
Etude Bibliographique 
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I-1] Les réseaux époxydes 
Les réseaux époxydes sont utilisés dans de nombreuses applications industrielles. Ils 
sont en général formés par polyaddition d’un mélange monomère époxyde et durcisseur dans 
lequel un au moins des composants a une fonctionnalité supérieure à 2 afin d’obtenir un 
réseau après réaction [PAS02]. De nombreux systèmes réticulants peuvent être utilisés. Ce 
sont par exemple des molécules nucléophiles telles que les anhydrides d’acide, les poly-
amines aromatiques ou aliphatiques, les alcools et éventuellement des amorceurs 
(imidazole…) qui augmentent la vitesse de polymérisation… Parmi tous ces durcisseurs, les 
plus utilisés sont de type amine. 
 
  La réaction entre époxyde et diamine est celle que nous avons utilisée. Elle peut être 
décrite en 3 réactions principales comme schématisées ci-dessous : 
 
 
           Equation 1 
 
 
 
           Equation 2 
 
 
 
           Equation 3 
 
 
 
 
L’Equation 1 traduit la réaction d’addition d’un groupement époxyde avec 
l’hydrogène d’une amine primaire. L’amine secondaire formée de la première réaction réagit 
avec un autre groupement époxyde pour donner une amine tertiaire (Equation 2). Ces 
réactions époxyde/amine sont connues pour être auto-catalysées par les groupements 
hydroxyle présents initialement dans le milieu et créés au cours  des 2 réactions. C’est 
pourquoi, k
1
 et k
2
 correspondent aux constantes cinétiques du mécanisme catalysé et k
1
’ et k
2
’ 
à celles du mécanisme non catalysé. Nous pouvons définir le rapport des constantes de 
réactivité de l’amine secondaire sur l’amine primaire, noté r = k
2
/k
1
 qui permet la 
comparaison de réactivité des différentes amines. Ce rapport est égal à 0,65 dans le cas de 
mélange DGEBA (diglycidyle éther de Bisphénol A) et diamine MCDEA (4,4’-méthylènebis 
[3-chloro 2,6-diéthylaniline]) [GIR95]. 
L’Equation 3 correspond à la réaction d’éthérification qui a lieu entre groupements époxyde 
et hydroxyle. La plupart du temps, cette réaction est négligée. Elle intervient essentiellement 
pour des fortes températures de polymérisation et lorsque la concentration en amine est faible, 
donc en fin de réaction. Cependant Girard-Reydet [GIR95], a également montré grâce à des 
analyses infrarouges, que la réaction 3 se produisait dans le cas de la MCDEA et devait être 
prise en compte pour une bonne description du modèle cinétique. Il a également montré qu’il 
n’en était rien avec deux autres diamines : la 4,4’-diaminophényl sulfone, DDS et la 4,4’-
méthylènebis dianiline, MDA.