Annexe 3 Original : anglais Septembre 2013 RAPPORT DE LA RÉUNION DU GROUPE AD HOC DE L’OIE SUR LA BIOSÛRETÉ ET LA BIOSÉCURITÉ DANS LES LABORATOIRES VÉTÉRINAIRES Paris, 4–6 septembre 2013 _______ 1. Ouverture de la réunion Le Groupe ad hoc de l’OIE sur la biosûreté et la biosécurité dans les laboratoires vétérinaires (ci-après désigné le « Groupe ») s’est réuni au Siège de l’OIE à Paris (France) du 4 au 6 septembre 2013. La Docteure Elisabeth Erlacher-Vindel, Chef par intérim du Service scientifique et technique, a accueilli les participants au nom du Directeur général de l’OIE, le Docteur Bernard Vallat. Elle a informé le Groupe que le principal objectif de la réunion consistait à examiner les commentaires reçus sur le projet de chapitre 1.1.3. Norme pour la gestion du risque biologique dans les laboratoires vétérinaires et les animaleries et le projet de ligne directrice 3.5. Analyse du risque biologique : appréciations des risques spécifiques aux agents biologiques destiné au Manuel des tests de diagnostic et des vaccins pour les animaux terrestres (ci-après désigné « Manuel terrestre ») en vue de finaliser les deux documents. 2. Désignation du président et du rapporteur et adoption de l’ordre du jour La réunion a été présidée par le Docteur Peter Daniels et le Docteur Uwe Mueller-Doblies a été désigné rapporteur. L’ordre du jour adopté et la liste des participants se trouvent, respectivement, aux annexes I et II du présent rapport. 3. Examen des commentaires techniques reçus sur le projet de chapitre 1.1.3. Norme pour la gestion du risque biologique dans les laboratoires vétérinaires et les animaleries et le projet de ligne directrice 3.5. Analyse du risque biologique : appréciations des risques spécifiques aux agents biologiques Les Pays Membres de l’OIE et la Fédération internationale des associations de biosécurité (IFBA) ont fait parvenir des commentaires techniques. Le Groupe a réaffirmé que l’un des principaux objectifs visés en rédigeant de nouveau ce projet de chapitre était de promouvoir une approche plus réfléchie et plus adéquate en matière d’analyse du risque biologique lors de la gestion des questions afférentes à la biosûreté et la biosécurité dans les laboratoires. Inversement, le but était d’éviter tout malentendu susceptible d’encourager une approche machinale à l’égard de la gestion du risque biologique dans les laboratoires et les animaleries en attribuant de manière simpliste aux organismes préclassés des niveaux de « confinement » prédéfinis. Le Groupe a noté que la plupart des commentaires transmis par les Pays Membres de l’OIE épousaient cette approche fondée sur le risque pour gérer les risques biologiques dans les laboratoires vétérinaires. Cependant, les commentaires véhiculaient également un certain nombre de préoccupations, à la fois explicites et implicites, que le Groupe a discutées en détail. 1. Suppression de la référence à la classification chiffrée des groupes de risque et aux niveaux chiffrés de bioconfinement qui ont été établis : o Les établissements s’habituant à appliquer les systèmes de contrôle des risques, la communication relative aux risques encourus par les établissements peut dès lors passer à un niveau supérieur et rassurer ainsi davantage les parties prenantes qu’une référence à des niveaux de confinement de valeur numérique identique mais de performance fort variable. Par conséquent, le Groupe continue à adhérer au principe consistant à n’inclure dans le document ni groupe de risque afférent aux agents biologiques ni niveau de Commission des normes biologiques/Septembre 2013 17 Annexe 3 (suite) GAH sur la biosûreté et la biosécurité dans les laboratoires vétérinaires/Septembre 2013 biosécurité afférent aux établissements. L’emploi d’un système de gestion du risque biologique, tel que décrit dans le présent projet de chapitre, permet d’identifier un juste dosage de contrôle proportionnel au risque présenté par les matériels biologiques et les activités connexes dans un cadre donné. Le Groupe a tenté, à la lumière des commentaires des Pays Membres, d’identifier les sections du chapitre où l’approche recommandée en termes d’analyse du risque biologique bénéficierait d’une formulation plus claire et a introduit, en conséquence, des modifications dans l’ensemble du chapitre. 