Mardi 17 mars, de Bethléem à Jérusalem Bethléem, à 9 kms de Jérusalem, marquée par un mur de séparation d'une hauteur de 8 mètres qui s'étend sur plus de 700 kilomètres, devenu support d'expression pour de nombreux artistes engagés pour la paix, cette ville palestinienne qui s'est développée autour de la basilique byzantine du VIème siècle, a été construite sur la grotte de la Nativité, elle compte 40 000 habitants, essentiellement des palestiniens musulmans, les chrétiens palestiniens sont en minorité. Basilique de la Nativité, qui recouvre la Grotte de la Nativité, On y entre par une minuscule porte, d'une hauteur de 1,20 m, dite de" l'humilité", les chrétiens devaient se protéger des intrusions venant de l'extérieur, notamment des cavaliers qui entraient à cheval dans la basilique. Célébration Eucharistique dans la grotte de Saint-Jérôme, Saint-Jérôme a habité à Bethléem de 386 à 420 et a traduit la Bible en latin, ce qui a donné "la Vulgate". Bethléem est mentionnée quarante-sept fois dans la Bible. Autel de la Nativité symbolisée par une étoile d'argent à 14 branches, les lampes suspendues au nombre de 15, représentent les confessions chrétiennes de Terre sainte qui animent les lieux saints : 6 pour les grecs orthodoxes, 4 pour les latins et 5 pour les arméniens orthodoxes. Rencontre, au séminaire latin Beit-Jala de Bethléem, avec le Père Jamal Khader, palestinien et doyen de la Faculté de lettres à l'Université de Bethléem, Visite de l'église Saint-Nicolas, Le Père Jamal Khader est chrétien, catholique, mais de culture arabo-palestinienne. Il est aussi membre de Kairos Palestine, un groupe de chrétiens palestiniens de diverses églises qui a lancé, en 2009, un appel pour attirer l'attention sur la situation palestinienne et ouvrir la perspective à la lutte pour la paix et la justice dans toutes les situations d'injustice et de violence dans le monde. Les cinq églises catholiques : romaine, grecque, syrienne, maronite, orthodoxe partagent la même foi, mais avec des rites divers. En raison de l'occupation militaire depuis 1967, très difficile à vivre pour les palestiniens, l'armée israélienne contrôle tous les aspects de la vie palestinienne, toute la jeune génération ne connaît des juifs que la police, et, à cause du mur monté en 1993, il y a impossibilité de se rencontrer, tous sont contraints de s'ignorer ! Il ressort de cette conférence très brillante comme de celles de nos précédentes rencontres, depuis le début de notre pèlerinage, que la paix dans ce pays semble très lointaine !... L'après-midi, nous reprenons la route pour Jérusalem, et arrivons à la porte de Sion, marquée par les impacts des tirs qui témoignent de la violence des combats lors de la première guerre israélo-arabe (1948-1949) faisant suite à la déclaration d'indépendance de l'État d'Israël. Au sommet du Mont Sion, l'Église de la Dormition, rappelle l'endroit où la Vierge Marie est tombée dans un “sommeil éternel”, dans la crypte, une effigie sculptée en merisier et en ivoire représente la Sainte, dormant. Alors que l'église latine vénère l'Assomption de la Vierge Marie, la piété orthodoxe a choisi de la montrer dans sa dormition. À proximité, le Cénacle où Jésus et ses disciples avaient organisé le repas pascal, lieu de la dernière Cène, avant que Jésus ne soit arrêté puis jugé. Le tombeau du roi David, situé dans le même édifice est un lieu particulièrement vénéré par les juifs. Le roi David est souvent représenté jouant de la harpe, car on lui a attribué les psaumes. Saint-Pierre-en-Gallicante, où Pierre a renié Jésus, Nous nous rendons ensuite à Saint-Pierre en Gallicante, cette église est située sur la demeure du grand prêtre Caïphe où Jésus fut conduit après son arrestation et emprisonné dans le cachot au moment de son procès. Célébration de la Parole sur l'esplanade. Heure Sainte internationale dans la basilique des Nations, de 20 h à 21 h. Le soir, nous retournons à Gethsémani, lieu de l'agonie du Seigneur, pour une heure de prière et d'adoration.