4 Maladies des animaux sauvages/ oct. 97
ces animaux, d’où un risque accru pour l’homme mais il n’existe pas, pour l’heure, d’éléments permettant d’étayer ces
propos.
En Italie Echinococcus granulosus est enzootique chez le loup (Canis lupus). Un taux d’infection de l’ordre de 15 % a
été avancé, et la fréquence de l’infection augmente avec l’âge. Dans ce cas, les hôtes intermédiaires sont sans doute des
moutons ou d’autres ongulés.
Brucella spp. chez les mammifères marins
Depuis 1990 des chercheurs, en Europe comme aux Etats-Unis d’Amérique, ont isolé Brucella spp. chez diverses
espèces de mammifères marins. On a trouvé des preuves sérologiques de l’exposition à Brucella spp. chez des
mammifères marins échoués sur le rivage de l’Angleterre et du Pays de Galles, chez des baleines tuées à la chasse en
Norvège, et au cours d’opérations routinières de capture et de marquage aux Etats-Unis d'Amérique.
On a constaté que des marsouins (Phocoena phocoena), diverses espèces de dauphins et de baleines, ainsi que des
phoques, avaient été également exposés. Des isolats ont été obtenus à partir de sujets porteurs d'anticorps et l’on a
déterminé, par mise en culture, qu’il s’agissait d’espèces de Brucella. La détermination du type est en cours. Il est
probable que les isolats de Brucella obtenus à partir de mammifères marins constituent une nouvelle espèce.
La bactérie a été isolée de vers présents dans les poumons de plusieurs phoques par les laboratoires des Services
nationaux vétérinaires aux Etats-Unis d'Amérique. Cela donne à penser que ces helminthes pulmonaires pourraient
jouer un rôle dans la transmission de Brucella chez les phoques.
La brucellose chez le bison et les wapitis
L’éradication de la brucellose bovine chez les bovins domestiques et les bisons vivant dans les ranchs des Etats-Unis
d'Amérique est prévue d’ici à la fin de 1998. A l’heure actuelle, 26 troupeaux domestiques sont affectés dans cinq
Etats. Le seul foyer connu de brucellose subsistant aux Etats-Unis d'Amérique concerne les bisons sauvages (Bison
bison) et les wapitis (Cervus elaphus canadensis) dans le grand Domaine de Yellowstone (GYA) dans les Etats du
Montana, du Wyoming et de l’Idaho. On s’est préoccupé de la présence éventuelle de la brucellose chez les bisons du
Parc National de Yellowstone, mais le nombre de bisons s'étant échappé de Yellowstone avant 1988 était limité.
L’hiver dernier, la population du troupeau a atteint un chiffre record et le peu de fourrage existant au parc de
Yellowstone était recouvert de neige et de glace. Il s’en est suivi qu’un nombre accru de bisons a cherché de la
nourriture au-delà des limites du parc.
Afin de réduire le risque de brucellose, 1 079 bisons migrants ont été tués au fusil ou envoyés à l'abattoir pendant
l’hiver de 1996 à 1997. Environ 1 300 autres, ou plus, sont morts de faim à l’intérieur du parc. Les résultats d’études
pratiquées sur les bisons errants tués au cours de l’hiver ont mis en évidence, chez 49 % d’entre eux, la présence
d’anticorps dirigés contre Brucella abortus. On avait considéré, dans le passé, que les bisons domestiques étaient sans
doute à l’origine de la maladie dans les troupeaux de bovins infectés du Wyoming et du Dakota du Nord. En outre, les
wapitis ou les bisons sauvages du GYA ont été identifiés comme la source d’infection la plus probable de cinq autres
troupeaux de bovins. Plus récemment, les wapitis infectés ont été considérés comme la cause la plus probable des maux
de garrot observés chez les chevaux du Wyoming. Les populations de bisons et de wapitis du GYA sont les seules
populations d’animaux sauvages des Etats-Unis d’Amérique dont on sait qu’elles ont été infectées par B. abortus. On
note la présence, au Canada, d’une infection du bison des bois dans le Parc National de l’Alberta et dans les Territoires
du Nord-Ouest.
Tuberculose aviaire
La tuberculose aviaire (mycobactériose) a été signalée en Finlande chez des faisans (Phasianus colchicus), des oies
naines (Anser erythropus), un grand-duc (Bubo bubo) et une chouette de l’Oural (Strix uralensis), en Norvège, chez un
autour des palombes (Accipiter gentilis) et une chouette hulotte (Strix aluco), enfin en Suède chez un autour, une
chouette de l’Oural, une hulotte, deux cerfs élaphes (Cervus elaphus), un daim (Dama dama) et un harle huppé
(Mergus serrator).
Choléra aviaire
Le choléra aviaire a été diagnostiqué aux Etats-Unis d’Amérique chez de nombreux oiseaux aquatiques (canards, oies,
grèbes, foulques, cygnes) au cours de l’année écoulée (avril 1996-juin 1997). L’infection a été confirmée ou suspectée
dans 18 zones de sept Etats (Californie, Iowa, Missouri, Nebraska, Nouveau-Mexique, Oregon, Texas). Deux mille
eiders (Somateria mollissima) sont morts de cette maladie au Danemark.
Maladie hémorragique virale du lapin