Le syndrome du pronator teres
Son diagnostic est difficile et la confusion est aisée avec une compression à un autre étage
(cervical ou poignet).
Anamnèse
La symptomatologie apparaît le plus souvent après des efforts et, en particulier, des
mouvements répétitifs en prono-supination. Fait marquant, elle s’atténue voire disparaît au
repos et, en particulier, la nuit. Cette chronologie permet la distinction avec le syndrome du
canal carpien.
La symptomatologie apparaît le plus souvent après des mouvements répétitifs en prono-
supination.
On retrouve des douleurs au niveau de l’avant-bras, une fatigabilité importante et des
paresthésies dans le territoire du nerf médian à la main (pouce, index, médian et moitié radiale
de l’annulaire).
Cette symptomatologie s’installe progressivement et de façon insidieuse. Dans les antécédents
du patient, on retrouve souvent une chirurgie du canal carpien sans grand succès.
Examen clinique
La palpation profonde du tiers antérieur de l’avant-bras peut déclencher une vive douleur
voire plus rarement des paresthésies. Dans la moitié des cas, on retrouve un signe de Tinel en
regard de la compression.
La symptomatologie peut apparaître après plusieurs mouvements de prono-supination.
M. Spinner a décrit trois tests dynamiques :
- flexion du coude et supination contre résistance ;
- pronation de l’avant-bras contre résistance ;
- flexion de l’interphalangienne proximale du médius contre résistance.
Ces tests déclenchent des paresthésies voire des douleurs. On ne retrouve pas de signes
cliniques évoquant un syndrome du canal carpien (sauf compression à deux étages).
Électromyogramme
Du fait du caractère dynamique de la compression, cet examen est délicat et il ne faut pas
hésiter à le répéter en cas d’examen négatif et d’une clinique très évocatrice. L’examinateur
doit s’attarder à explorer les conductions sensitivo-motrices proximales, mais aussi distales au
niveau du canal carpien. Une atteinte des muscles thénariens externes, associée à une
conduction motrice normale à travers le canal carpien doit évoquer une compression
proximale. Une diminution isolée de l’amplitude de la réponse sensitive distale, sans
neuropathie sous-jacente est évocatrice.