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crédit à grande échelle, de la spéculation à tous les niveaux (qui affame
des peuples quand elle touche les matières premières agricoles), se
constituer des monopoles privés de géants industriels plus puissants que
les Etats eux-mêmes, l’évasion fiscale vers les paradis fiscaux (avec
blanchiment d’argent) devenir la règle des puissants, la volatilité des
cours des valeurs boursières par la titrisation se généraliser ."
Mais, si l’on cherche à dépasser ce constat amer, il faut reconnaître que
la crise financière n'est que la conséquence normale du développement
du capitalisme et qu’elle ne doit pas nous faire oublier les autres crises –
écologiques et énergétiques – qui s’annoncent.
Même si l’on parvenait à mettre au pas la finance, la dictature
marchande continuerait de détruire la planète, d'accroître les inégalités
et de propager la misère. Il faut également admettre que la mise à sac
des économies nationales par les prédateurs privés, favorisée par la
complicité active des institutions financières internationales, avait déjà
débuté dans les pays pauvres du sud avant de s’étendre à la forteresse
Europe.
Cela ne signifie pas que le combat contre la finance soit vain. Sous
prétexte de radicalisme, Il ne faudrait pas systématiquement railler les
formes de protestations qui paraissent encore trop timorées ou tenir pour
nulles les propositions qui ne remettent pas globalement en cause le
capitalisme, mais qui visent simplement à limiter ses ravages – Par
exemple les projets de taxations des transactions financières et de
taxations des paradis fiscaux ou encore la réglementation des marchés
financiers, la socialisation des banques, la renégociation des dettes...
- D’abord parce qu’il faut encourager toutes les luttes et toutes les
initiatives qui aboutiront directement à améliorer les conditions
d’existences du plus grand nombre et qui surtout réduiront la
tension de la chaîne qui le lie au capital. Rallonger la longueur