2. Tous les pays ou laboratoires peuvent ne pas disposer des compétences et des ressources requises pour mettre en œuvre la nouvelle approche : o Le Groupe a noté une utilisation plus fréquente et plus généralisée dans le domaine vétérinaire des approches afférentes à l’analyse du risque. L’objectif visé par la rédaction de ce chapitre, tel que soumis aux Pays Membres pour examen, était d’aligner étroitement le processus d’analyse du risque proposé sur ceux adoptés par les Pays Membres de l’OIE à d’autres fins, telle l’analyse des risques à l’importation (chapitre 2.1. du Code sanitaire pour les animaux terrestres), tout en respectant les approches adoptées dans le cadre de l’Accord d’atelier du CEN1 15793 (norme CWA – CEN Workshop Agreement). À cette fin, un libellé similaire ou identique à celui du chapitre 2.1. du Code terrestre et, dans la mesure du possible, conforme au CWA 15793 a été adopté dans le projet de chapitre destiné au Manuel terrestre. Le Groupe a également souligné que des documents étaient cités à la fin du chapitre afin de fournir une orientation utile pour cette application particulière de l’analyse du risque. À la lumière des commentaires transmis sur ce projet de chapitre par les Pays Membres, le Groupe a veillé à ce que la formulation employée dans chaque section permette de gagner en clarté. 3. Il n’existe aucune description du processus de validation de l’analyse du risque encouru par chaque laboratoire : o Le processus d’analyse du risque décrit nécessite une documentation claire et complète du processus et doit offrir le niveau de fiabilité souhaité à ceux qui l’utilisent. Ceci correspond au processus de base qui est également requis lors de l’application de l’approche des systèmes de gestion aux systèmes d’assurance qualité ainsi qu’aux activités connexes spécifiques telle la validation des tests. 4. Les informations générales sur lesquelles repose l’analyse du risque (notamment les informations sur les propriétés des matériels biologiques et sur d’éventuelles mesures d’atténuation) ne disposent pas d’une couverture identique dans le Manuel terrestre de l’OIE et d’autres ouvrages de référence scientifiques : o Les propriétés biologiques dangereuses de 33 agents pathogènes sont présentées en détail dans les fiches techniques sur les maladies. D’autres informations pertinentes peuvent également être obtenues dans les chapitres consacrés aux maladies du Manuel terrestre de l’OIE ainsi que dans d’autres ouvrages de référence scientifiques. Toutefois, le Groupe reconnaît que pour de nombreux agents biologiques les informations disponibles sont incomplètes et présentent des lacunes (dose infectieuse, survie dans l’environnement alentour ou critères requis pour quantifier les retombées d’une maladie telles les conséquences sur le bien-être, la perte de productivité et les restrictions commerciales, par exemple). Il convient donc de continuer à déployer des efforts en vue de renforcer les données sur lesquelles s’appuie le processus d’analyse du risque. Ceux-ci peuvent consister à : (1) élargir le contenu des fiches techniques sur les maladies afin de fournir un point de référence aux processus d’appréciation du risque au niveau national ainsi qu’à celui des établissements ; (2) améliorer les données disponibles sur l’efficacité et la validation d’autres mesures de contrôle. 5. Les critères nécessaires à l’évaluation de la probabilité et des conséquences ne sont pas suffisamment détaillés: o Afin de répondre à ce sujet de préoccupation, le concept de voies à risque a été une nouvelle fois mis en exergue. Une version révisée du tableau A fournira des orientations supplémentaires aux Pays Membres. Le Groupe a examiné en détail tous les commentaires reçus et a accepté, lorsque les circonstances s’y prêtaient, les amendements proposés. L’objectif visé consistait à conserver l’approche actuelle, soutenue par bon nombre de Pays Membres, et d’améliorer le texte lorsque plus de clarté était requise. Un résumé de l’examen du projet de chapitre 1.1.3. effectué par le Groupe est présenté ci-dessous. 