![](//s1.studylibfr.com/store/data-gzf/822701005991f4d8b1727077db8d2ee5/1/009058704.htmlex.zip/bg4.jpg)
(Geubbels E, Utrecht,Pays-Bas,abstract 106).Trois cents dos-
siers ont été ainsi revus soit par les membres du centre coordi-
nateur, soit par des médecins hygiénistes d’un centre voisin. La
concordance était bonne, avec 296 avis concordants (32 ISO et
264 absences d’ISO). La valeur prédictive positive était de
91,4 % et la valeur prédictive négative de 99,6 %. Il est prévu
de renouveler cette validation tous les trois ans. La charge de
travail générée par cette validation de la surveillance a pu être
mesurée exactement, et devrait représenter 24 jours de travail
par an. Les résultats de la surveillance de ce réseau ont été
publiés (Geubbels EL et al., Infect Control Hosp Epidemiol
2000 ; 21, 5 : 311-8).
KISS (réseau allemand de surveillance des infections en
réanimation)
Ce réseau utilise les définitions du NNIS et comprend 181 ser-
vices de réanimation. I. Zuschneid (Berlin, Allemagne,
abstract 138) a rapporté la variation de l’incidence des bacté-
riémies primaires dans les services participants. Seuls 19 ser-
vices participaient depuis au moins 30 mois. Ces services ont
totalisé 171 434 jours-patient et 141 918 jours de cathétérisme.
Pour leurs 6 premiers mois de participation, le taux de bacté-
riémie rapporté à 1 000 jours de cathétérisme était de 2,25. Ce
taux a été réduit à 1,45/1 000 jours de cathétérisme durant les
6 derniers mois, avec une réduction globale de 35,8 %. Ces
résultats sont nettement significatifs (p = 0,0094). Ils montrent
l’effet “surveillance” (peut-être en réseau), et surtout la pro-
gressivité de cet effet.
Dans ce même réseau (Eckmans T, Berlin, Allemagne,
abstract 74),une étude a été réalisée sur la relation entre le ratio
infirmier/lit et l’incidence de deux types d’infections nosoco-
miales en réanimation : les pneumopathies sous respirateur et
les bactériémies liées aux voies veineuses centrales. Sur les
82 unités ayant répondu au questionnaire postal (sur les
121 participant au réseau depuis plus de 6 mois), le ratio infir-
mier/lit variait de 1,0 à 4,6 (moyenne : 2,4). En analyse multi-
variée, une méthode de surveillance basée sur l’enquête directe
au lit du malade (plutôt que l’enquête auprès du personnel de
soins, ou la revue des dossiers ou des résultats microbiolo-
giques) était associée à un taux plus faible des deux types d’in-
fection. Le ratio infirmier/lit était associé à une réduction des
bactériémies, mais pas des pneumopathies. Les auteurs
restaient prudents dans leurs conclusions, soulignant qu’ils
n’avaient pas pu intégrer tous les facteurs d’ajustement. Cepen-
dant, ces résultats confirment, en situation “endémique”, la
corrélation établie en situation épidémique entre infection
nosocomiale et ratio infirmier/patient (voir plus loin).
Ce réseau est extrêmement actif et ses principales publications
sont rapportées ici :
– Gastmeier P, Sohr D, Geffers C, Nassauer A, Daschner F,
Ruden H. Are nosocomial infection rates in intensive care units
useful benchmark parameters ? Infection 2000 ; 28 : 346-50.
– Gastmeier P, Sohr D, Just HM, Nassauer A, Daschner F,
Ruden H. How to survey nosocomial infections. Infect Control
Hosp Epidemiol 2000 ; 21 : 366-70.
– Geffers C, Gastmeier P, Brauer H, Daschner F, Ruden H. Sur-
veillance of nosocomial infections in ICUs : is postdischarge
surveillance indispensable ? Infect Control Hosp Epidemiol
2001 ; 22 : 157-9.
– Lemmen SW, Zolldann D, Gastmeier P, Lutticken R. Imple-
menting and evaluating a rotating surveillance system and
infection control guidelines in 4 intensive care units. Am J Infect
Control 2001 ; 29 : 89-93.
Les outils informatiques utilisés dans la surveillance évoluent
eux aussi. L’utilisation des assistants personnels type Palm
Pilot®, appelé en anglais PDA, fournit un outil mobile et peu
encombrant permettant une surveillance sur place par les
membres du service d’hygiène, avec une saisie simple en temps
réel. J. Farley (Baltimore, États-Unis, abstract 279) a montré,
dans une unité de réanimation médicale de 16 lits, que le temps
de travail hebdomadaire nécessaire pour une surveillance des
infections urinaires passait de 8 heures à 1,5 heure. La base de
données était créée par le chargement sur le PDA de l’occupa-
tion des lits à partir du système informatique hospitalier.
INFECTION EN RÉANIMATION
Plusieurs études ont corrélé en réanimation le ratio infir-
mier/patient (RIP) à la survenue d’épidémies de bactériémies
sur cathéter central (Fridkin S, Infect Control Hosp Epidemiol
1996 ; 17 : 150-8 ; Archibald LA, Ped Infect Dis J 1997 ; 16 :
1045-8 ; Robert J, Infect Control Hosp Epidemiol 2000 ; 21 :
12-7) ou d’épidémies d’infections à bactéries multirésistantes
(Haley RW, J Infect Dis 1995 ; 171 : 614-24 ; Vicca AF,J Hosp
Infect 1999 ; 43 : 109-13 ; Harbarth S, Infect Control Hosp
Epidemiol 1999 ; 20 : 598-603). Dans le cadre des projets sou-
tenus par les CDC pour évaluer les relations entre processus et
résultats,T. Perl (Baltimore,États-Unis,abstract 129)a mesuré
le RIP avec les autres facteurs de risque de bactériémies sur
cathéters veineux centraux (n = 293) dans cinq services de
réanimation durant 20 mois. Les facteurs de risque indépen-
dants étaient le nombre de jours en réanimation (OR : 1,02 ;
p < 0,001), le score APACHE II (OR : 1,04 ; p < 0,0001), le
nombre de procédures invasives (p = 1,40 ; p < 0,0001) et le
RIP (OR : 2,04 ; p < 0,002), confirmant, en situation endé-
mique, le rôle du RIP dans le risque d’infection sur CVC.
L. McKinley(Philadelphie,États-Unis,abstract 71)a rapporté
les méthodes mises en œuvre pour réduire la fréquence des
infections pulmonaires nosocomiales apparues sous respirateur.
La nécessité en était apparue, car les chiffres donnés par la sur-
veillance dans le cadre du réseau du NNIS montraient que les
chiffres locaux étaient significativement plus élevés (35 versus
14,9 infections/1 000 jours de ventilation ; p = 0,014). Le pro-
gramme a associé plusieurs catégories de personnel et a per-
mis d’identifier des facteurs de risque dont certains étaient
modifiables. L’intérêt de ce travail, plus que l’analyse des fac-
teurs de risque, est dans l’utilisation qui est faite de la compa-
raison entre services, le fameux benchmarking.
Le diagnostic des infections nosocomiales pulmonaires fait
appel à différentes techniques : techniques protégées semi-
202
La Lettre de l’Infectiologue - Tome XVI - n° 6 - juin 2001
RÉUNIONS
…/…