
REVUE DE PRESSE dirigé par  
le Dr M. François
Commentaire
Avec le vieillissement de la population, du fait que 
près de la moitié des cancers basocellulaires siègent 
au niveau de la tête et du cou, les oto-rhino-
laryngologistes vont être de plus en plus souvent 
confrontés à ces lésions, dont le traitement est 
avant tout chirurgical.
Référence bibliographique
Kiiski V, de Vries E, Flohil SC et al. Risk factors for single and 
multiple basal cell carcinomas. Arch  Dermatol 2010;146: 
848-55.
Facteurs de risque des cancers basocellulaires
Il s’agit d’une étude épidémiologique menée dans la région de Rotterdam, sur une population 
de plus de 10 000 personnes âgées de plus de 55 ans à l’inclusion, suivies pendant en 
moyenne 10 ans. Un peu plus de 500 personnes ont développé un premier cancer basocel-
lulaire. Un tiers de ces patients en ont ensuite déclaré d’autres. Plus de la moitié des cancers 
basocellulaires siégeaient au niveau de la tête et du cou.
Le risque de voir apparaître un premier cancer basocellulaire est d’autant plus important que 
la personne est âgée, qu’elle est blonde – ou surtout rousse – et qu’elle a facilement des 
coups de soleil. En revanche, dans cette étude, le fait d’avoir travaillé à l’extérieur plus de 
25 ans ou d’avoir vécu plus d’un an dans un pays très ensoleillé ne semble pas augmenter 
le risque de cancer basocellulaire.
Chez les patients qui ont eu un premier cancer basocellulaire, le risque d’en avoir d’autres 
est significativement plus élevé s’ils sont roux, si le premier cancer est apparu avant l’âge 
de 65 ans, si celui-ci siège au niveau du membre supérieur (et non au niveau de la tête et 
du cou) et s’ils ont fait des études supérieures. Ce dernier point est assez étonnant. Pour 
l’expliquer, les auteurs évoquent un mode de vie différent de ces patients, et, en particulier, 
des expositions répétées aux rayonnements ultraviolets.
M.F.
Les cancers de la peau (hors mélanomes) 
du pavillon de l’oreille
Les cancers de la peau, autres que les mélanomes, sont habituellement peu graves, faciles 
à traiter, mais de par leur fréquence ils constituent un vrai problème de santé publique. 
Celui-ci va encore s’aggraver avec le vieillissement de la population.
Les auteurs rapportent une série de 643 patients totalisant 1 311 cancers de la peau : 
538 épithéliomas basocellulaires et 773 épithéliomas spinocellulaires. Près des deux tiers 
siégeaient au niveau de la tête et du cou. Le pavillon de l’oreille est la cinquième localisation 
par ordre de fréquence.
M.F.
Commentaire
Malgré de nombreuses campagnes d’information 
auprès du public dans ce pays très ensoleillé qu’est 
la Californie et les explications des dermatologues 
qui suivent les patients ayant déjà eu un cancer de 
la peau, plus d’un quart des patients ne mettent 
jamais de crème solaire et, parmi ceux qui en 
mettent, les trois quarts oublient leurs pavillons 
d’oreilles !
Référence bibliographique
Ragi JM,  Patel  D,  Masud  A,  Rao  BK.  Nonmelanoma  skin 
cancer  of  the  ear:  frequency,  patient’s  knowledge,  and 
photoprotection practices. Dermatol Surg 2010;36:1232-9.
Commentaire
L’étude du vieillissement du larynx n’en est qu’à 
ses balbutiements. Ce qui est inquiétant dans 
les résultats présentés dans cet article, c’est que 
l’exercice vocal régulier (chant, récitation de 
poèmes) ne semble pas pouvoir enrayer l’appa-
rition d’une atrophie cordale.
Référence bibliographique
Takano  S,  Kimura  M,  Nito  T,  Imagawa  H,  Sakakibara K, 
Tayama  N.  Clinical  analysis  of  presbylarynx-vocal  fold 
atrophy  in  elderly  individuals.  Auris  Nasus  Larynx  2010; 
37:461-4.
Vieillissement du larynx
Le vieillissement touche aussi le larynx et, plus particulièrement, les cordes vocales. Les 
auteurs ont analysé rétrospectivement les dossiers de 361 patients âgés de plus de 65 ans 
venus consulter dans le service d’ORL entre 1999 et 2005. Le temps maximal de phonation 
diminue avec l’âge, alors que le débit d’air lors d’une phonation confortable augmente avec 
l’âge, et cette augmentation est plus nette chez les patients qui avaient une atrophie des 
cordes vocales que chez les autres. Le risque d’atrophie augmente avec l’âge, mais il n’est 
pas inéluctable car seuls 20 % des patients ont présenté une atrophie. Or, parmi ceux-ci, 
15 (21 %) faisaient partie d’une chorale ou récitaient régulièrement des poèmes, et 36 % 
avaient encore une activité professionnelle nécessitant une bonne qualité de voix.
M.F.
36  |  La Lettre d’ORL et de chirurgie cervico-faciale • n° 323 - octobre-novembre-décembre 2010