnérables.
- Maintenir le site exempt de débris végétaux ; nettoyer les plantes des feuilles mortes et des fleurs
fanées.
Méthodes d'intervention :
Contrôle physique :
- Couper et jeter les parties atteintes ; éliminer les plantes trop sévèrement infectées.
- Désinfecter régulièrement les outils de coupe avec de l’alcool isopropylique à 70% (alcool à
friction).
- Ne jamais composter de débris végétaux infectés.
Contrôle biologique :
Aucun traitement disponible
Contrôle chimique :
Le Jardin botanique de Montréal ne recommande pas l’utilisation de pesticides pour contrôler cette
maladie.
Crédit photo : MAPAQ - photo : Bernard Drouin
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Dernière mise à jour : 2012-01-14
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