1 18 Comité européen de normalisation Commission des normes biologiques/Septembre 2013 GAH sur la biosûreté et la biosécurité dans les laboratoires vétérinaires/Septembre 2013 Annexe 3 (suite) Le Groupe a proposé que la Commission des normes biologiques introduise les définitions de « biosûreté des laboratoires » et de « biosécurité des laboratoires » dans le glossaire du Manuel terrestre car ces termes sont utilisés dans le chapitre mais ne sont pas définis. Le Groupe a proposé les définitions suivantes : Biosûreté des laboratoires désigne les principes et les pratiques adoptés afin de prévenir toute exposition involontaire à des matériels biologiques ou leur libération accidentelle. Biosécurité des laboratoires désigne les contrôles effectués en laboratoire sur les matériels biologiques, afin de prévenir leur perte, leur vol, leur usage détourné, l’accès non autorisé à ces derniers ou leur libération intentionnelle non autorisée. Le Groupe a noté que le titre se référait spécifiquement aux animaleries. Ainsi, bien que le chapitre soit axé sur les risques biologiques associés à la manipulation de matériels biologiques en laboratoire, les animaux utilisés dans de tels établissements sont également couverts par ce chapitre. Cela signifie que certains laboratoires de recherche peuvent détenir et manipuler d’éventuels vecteurs arthropodes. Le Groupe a convenu que les risques biologiques associés à de telles formes de vie devaient également être considérés comme relevant de ce chapitre. Une importance accrue a été accordée à ces questions dans l’introduction, en précisant que ce champ d’application couvrait bien tout le chapitre. Le terme « matériel biologique » a été employé à cet effet dans l’ensemble du chapitre à la place de l’expression « agents et toxines » dont la définition est plus restrictive. Afin de gagner en clarté et mieux organiser le chapitre, le Groupe a proposé de déplacer de la section B : Analyse du risque biologique et système de gestion du risque biologique, le passage du point 2 Appréciation du risque, qui porte sur les ressources requises en vue d’effectuer une analyse du risque et la rentabilité d’une telle analyse, au passage du point 3 Gestion du risque qui traite du processus de gestion du risque. Cette modification a été appliquée dans l’actuel projet de chapitre qui a été soumis. Sur la base des commentaires transmis par un Pays Membre, le Groupe a mis à jour le diagramme de prise de décision n° 1 afin de gagner en clarté et se conformer davantage au chapitre 2.1. du Code terrestre sur l’analyse des risques à l’importation. De même, le Groupe a proposé, à partir des commentaires reçus, de revoir les tableaux A et B afin de les rendre plus complets et plus cohérents avec le contenu du chapitre. La quantité d’informations présentes dans le tableau A a été standardisée et un libellé plus explicite a été introduit sans pour autant submerger le tableau de détails. Initialement, le tableau B avait été inclus pour donner un point de référence aux utilisateurs du chapitre qui connaissaient bien les anciens classements des installations de bioconfinement. Toutefois, certains commentaires laissaient entendre que le tableau ne complétait pas suffisamment l’approche fondée sur l’analyse du risque. Une modification a donc été proposée afin d’associer plus explicitement des exemples des différentes stratégies d’atténuation aux voies à risque déjà incluses dans le texte. L’objectif du tableau B consiste à illustrer les différentes mesures d’atténuation et de gestion du risque susceptibles de pouvoir s’appliquer aux divers types de risque sans pour autant introduire chaque type de stratégie. Une telle approche sortirait du cadre du Manuel terrestre. En réponse aux commentaires sollicitant l’introduction d’une norme minimale pour les principales exigences imposées à tous les travaux de laboratoire, le Groupe a proposé d’inclure un paragraphe de la version actuelle du chapitre 1.1.3. du Manuel terrestre sur la biosûreté et la biosécurité dans les laboratoires vétérinaires et les animaleries. Ce texte a été introduit sous le point 3 de la section B du projet resoumis et a pour intitulé « Gestion du risque ». Le Groupe a estimé que ceci permettrait à l’actuel projet de chapitre d’offrir une norme bien meilleure et plus facile à appliquer. Le Groupe a également revu le projet de ligne directrice 3.5. à la lumière des commentaires soumis par les Pays Membres de l’OIE. Les modifications apportées au projet de ligne directrice consistaient principalement à rendre le texte plus clair. 4. Finalisation du rapport Le rapport a été finalisé et adopté par le Groupe à la fin de la réunion. _______________ …/Annexes Commission des normes biologiques/Septembre 2013 19 Annexe 3 (suite) GAH sur la biosûreté et la biosécurité dans les laboratoires vétérinaires/Septembre 2013 Annexe I GROUPE AD HOC DE L’OIE SUR LA BIOSÛRETÉ ET LA BIOSÉCURITÉ DANS LES LABORATOIRES VÉTÉRINAIRES Paris, 4–6 septembre 2013 _____ Ordre du jour 1. Ouverture de la réunion 2. Désignation du président et du rapporteur et adoption de l’ordre du jour 3. Examen des commentaires techniques reçus sur le projet de chapitre 1.1.3. Norme pour la gestion du risque biologique dans les laboratoires vétérinaires et les animaleries et le projet de ligne directrice 3.5. Analyse du risque biologique : appréciations des risques spécifiques aux agents biologiques 4. Finalisation du rapport ___________ 20 Commission des normes biologiques/Septembre 2013 Annexe 3 (suite) GAH sur la biosûreté et la biosécurité dans les laboratoires vétérinaires/Septembre 2013 Annexe II GROUPE AD HOC DE L’OIE SUR LA BIOSÛRETÉ ET LA BIOSÉCURITÉ DANS LES LABORATOIRES VÉTÉRINAIRES Paris, 4–6 septembre 2013 ____ Liste des participants MEMBRES Docteur Kekgonne Edinton Baipoledi (invité excusé) Department of Veterinary Services Deputy Director – Development and Policy Gaborone BOTSWANA Tél. : +267 392 88 16 Fax : +267 392 89 56 [email protected] Docteur Uwe Mueller-Doblies Biosecurity and Biorisk Management Pirbright Institute Ash Road, Pirbright Woking, Surrey, GU24 0NF ROYAUME-UNI Tél. : +44 (0)1483 232441 Fax : +44 (0)1483 232448 [email protected] Professeure Sharon Hietala California Animal Health & Food Safety Laboratory System - Thurman Laboratory University of California One Shields Ave Davis, CA 95616X ÉTATS-UNIS D’AMÉRIQUE Tél. : + 1-530 902 12 28 [email protected] Docteure Indrawati Sendow Research Scientist Indonesian Research Center for Veterinary Science Jl. RE Martadinata No. 30 Bogor INDONESIE Tel: +62 251 833 10 48; +62 816 135 90 53 Fax: +62 251 833 64 25 [email protected] REPRÉSENTANTS DE LA COMMISSION DES NORMES BIOLOGIQUES Professeur Vincenzo Caporale (Président de la Commission des normes biologiques de l’OIE) Colleatterrato Alto 64100 Teramo ITALIE Tél. : (+39-348) 79.78.711, (+39-0861) 210.900 [email protected] [email protected] Docteur Peter Daniels (Membre de la Commission des normes biologiques de l’OIE) Assistant Director Australian Animal Health Laboratory PMB 24 Geelong 3220 X AUSTRALIE Tél. : +61 3 5227 5014 Fax : + 61 3 5227 5555 [email protected] Docteure Beverly Schmitt (Membre de la Commission des normes biologiques de l’OIE) National Veterinary Services Laboratories Diagnostic Virology Laboratory P.O. Box 844, Ames, IA 50010 ÉTATS-UNIS D’AMÉRIQUE Tél. : +1-515 663.75.51 Fax : +1-515 663.73.48 [email protected] REPRÉSENTANT DE L’OMS OBSERVATEUR Docteure Nicoletta Previsani Scientifique HSE/GCR/SID/BMT Organisation mondiale de la Santé 20, avenue Appia CH-1211 GENEVE 27 SUISSE Tél. : +41 22 791 2866 Fax : +41 22 791 4198 [email protected] Monsieur Benjamin Fontes A/Chair International Federation of Biosafety Associations Board of Directors 605-170 Laurier Avenue West Ottawa, Ontario, CANADA K1P 5V5 Tél. : +1 613 404 1356 Fax : +1 613 231 3970 [email protected] SIÈGE DE L’OIE Docteur Bernard Vallat Directeur général 12 rue de Prony, 75017 Paris FRANCE Tél. : +33 (0)1 44 15 18 88 Fax : +33 (0)1 42 67 09 87 [email protected] Docteure Elisabeth Erlacher-Vindel Chef par intérim Service scientifique et technique [email protected] Docteur François Diaz Chargé de mission Service scientifique et technique [email protected] _______________ Commission des normes biologiques/Septembre 2013 21 22 Commission des normes biologiques/Septembre 2013